Note : 5 sur 5.

Mon avis : Nous sommes dans la nuit du 12, Clara embrasse ses amies, elle est à deux pas de chez elle et ne souhaite pas dormir cette fois-ci chez ses amies. La nuit est belle. Clara est heureuse. C’est une belle jeune fille épanouie qui envoie un dernier message à sa meilleure amie pour lui signifier combien elle est importante pour elle. Sur le chemin du retour, un homme surgit, il est masqué et sa capuche longue sur la tète. Il déverse sur Clara de l’essence avant de jeter un briquet. Clara meurt dans des souffrances atroces, brûlée vive. La PJ a en moyenne 800 affaires d’homicide à instruire. 20% d’entre eux ne seront jamais élucidés. C’est cette histoire que nous raconte Domonik Moll. Une affaire qui poursuit les hommes en charge de l’enquête pendant des années, voir des décennies. Tel est le parti pris de « La Nuit du 12. » qui est une formidable reconstitution de ce que vivent ces hommes de la PJ au quotidien. Les acteurs sont exceptionnels, la mise en scène et le scénario nous laisse espérer jusqu’au bout une issue pour trouver le coupable. Plusieurs individus sont interrogés. La PJ creuse les pistes mais à chaque fois qu’ils pensent toucher au but, un élément ne coïncide pas. C’est un très grand thriller mené de main de maître par le réalisateur et des acteurs habités par leur rôle. Aucune surenchère ici. On y voit des hommes dévoués à leur métier, gérant plus ou moins difficilement une vie personnelle en dehors du travail. Célibataire ou en couple, très souvent divorcé, ces hommes consacrent leur vie à élucider les pires atrocités. Un film qui aurait mérité la Palme d’Or. On se saura jamais qui a assassiné Clara. Des suspects certes mais rien de concluant. Une souffrance pour les familles qui se rajoute à la peine de la disparition de leurs enfants. Ces crimes « fantômes » les hantent, PJ et famille réunit. Profitons de cette sortie vidéo en Blu-ray le 23 Novembre pour voir ce film magnifique.