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C’est sans aucun doute l’événement musical de ce premier trimestre 2013, la sortie de « Black city parade » le 12ème album studio du groupe Indochine. La bande à Nicolas Sirkis repart donc sur les routes avec ses chansons qui ont marqué plusieurs générations. La tournée s’annonce dantesque avec un final d’ors et déjà réservé au stade de France comme lors de la précédente tournée à guichet fermée du groupe. Le succès, Indochine le doit à son public d’une fidélité exemplaire mais également à son leader sur qui l’âge ne semble pas avoir de prise. Un Nicolas Sirkis qui arrive toujours à être la voix des maux de l’adolescence. Car il y a incontestablement une attitude que d’aucun qualifierait d’immature tant Sirkis semble être né pour être cet éternel Peter Pan du rock-pop français. On peut s’amuser de cela ou au contraire se dire que cet homme a ce don de parler au cœur des plus jeunes. Ce n’est pas la sortie de « Black city Parade » qui va voir les détracteurs du groupe reconnaître le talent de ces derniers à trousser des mélodies simples mais efficaces sur des paroles pour le moins puérils. Et oui Indochine ne serait pas Indochine sans les états d’âme de Sirkis. Ce peut-être la force et la faiblesse du groupe tant les paroles de ce nouvel LP semble une nouvelle fois d’une ineptie pour le moins édifiante (cf. « Le messie ») mais d’aucun me diront que cela a toujours été le cas. L’album démarre plutôt bien avec trois titres d’une grande puissance dont l’excellente « College boy » qui fera figure de tube incontournable du groupe sur cette tournée à n’en pas douter ; « Memoria », premier extrait du LP est déjà un classique, la suite s’enchaîne parfaitement jusqu’à la moitié du disque et les deux titres les plus faibles à mon sens de ce dernier : « Le messie » et « Belfast ». L’ensemble du LP est impeccablement produit même si quelques pistes paraissent s’étirer désespérément en longueur. La première moitié du disque est à mon sens plus forte que la seconde ce qui nous donnent un disque un peu bancal sur l’ensemble. Mais ne nous y trompons pas, ce dernier est promis à un beau succès. La tournée va cartonner avec ce beau geste du groupe qui plafonne le prix des places de spectacles afin que tous ou presque puissent y assister, c’est suffisamment rare pour le noter. Sans doute moins évident que « La République des météores », « Black city parade » ne démérite pourtant pas. Les détracteurs du groupe continueront de pester tandis que ceux qui ne jurent que par eux continueront d’adorer ! Indochine n’a pas fini de faire parler de lui.

Ma note :4/5.

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Foxygen We are the 21th century ambassadors of peace and magic”, c’est le duo rock du moment, originaire de Los Angeles, leur musique ensoleillée et pétillante nous annonce déjà le printemps dès le mois de janvier.. Ils n’ont que 22 ans et pourtant retenez bien ce nom car vous allez en entendre parler croyez moi ! Ce disque qui fait incontestablement penser à l’autre duo star actuel MGMT mais aussi au rock 60’s et début 70’s cf. « On blue Mountain », j’ai songé aux Doors, aux Stones bien sûr, est clairement l’un des troublions de ce début d’année. On y retrouve des mélodies imparables, sorte de pépites garage-pop-psychédéliques comme « Shuggie » entre autres titres. C’est diablement efficace et on le doit au label jagjaguwar qui nous démontre une nouvelle fois toute sa compétence en la matière (dois-je le rappeler c’est aussi le label de l’excellente Lia Ices). A découvrir d’urgence.

Ma note :4/5.

http://jagjaguwar.com/blog/tag/we-are-the-21st-century-ambassadors-of-peace-and-magic/

http://www.deezer.com/fr/album/6217915

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Impossible en cette année 2013 de passer à côté du talent précoce de Jake Bugg, jeune garçon venu de Nottingham qui a réussit en quelques mois à fédérer autour de lui autant d’illustres parrains que Paul Weller, Noel et Liam Gallagher entre autres. 14 titres aux sonorités folk rock, on songe à Dylan, Léonard Cohen, aux classiques du rock anglais enfin, le tout formant un délicieux mélange d’inspirations pour un disque qui sonne d’ors et déjà comme un classique comme seuls les Anglais sont capables de nous en sortir. Si je devais choisir quelques titres, je répondrais « Simple as This », « country Song » pour leurs côtés apaisants et « Taste It » pour son aspect rock entêtant qui n’a rien à envier à ses glorieux aînés ! à découvrir d’urgence tant sa maîtrise impressionne. Et dire qu’il n’a que 18 ans..

Ma note :4,5/5.

http://www.deezer.com/fr/album/5972021

BEN-HARPER-with-CHARLIE-MUSSELWHITE-get-upQu’attendre encore de Ben Harper lui qui n’a plus rien à prouver, pas grand-chose me direz vous et bien c’est ce que l’on peut se dire en écoutant le dernier LP du californien. Ben Harper à travaillé avec  Charlie Musselwhite pour sortir ce disque intitulé « Get Up! », avec une volonté louable de sonner comme un bon vieux disque de blues mais malheureusement c’est plutôt à un pastiche que nos oreilles éprouvées ont le droit. On cherche désespérément le son qui faisait autrefois la splendeur d’un artiste qui a tout de même de sacrés disques à son compteur. Mais, il faut bien le reconnaître, Harper s’égare depuis tout de même pas loin d’une décennie dans des LP qui n’ont plus grand-chose à voir avec les temps glorieux de « The Will to live » ou bien encore « Welcome to the cruel world ». D’aucun me souffleront à l’oreille que Ben Harper a mûri, qu’il n’est plus le même et que son petit confort de musicien ayant vendu près de dix millions d’albums ne peut plus l’amener à composer comme il le faisait avec grâce avant. Car comme le chante bien souvent ce cher Francis Cabrel, Ben Harper c’était vraiment mieux avant. On s’ennuie poliment et l’on commence à s’impatienter très vite tant ce qui nous est infligé semble faire parti d’une auto-caricature du plus mauvais effet : et un solo de guitare par là avec un bon vieux riff, et une voix qui s’arrache par-ci pour mieux montrer que Ben Harper a encore faim, du moins le crois t’il parce que l’ensemble ne trompe pas, ce bon vieux Ben n’est plus. Ma note :2/5.