L’Histoire : Hanté par un lourd passé, Mad Max estime que le meilleur moyen de survivre est de rester seul. Cependant, il se retrouve embarqué par une bande qui parcourt la Désolation à bord d’un véhicule militaire piloté par l’Imperator Furiosa. Ils fuient la Citadelle où sévit le terrible Immortan Joe qui s’est fait voler un objet irremplaçable. Enragé, ce Seigneur de guerre envoie ses hommes pour traquer les rebelles impitoyablement…
« Mad Max Fury Road » est à coup sûr l’un des films majeurs sortis en cette année 2015. George Miller signe ici une œuvre cohérente qui assouvit nos pulsions destructrices avec ce road movie pop corn survitaminé. C’est beau, c’est grand et cela donne un rôle en or à un duo d’acteur au diapason avec Tom Hardy en Mad Max et surtout celle qui crève l’écran, la sculpturale Charlize Theron avec son crâne rasé et ses yeux d’un bleu paradisiaque qui crève littéralement l’écran. Alors oui le scénario tient sur un bout de papier grand comme un timbre poste mais qu’il est bon de voir ce film tourné à l’ancienne résister aux sirènes du tout numérique. Le rythme est haletant et l’ensemble des scènes d’action procure un plaisir certain. J’étais bien trop jeune pour connaître la saga Mad Max à sa sortie au cinéma dans les années 1980. J’ai rattrapé le temps perdu depuis et peux d’ors et déjà vous dire que je réserve ma place pour la suite de ce Mad Max Fury Road réussie en tout point. Un des films de l’année à n’en pas douter.
Ma note:4/5.
L’Histoire : L’ex-petite amie du détective privé Doc Sportello surgit un beau jour, en lui racontant qu’elle est tombée amoureuse d’un promoteur immobilier milliardaire : elle craint que l’épouse de ce dernier et son amant ne conspirent tous les deux pour faire interner le milliardaire… Mais ce n’est pas si simple… C’est la toute fin des psychédéliques années 60, et la paranoïa règne en maître. Doc sait bien que, tout comme « trip » ou « démentiel », « amour » est l’un de ces mots galvaudés à force d’être utilisés – sauf que celui-là n’attire que les ennuis.
La réunion au sommet du duo magique du cinéma indépendant US a sur le papier tout pour me séduire. Paul Thomas Anderson, réalisateur culte et Joaquin Phoenix l’acteur surdoué qui ne surjoue pas (n’est ce pas Tom Hanks..). Déjà réuni sur « The Master », le duo nous sort ici « Inherent Vice » et j’ai envie de vous dire que c’est pour le meilleur et malheureusement surtout pour le pire. Oui, Joaquin Phoenix est génial dans son rôle de baba cool fumeur de Haschich et autres substances hallucinogènes, oui la reconstitution est au petit oignon mais par pitié qui a bien pu comprendre le scénario et l’histoire, la trame de ce film, de ce trip devrais je dire sans queue ni tête. La complexité était déjà de mise dans « The Master », film plutôt réussi mais aux relents de premier de la classe en audiovisuel. J’ai vraiment le sentiment que depuis le sublime « There Will Be Blood », P.T. Anderson fait tout son possible pour rendre ses films uniquement appréciables pour les critiques des cahiers du cinéma. Ce côté élitiste et disons le tout de go creux me déplait parce qu’il privilégie la forme au fond. « Inherent Vice » aurait pu constituer un sommet de l’art de P.T. Anderson mais las nous voici embarqué au côté d’un Joaquin Phoenix et d’une brochette d’acteurs de talents certes mais qui semble ne pas comprendre davantage que nous spectateurs les tenants et les aboutissants de ce film. Alors certes tout le talent est peut-être là, suivre un film et ne rien y comprendre pour le plaisir de ne rien y comprendre peut sembler être un aboutissement pour un auteur qui se déconnecte peu à peu de ce qui a fait la grandeur d’un cinéma qui au temps de sa splendeur ne laissait personne sur le bord du chemin. Une déception. Ma note:2 /5.