Mon Avis : Un troisième volet raté, ennuyeux, répétitif, sans magie, un comble pour la saga des « Animaux fantastiques. » Sans imagination ni prise de risque, David Yates se noie dans un scénario inabouti. Seules quelques séquences spectaculaires l’empêchent de sombrer corps et âme.

Note : 2 sur 5.

Le troisième volet des Animaux Fantastiques reprend peu ou prou les mêmes ingrédients de la saga se déroulant avant les Harry Potter. L’univers dépeint par J.K. Rowling est d’une telle richesse, les effets spéciaux sont une nouvelle fois absolument réussi. Le premier quart d’heure est ainsi féérique. On s’intéresse ici, comme l’atteste son titre, aux secrets de ce cher Albus Dumbledore. Interprété par Jude Law au charisme intact qui campe un Dumbledore séduisant et souffrant d’un amour impossible pour Gellert Grindelwald. On s’engouffre dans cette histoire découvrant ici une facette d’un Dumbledore sensible. Les acteurs sont plutôt bons avec toujours le battage facétieux et décalé d’Eddie Reydmane en Norbert Dragonneau. L’humour, les scènes d’action, la magie des décors n’empêchent pas un sentiment de déjà vu s’installer. David Yates se repose un peu trop sur les recettes éculées d’une saga qui perd ici de son attrait. On s’ennuie ferme, on peine à trouver un intérêt à cette intrigue trop copié collé sur les deux autres films de la saga des Animaux fantastiques. L’ensemble souffre de longueur et le dernier tiers du film vire même au grand n’importe quoi. Une intrigue paresseuse, sans surprise, ce qui en fait l’épisode le plus poussif de la saga. David Yates se prend les pieds dans le tapis en se contentant de faire un fan service sans imagination. Je rejoins totalement la critique presse qui a descendu en flèche ce troisième volet bien faiblard. Répétitif, sans réelle magie, un comble pour un univers comme les Animaux fantastiques. Vous l’aurez compris, « Les secrets de Dumbledore » est le plus mauvais épisode de la saga. Cela me fait mal de l’écrire car je suis un inconditionnel de cet univers. Le précédent film était déjà laborieux, il serait peut-être temps pour David Yates de passer la main afin d’insuffler une nouvelle façon de filmer, de représenter l’univers de J.K. Rowling. Rien d’inédit sous le soleil, un cahier des charges stéréotypés et destiné à plaire au plus grand monde. L’échec ici est patent. Une énorme déception.

Mon Avis : Emmené par un Roschdy Zem habité par son rôle dans un film exigeant et passionnant. C’est le grand polar que l’on attendait plus. Sorti dans un anonymat immérité, la sortie Blu-Ray, va je l’espère réparer cette injustice. D’un réalisme confondant, Thierry de Peretti nous plonge dans les arcanes de la lutte contre le trafic de drogue où les méchants ne sont pas toujours ceux que l’on crois. A ne surtout pas louper.

Note : 4 sur 5.

« Enquête sur un scandale d’état » de Thierry de Peretti avec Roschdy Zem, Pio Marmaï et Vincent Lindon, un film que l’on attendait plus dans un cinéma français souvent trop frileux pour mettre en scène des polars, des thrillers qui n’en sont pas vraiment, sorte d’ersatz magnifique empruntant aussi bien à Jean Pierre Melville qu’au meilleur du cinéma indépendant US. Trois acteurs au sommet de leur art, un scénario retors et exigeant, un cinéma sans concession préférant dérouter le public plutôt que de transiger avec les codes habituels. Pour résumer, je dirais de ce film qu’il est à l’exact opposé d’un « Bac Nord » américanisé et bodybuildé. Ne recherché pas ici de course poursuite ou des scènes d’action typiques des thrillers. Ici on est dans un récit à hauteur d’homme. Roschdy Zem justement, ancien infiltré des Stups qui a mené une opération à Marbella en Espagne. Du renseignement pour le compte Jacques Billard, le patron des patrons chez les Stups, l’homme des réseaux et des basses œuvres interprété par un Vincent Lindon implacable en ripoux soutenu par sa hiérarchie car trop mêlé au secrets d’état. Roschdy Zem contacte un journaliste de Libération, Pio Marmaï, excellent dans son rôle. Les deux hommes vont apprendre à se connaître et surtout à se faire confiance. Mais attention, les révélations du ténébreux ancien agent des Stups sont explosives. La pression est maximale pour cet homme atteint d’un cancer et qui se sait condamné. Pour le faire taire tout les moyens sont bons : la rumeur, le discrédit et l’opprobre. C’est la lutte d’un petit contre les forces tentaculaires et hitchcockienne de l’Etat. Les silences valent parfois plus que les révélations. Déroutante, une proposition de cinéma intraitable et exigeante qui emporte tout sur son passage. La réalisation est parfaite, l’angoisse palpable et omniprésente. C’est un énorme coup de cœur cinématographique que je vous recommande.

Mon Avis : Drôle, déjanté, dérangeant, l’humour noir de Fabrice Eboué est jouissif. Marina Foïs n’est pas en reste dans son rôle de psychopathe de la boucherie. Pas exempt de défauts, on se laisse néanmoins emporté dans la folie de ce couple de bouchers pas comme les autres.

Note : 3 sur 5.

Pour terminer cette note cinéma, un film barré que n’aurait pas renié ce cher Albert Dupontel et son humour corrosif. Ici dans son film « Barbaque » Fabrice Eboué réussit un tour de force dans une approche d’humour noir déroutante au début. Une histoire qui fait froid dans le dos avec Marina Foïs tout aussi barré que Eboué, tous deux boucher de profession, qui tuent par accident un végan en l’écrasant. Eboué transforme le corps du pauvre végan en jambon et le pire c’est que les gens en redemandent de ce « cochon venu d’Iran » dixit Fabrice Eboué. Des dialogues truculents, des scènes de chasse tournant à l’absurde et convoquant pour le rire un côté Slasher. C’est irrévérencieux, très drôle, méchant mais qu’est ce que ça fait du bien de voir une comédie lorgnant du côté transgressif. Fabrice Eboué et Marina Foïs pour une boucherie pas comme les autres. A ne pas mettre devant les yeux et les cœurs de personnes trop sensibles. Je vous aurais prévenu.