L’Histoire : Hiver 1944. Dans un hôpital militaire, Hans Kalterer, un ancien des services de renseignements de la SS, se remet d’une blessure par balle et s’interroge sur son avenir. Il sait que la guerre est perdue et qu’il a besoin de se racheter une conscience. Il rejoint la police criminelle de Berlin où il est chargé d’enquêter sur le meurtre d’un haut dignitaire nazi. Dans le même temps, Rupert Haas s’évade de Buchenwald à la faveur d’un raid aérien et rejoint Berlin pour retrouver femme et enfant. Or leur immeuble a été bombardé et il ne reste plus rien. Il décide de se venger de ceux qui l’ont honteusement dénoncé et qui sont responsables de son malheur. Tandis que la ville disparaît sous les décombres et les cendres, commence une chasse à l’homme sans merci : Haas recherche et tue de sang froid, avec des méthodes dignes des pires nazis et Kalterer, entouré de vieux nazis corrompus et d’ennemis de la dernière heure d’Hitler, se lance à la poursuite du coupable et d’une position qui lui assurerait un avenir commode.
Ecrit par deux historiens Allemands, Birkefeld et Hachmeister, « Deux dans Berlin » nous propulse dans un Berlin proprement apocalyptique où le fracas quotidien des bombes incendiaires s’ajoute au climat d’inhumanité permanente d’un régime Hitlérien aux abois mais qui refuse encore jusqu’à l’évidence même de la défaite. Le fanatisme, la destruction, les massacres, le marché noir, les scènes de débauche d’un IIIème Reich qui vit alors ses dernières semaines pris entre l’étau des forces soviétiques qui avancent inexorablement à l’Est et celui des anglo-américains à l’Ouest. Le crépuscule des Dieux, celui d’un IIIème Reich qui devait durer mille ans à sonné et dans la lutte à mort qui s’engage, au cœur de cette folle machine de destruction, deux hommes s’affrontent et voit leurs destins mêlés alors que l’heure est belle et bien venue de payer pour les crimes commis au nom du nazisme. Si l’enquête policière en elle-même n’est pas transcendante, on ne peut qu’applaudir à la lecture des descriptions de ce que fût la vie à Berlin dans les dernières semaines de la guerre. Très documenté, ce roman noir nous immerge dans un univers où la peur est présente partout et dans ce climat seuls les plus féroces sont à mêmes d’assurer leurs arrières et de survivre à l’immense purge que d’aucun appelle de ses vœux. Il va falloir choisir son camp et faire oublier un passé plus qu’encombrant. L’heure des règlements de compte a sonné. Qui a dit que la paix des justes était la seule plausible ? Ma note :5/5.
L’Histoire : Frank Parish, inspecteur au NYPD, a des difficultés relationnelles. Avec sa femme, avec sa fille, avec sa hiérarchie. C est un homme perdu, qui n a jamais vraiment résolu ses problèmes avec son père, mort assassiné en 1992 après avoir été une figure légendaire des Anges de New York, ces flics d élite qui, dans les années quatre-vingt, ont nettoyé Manhattan de la pègre et des gangs. Alors qu’il vient de perdre son partenaire et qu’il est l objet d une enquête des affaires internes, Frank s obstine, au prix de sa carrière et de son équilibre mental, à creuser une affaire apparemment banale, la mort d une adolescente. Persuadé que celle-ci a été la victime d un tueur en série qui sévit dans l ombre depuis longtemps, il essaie obstinément de trouver un lien entre plusieurs meurtres irrésolus. Mais, ayant perdu la confiance de tous, son entêtement ne fait qu’ajouter à un passif déjà lourd. Contraint de consulter une psychothérapeute, Frank va lui livrer l histoire de son père et des Anges de New York, une histoire bien différente de la légende communément admise. Mais il y a des secrets qui, pour le bien de tous, gagneraient à rester enterrés.
