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L’Histoire : À Hong Kong, la centrale nucléaire de Chai Wan a été hackée. Un logiciel malveillant, sous la forme d’un outil d’administration à distance ou RAT (Remote Access Tool), a ouvert la porte à un autre malware plus puissant qui a détruit le système de refroidissement de la centrale, provoquant la fissure d’un caisson de confinement et la fusion de son coeur. Aucune tentative d’extorsion de fonds ou de revendication politique n’a été faite. Ce qui a motivé cet acte criminel reste un mystère. Un groupe de hauts gradés de l’APL (Armée populaire de libération chinoise) charge le capitaine Dawai Chen, spécialiste de la défense contre les cyberattaques, de retrouver et de neutraliser l’auteur de ce crime. À Chicago, le Mercantile Trade Exchange (CME) est hacké, provoquant l’inflation soudaine des prix du soja. Carol Barrett, une agente chevronnée du FBI, encourage ses supérieurs à associer leurs efforts à ceux de la Chine. Mais le capitaine Chen est loin de l’idée qu’elle s’en était faite. Formé au MIT, avec une parfaite maîtrise de l’anglais, l’officier chinois insiste pour que ses homologues américains libèrent sur le champ un célèbre hacker détenu en prison : Nicholas Hathaway.

Auteur d’une filmographie presque irréprochable qui lui a permis d’accéder au rang de réalisateur culte, Michael Mann est à chaque sortie d’une nouvelle oeuvre, attendu comme le messie par la critique et les cinéphiles. Doté d’un budget de 70 millions de Dollars avec en tête d’affiche Chris Hemsworth (Thor, Avengers etc.), tout laissait à penser que ce nouveau chapitre Mannien offrirait son lot de séquences mémorables dont lui seul à le secret. La sortie en salle dans un anonymat presque complet de « Hacker » m’avait déjà donnée la puce à l’oreille, et si Mann s’était fourvoyé, voulait il défendre ce film ou au contraire passer très vite à autre chose ? A la vue de ce dernier, je peux sans hésitation aucune vous dire qu’il est pressé de tourner la page d’un film qui semble t’il a connu des gros soucis de production. C’est à une série B de luxe auquel nous avons le droit ici. Jamais l’histoire ne s’envole véritablement, l’acteur n’est pas crédible dans son rôle et l’on suit les pérégrinations de celui-ci sans intérêt réel. Tout sonne faux, toc, comme si Mann n’avait pu conserver ici que les oripeaux de ce qui a fais sa splendeur dans Heat et Collateral notamment. C’est difficile de le reconnaître pour l’admirateur du travail de Mann que je suis mais il n’y a presque rien à sauver de ces séquences poseuses à des années lumières de ce à quoi nous avaient habituer le réalisateur. Alors certes, les images des villes asiatiques survolées de nuit sont très belles mais cela pèse bien peu au final. Je pense même que si ce n’était pas Mann derrière la caméra, les quelques bonnes critiques qu’il a glanées en France dans certains médias auraient été toutes autres. Prochaine étape, Christian Bale pour un long métrage sur Enzo Ferrari. Accident de parcours ou réelle baisse de régime, je vous laisse le soin de décider tandis que pour ma part je ne peux que vous déconseiller l’achat de ce « Hacker » en Blu-Ray. Ma note:2 /5.

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