
Ma Chronique : Louis XIV bien évidemment, Louis XV dans une moindre idée, Louis XVI certainement, mais l’icône absolue qui revient dans l’imaginaire des gens venant de tous les pays pour visiter le lieu de vie emblématique de la dernière Reine de France à avoir habitée ce château de Versailles : Marie-Antoinette. On connaît tous la tragédie vécue les dernières années de sa vie, son courage, son abnégation face aux ignominies proférées notamment lors de son procès absolument inique. Mais de cela il ne sera pas question ici, dans ce livre « Les Paradis de Marie-Antoinette. » Nous remontons le temps et les jours heureux d’une toute jeune fille venant d’Autriche, elle n’avait pas encore 15 ans lorsqu’elle épouse le futur roi Louis XVI à la Chapelle royale le 16 mai 1770. L’étiquette de Versailles est la plus stricte d’Europe et rien n’échappe aux regards inquisiteurs de la cours, des courtisans, de la famille royale et de ses complots et autres médisances des uns contre les autres. Il est peu dire que les Français ne portaient pas les Autrichiens dans leur cœur. Trop de conflits avec cet ennemi héréditaire. Mais Louis XV décida d’un retournement total des alliances et d’ennemis viscéraux, ils faillaient désormais les considérer comme « amis. » « L’autrichienne », ce surnom recouvrant énormément de fantasmes péjoratifs, d’idées fausses, d’une cours de France considérant l’Empire d’Autriche-Hongrie comme des rustres, certainement pas à la hauteur de la couronne de France. Sept années où le couple, pourtant unis, ne peut consommer leur mariage. Sept longues années où Marie-Antoinette va peu à peu afficher un caractère certain et une idée très claire de son rôle de futur reine de France. Son inimité avec Madame Du Barry, maitresse de Louis XV, beau-père de Marie-Antoinette, est proverbiale. Elle se rapproche des sœurs de Louis XV mais très vite ces mégères l’ennuient. Marie-Antoinette veut une vie privée, élever ses enfants, elle aime son mari et, c’est à souligner, celui-ci n’eût jamais de maîtresse. Tout son amour étant tourné vers son épouse. Marie-Antoinette est reine à 20 ans, avec Louis XVI, ils forment le couple royal le plus jeune de toute l’Europe. C’est en ce sens et pour la remercier d’avoir mis au monde les héritiers du Royaume de France, que Louis XVI remis le trousseau des clés, en 1777, de ce qui sera son bout de paradis où entourées de ses proches elle connaîtra le bonheur : le Petit Trianon. On reconstituera une exploitation agricole parfaite avec différents animaux, quelques habitations censés représenter une paysannerie idyllique. On l’appellera le hameau de la reine. Ses chimères, ses rêves, cette fuite en avant, les fêtes, le billard, les repas et sucreries, les modifications nombreuses des décorations du Petit Trianon, les robes, tous les accessoires d’une souveraine sûr de ses goûts et étonnement moderne, toujours à la pointe de la mode. Marie-Antoinette. Ses amies, ses confidentes notamment Madame de Lamballe et Madame de Polignac. Les photos sont sublimes et nous permettent l’immersion dans un univers secret où Marie-Antoinette peut oublier, quelques heures, l’étiquette et les regards inquisiteurs. Les libelles se feront de plus en plus injurieux, les calomnies du peuple parisien sur cette « autrichienne », son surnom, dépravée, trompant Louis XVI et dilapidant les caisses du Trésor royal. A la révolutions, ces calomnies sont crues et constitueront sa perte. Tout ceci est faux bien évidemment. Une bouffée d’air frais que ces photos sublimes, un beau livre avec peu de texte, juste ce qu’il faut pour décrire en quelques lignes les illustrations. Le 5 octobre 1789, Marie-Antoinette est au Petit-Trianon, Louis XVI à une partie de chasse. Le peuple gronde et Marat, Danton et Desmoulins appellent à marcher sur Versailles. Réveillée en sursaut, Marie-Antoinette part chez le Dauphin avant de se réfugier chez le roi. A 1h25, le cortège royal franchit les portes de Versailles. Le début de la fin pour le couple royal et leurs enfants. Le Petit Trianon a poussé son chant du cygne. C’est un livre d’histoire passionnant et accessible aux néophytes et autres amoureux désireux de découvrir ou redécouvrir à travers les sublimes photographies de CH. Fouin, Th. Garnier, Ch. Milet et D. Saulnier. La préface est signée Catherine Pégard (Présidente de l’Etablissement public du Château, du musée et du domaine national de Versailles.)
Mon avis :





Oh, le beau livre 🥰. Merci pour ce retour qui donne bcp, bcp envie . 😉
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Très instructif, j’adore cette période. Merci Frédéric
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Une belle manière de se plonger dans notre histoire.
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💜
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Ce sont des lieux que je préfère à la magnificence du château principal.
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Passionnant 👏
Merci pour ce si beau partage 🙏🌞
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Merci beaucoup ! Face au nanar le chocolat comme réconfort, ou une petite glace. Les deux films donnent envie de ressortir les pâtes à tartiner… 🤣 Je t’embrasse fort 😍
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Je rêve de visiter ces lieux. ça va se faire dans les prochains mois. Les photos sont magnifiques. C’est un lieu étrange, une sorte de refuge pour Marie Antoinette face aux calomnies. Je songe à ce pauvre Louis II de Bavière enfermé dans sa folie se réfugiant dans Neuschwanstein. Des lieux chargés d’histoire. Les murs sont encore imprégnés de ces jours tragiques.
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Merci beaucoup Christine ! passe un excellent weekend 🙂
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Oui totalement. Les photographies sont superbes. Peu de textes, juste le plaisir de contempler ces lieux chargés d’histoire, en attendant de les visiter pour de vrai 🙂
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Ah on est pareil, ce XVIIIème siècle est fascinant. Le côté sympa du livre s’est qu’il y a une petite légende sous chacune des nombreuses photos. Cela détend et on n’en prend pleins les yeux. C’est qui te remercie, je te souhaite un beau weekend, soleil ici en Bretagne, je croise les doigts, profitons ! 😊
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J’ai pensé à toi Matatoune en écrivant la chronique. Toi qui aime les beaux livres, ça te plaira sûrement ! C’est gentille, je te souhaite un beau dimanche 😉😊
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