«Les Anges de New York » tel est le titre du dernier roman policier de RJ Ellory. Une nouvelle fois, l’auteur réussit le pari d’allier une intrigue rondement menée avec un récit de l’une des périodes fastes de la police new yorkaise, celle des « Anges de New York » qui ont combattu le crime organisé officiellement avant d’officieusement céder aux sirènes de la corruption. Après la CIA, la mafia, Ellory écrit donc un nouveau chapitre de cette folle histoire de l’Amérique contemporaine. Comme à chaque fois, c’est un régal de suivre les multiples rebondissements qui parsèment cette histoire de tueur prédateur insaisissable. Le roman nous fais incontestablement penser aux grands classiques du cinéma de Sydney Lumet à James Gray. Il convoque ces multiples références sans ne jamais céder à la parodie du genre. Il ne m’a pas été possible de décrocher. Bien au dessus de la mêlée, Ellory nous prouve s’il en était encore besoin qu’il est bel et bien le meilleur lorsqu’il s’agit de nous plonger dans ces décors d’une Amérique fantasmée. Un classique.
Ma note :5/5.
L’Histoire : 1942. Parmi la multitude de dénonciations anonymes, cette lettre-ci, du moins, est signée : Paul-Jean Husson. Fleuron de l’Académie française, pétainiste et antisémite convaincu, ce très respectable notable des lettres s’apprête à sacrifier plus que sa vie : son plus grand amour. Elle est allemande, blonde, radieuse- et l’épouse de son fils. Une impossible passion, née de l’Exode sous le soleil normand, et que l’ignominie, la frustration, le dégoût de soi menacent de livrer aux bourreaux. D’un seul trait de plume : « Monsieur le Commandant… »
Il y a des livres que l’on n’oublie pas, « Monsieur le commandant » de Romain Slocombe en fait partie. Le style d’écriture est sublime, l’histoire déchirante tant elle touche aux confins de l’abime humain. L’on ressort meurtris de la lecture de cet ouvrage fascinant à plus d’un titre. Quand l’antisémitisme devient pathologique cela donne Paul-Jean Husson, le récit de cet homme, reconnu de ses pairs comme académicien et qui va, alors qu’il est l’un des plus virulents poisons contre ceux qu’il estime être responsable de l’abaissement de la France, tomber amoureux de sa belle fille.. une jeune femme juive allemande. Toutes les contradictions de cet homme sont ici mises à nu, sans effet mais avec juste les faits.. L’auteur nous laisse libre de juger ou non cet homme dévoyé dont l’esprit, brillant intellectuellement certes, cache en réalité des tombereaux de haine viscérale envers l’ennemi de la France éternelle. Je vous le recommande chaudement.
Ma note :5/5.
j’ai hâte de lire RJ Ellory. j’ai , tout comme toi beaucoup aimé « Monsieur le commandant » de Romain Slocombe !!!!!!!!
J’aimeJ’aime
Des notes et des critiques comme ça, ça ne peut que donner envie de découvrir ^^
J’aimeJ’aime
Coucou ! Ah Ellory c’est mon chouchou, à découvrir vraiment ! le roman de Slocombe est bouleversant et très marquant; à noter qu’Ellory vient de sortir un nouveau roman que je n’ai pas encore lu, en Octobre je crois.. à vérifier, merci de ton passage ici, bisous 😉 @plus tard sur wordpress !
Frédéric.
J’aimeJ’aime
Coucou Laura ! merci beaucoup pour ce joli compliment qui me va droit au coeur, c’est cool 🙂 🙂 je peux te retourner le compliment sans soucis, tant je prends toujours plaisir à découvrir ton univers et tes critiques. Nous aimons les mots toi et moi, pas littéraire pour rien 😉 passe une belle journée, @plus tard sur wordpress ! Bizzzzzzz breton 😉
Frédéric.
J’aimeJ’aime
🙂 merci à toi ^^
Oui nous les aimons et c’est pour cela que ça fait tant de bien de partager,cette passion ^^
Bonne journée et bon weekend 😉
Bisousssssssss
J’aimeJ’aime
Je confirme, alors que ce genre de livres ne m’attire pas plus que ça d’habitude. Comme quoi il faut toujours savoir se montrer convaincant :).
J’aimeJ’aime
Merci Polina, c’est gentil ! Toujours un plaisir de partager avec toi et d’autres mes coups de coeur @plus tard sur WordPress:)
Frédéric
J’aimeJ’aime