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L’Histoire :
Charlie, une jeune fille de 17 ans. L’âge des potes, des émois, des convictions, des passions. Sarah, c’est la nouvelle. Belle, culottée, un parcours, un tempérament. La star immédiate, en somme. Sarah choisit Charlie.

Adaptation du livre d’Anne Sophie Brasme, le second film de Mélanie Laurent « Respire » est une jolie réussite. Servi par des comédiennes (Joséphine Japy et Lou de Laâge) au diapason d’une œuvre qui sublime ces références cinématographiques sans jamais tomber dans le grief de la simple copie. Emporté également par les choix esthétiques de la réalisatrice qui a su s’inspirer du roman sans le vampiriser, en y retenant que la substantifique moelle, à savoir cette relation de dépendance psychique, toxique, irrésistible comme le sont les sentiments adolescents. L’angoisse monte crescendo jusqu’à ne plus nous lâcher avec un dernier quart d’heure que je vous laisse le soin de découvrir. Dérangeant car nous montrant avec perspicacité les mécanismes du harcèlement d’une adolescente prise dans les affres d’une relation ambiguë d’amitié amoureuse qui confine à la tragédie grecque. Troublant et sincère. Ma note:5/5.

546054L’Histoire : Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ ; toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Car un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Exaspéré par la situation, Jules César décide de changer de tactique : puisque ses armées sont incapables de s’imposer par la force, c’est la civilisation romaine elle-même qui saura  séduire ces barbares Gaulois. Il fait donc construire à côté du village un domaine résidentiel luxueux destiné à des propriétaires romains. : « Le Domaine des Dieux  ». Nos amis gaulois résisteront ils à l’appât du gain et au confort romain ? Leur village deviendra-t-il une simple attraction touristique ? Astérix et Obélix vont tout faire pour contrecarrer les plans de César.

« Astérix, Le Domaine des Dieux » est l’adaptation en dessin animé des aventures du petit gaulois qu’on ne cite plus. Alexandre Astier signe le scénario tout en malice et en jeux de mots savoureux, respectant l’œuvre originelle de René Goscinny et Albert Uderzo, tout en y adjoignant sa patte reconnaissable entre toute. L’animation est une réussite, les doublages également ainsi que ce petit grain de folie qui manquait trop aux œuvres précédentes. On ri de bon cœur devant les situations présentées. Un hommage sans fleur ni couronne mais avec l’astucieux travail d’un scénariste et réalisateur plus qu’inspiré. Ma note:4/5.

459922L’Histoire : Pendant plusieurs mois, entre 1978 et 1979, les habitants de l’Oise se retrouvent plongés dans l’angoisse et la terreur : un maniaque sévit prenant pour cibles des jeunes femmes. Après avoir tenté d’en renverser plusieurs au volant de sa voiture, il finit par blesser et tuer des auto-stoppeuses choisies au hasard. L’homme est partout et nulle part, échappant aux pièges des enquêteurs et aux barrages. Il en réchappe d’autant plus facilement qu’il est en réalité un jeune et timide gendarme qui mène une vie banale et sans histoires au sein de sa brigade. Gendarme modèle, il est chargé d’enquêter sur ses propres crimes jusqu’à ce que les cartes de son périple meurtrier lui échappent.

« La prochaine fois je viserais le coeur » est un film policier signé Cédric Anger avec un Guillaume Canet absolument glaçant dans le rôle de ce tueur en série pas tout à fait comme les autres. Le postulat de départ est qu’il n’y a pas de surprise. Canet est un gendarme, c’est le tueur pas de doute là dessus, pas de doute non plus quand au fait qu’il se fera inexorablement prendre. Malgré cela, on est pris à la gorge par le climat d’effroi qui nous saisis à la vue de ce tueur méthodique et psychopathe. La colère qui sommeille en lui et qui s’échappe par intermittence, lorsqu’il ne se contrôle plus, est très bien rendue. Cédric Anger installe une atmosphère oppressante, multipliant les clins d’œil au meilleur du cinéma polar français. Son histoire est à la fois son originalité et sa faiblesse. Adopter le point de vue du criminel c’est dès le départ, se priver des rebondissements inhérents à une enquête. Ceci étant dit, le scénario tient la route, les acteurs sont épatants, le décor (cette France giscardienne post crise pétrolière) est bien rendu et l’ensemble de distiller un sentiment de malaise tenace. Ma note:4/5.