2635529.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire :
Lorsque deux adolescents, Harry et June, fuient leurs familles pour être ensemble, leur fuite est entravée par une découverte extraordinaire – la capacité de June à se métamorphoser. Alors que le jeune couple lutte pour contrôler cet étrange et nouveau pouvoir, un mystérieux professeur révèle que June n’est pas seule : de nombreuses personnes sont capables de se transformer comme elle, et il lui promet de la guérir et de la réunir avec sa mère qui a déserté depuis 3 ans. Mais alors que leur aventure devient de plus en plus dangereuse, l’amour que les deux adolescents se portent est mis à rude épreuve et ils se retrouvent confrontés à un choix : maintenir leur rêve innocent vivant ou accepter que leur vie change et ainsi tout risquer.

« The Innocents » est une série anglo-norvégienne diffusée sur Netflix. On en a beaucoup parlé car la bande annonce est, il est vrai, très efficace. Au fond, c’est un curieux objet à critiquer car je ne pense pas être le public ciblée par Netflix. Selon moi et très clairement, « The Innocents » s’adresse avant tout aux adolescent(e)s. Un public jeune et qui en prime adhère à des critères bien particulier, des codes en somme qui sont (et ce n’est pas nouveau) différents selon les générations. Une fois qu’on s’est mis en tête cela, et bien on peut plus sereinement juger de la qualité de « The Innocents », en omettant pas dans notre réflexion ce qui vient de précéder. Alors elle est comment cette série ? L’histoire est originale, c’est l’atout de cette série mais aussi sa limite, car passé le premier épisode, le récit peine à prendre de l’ampleur, ce qui l’aurait conduit dans une autre dimension (comme « Dark » par exemple). Malheureusement, le récit ne décolle pas et ce n’est pas le dernier épisode fourre tout qui nous aidera à y voir plus clair. Le sujet était intéressant, le duo d’acteur/actrice adolescent est très à l’aise et, avouons le, charismatique. Je pense notamment à Sorcha Groundsell qui interprète June. Les décors de Norvège sont sublimes mais j’attendais plus d’ambition de la part des scénaristes qui restent campés sur une idée de départ certes intéressante mais qui vire ensuite à la sempiternelle répétition ad nauseam de scènes de tranformation efficaces (certes) mais sans réel souffle pour l’histoire. Les huit épisodes se regardent sans déplaisir mais j’ai pour ma part regretté ce manque d’audace qui rend cette histoire assez vaine. Une déception pour ma part, même si j’entends parfaitement que l’on puisse adhérer à « The Innocents ».

Ma note:3/5.

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1128953.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire : Jennifer est une journaliste vivant à New York avec son petit ami Allemand. Lorsque sa mère retrouve une nouvelle intitulée « The Tale », écrite quand elle avait 13 ans et parlant d’un triangle amoureux, Jennifer décide de se rafraichir la mémoire et se lance à la recherche des deux hommes.

« The Tale » où comment exorciser par les mots, les images, les abus sexuels répétés dont fût victime la réalisatrice Jennifer Fox alors qu’elle n’était encore qu’une enfant de 13 ans à peine.. Il a fallut à Jennifer Fox un énorme courage pour oser affronter le regard des autres sur son histoire. Comment ce moniteur d’un centre de sport à t’il pu, avec l’aide de sa compagne (Mention spéciale à Elizabeth Debicki pour ce rôle pas évident), une jeune femme perverse et manipulatrice, monitrice d’équitation (dont vous comprendrez plus tard pourquoi elle agit ainsi), tromper et endormir la méfiance de celle qui n’était encore qu’une toute jeune adolescente ? Il a fallut aussi à Jennifer trouver des financements pour un sujet qui aujourd’hui encore fait peur, alors qu’il est essentiel et vital pour les victimes de briser la loi du silence qui prévaut le plus souvent. L’abus sexuel est replacé ici dans son contexte, celui de l’emprise psychologique insidieuse et perverse exercé par un adulte, le plus souvent de confiance, sur un(e) mineur(e). Le prédateur sexuel n’est bien souvent pas celui que l’on imagine. Ce moniteur est en apparence très gentil avec l’enfant. Il veut instaurer un climat de confiance pour peu à peu exercer un contrôle total sur celui-ci. C’est un film où l’auteure fait preuve d’une grande intelligence car elle nous montre bien combien la culpabilité pèse sur ces enfants/adolescents. Une culpabilité qui est insidieuse, tel un poison inoculé par le pédophile lui-même à sa victime. Il déguise l’horreur de ces actes ignobles sous un vocable inoffensif tel que « l’amour », « le partage ».. autant de mots qui cachent l’atroce réalité de ce que vit alors l’enfant ou l’adolescent(e). « The Tale » est diffusé en ce moment sur OCS City. Il a été présenté au festival du film américain de Deauville cette année avant de sortir directement à la télévision. Impossible de passer à côté de ce long métrage poignant. Il est plus que jamais nécessaire de parler de l’innommable, de l’ignominie des hommes qui commettent de tels crimes. Laura Dern est exceptionnelle dans le rôle de Jennifer, cette femme qui s’est construite une vie et qui a refoulé ce passé. Jusqu’au jour, où sa mère retrouve une ancienne rédaction intitulée « The Tale » où Jennifer, enfant, y raconte son histoire, ce qu’elle a vécu, ressenti avec ses yeux d’enfant.. Jennifer, incarnée par Laura Dern, décide de retourner sur les lieux et d’affronter son passé, le drame qu’elle a vécu. La fillette qui joue Jennifer enfant est formidable. Le climat anxiogène s’installe peu à peu dans ce lieu où la fillette fait de l’équitation. L’idée de faire parler la voix de la fillette et celle de la femme d’âge mûre qu’elle est devenue, est très intéressante car on s’immerge dans la psyché d’une enfant puis dans celle d’une femme en âge de repenser tout ce qu’elle a vécu avec ses yeux d’adulte cette fois.. Je vous préviens que certaines scènes sont très dures à voir.. mais il faut surmonter son dégoût pour mieux appréhender et parler de ce crime contre l’enfance, l’adolescence qu’est la pédophilie. On ressort de ce long métrage bouleversé. J’insiste sur le point fort de « The Tale », la psychologie de ces personnages ainsi que le récit tout en finesse du parcours jamais évident d’une victime souhaitant faire la lumière sur les abus sexuels qu’elle a subi. A voir absolument.

Ma note:5/5.

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