AMVY_120_WEB.indd
L’Histoire : New York – 1981. L’année la plus violente qu’ait connu la ville. Le destin d’un immigré qui tente de se faire une place dans le business du pétrole. Son ambition se heurte à la corruption, la violence galopante et à la dépravation de l’époque qui menacent de détruire tout ce que lui et sa famille ont construit.
J.C. Chandor signe avec « A Most Violent Year » un film âpre, exigeant baignant dans une atmosphère paranoïaque et angoissante. Le récit est aride, le casting de haute volée avec un Oscar Isaac « Al Pacinesque » avec ses cheveux gominés, une Jessica Chastain non moins habitée. Pas de surenchères dans les effets ici, le classicisme est de mise et nous permet d’approcher ce dernier des œuvres de Sidney Lumet (« Serpico ») pour la sécheresse du propos et de James Gray dans sa façon de filmer ce New York interlope. Thriller et drame, l’ensemble dégage une force, une puissance d’évocation sur les dessous du capitalisme triomphant made in USA, une désillusion non moins présente du rêve américain dans sa froide réalité. L’histoire nous enserre peu à peu pour ne plus nous lâcher tandis que nous sommes entraînés dans la nasse. Troublant, l’ensemble ne manque pas de nous perdre dans son labyrinthe face à une présence, un danger très perceptible et d’autant plus effrayant qu’il n’est pas clairement identifiable. Un cinéma d’auteur américain de haute volée servi par des comédiens au diapason. Ma note:4 /5.

008511.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx 011480.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx 014449.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx