L’Histoire : XIème siècle : Ecosse. Macbeth, chef des armées, sort victorieux de la guerre qui fait rage dans tout le pays. Sur son chemin, trois sorcières lui prédisent qu’il deviendra roi. Comme envoûtés par la prophétie, Macbeth et son épouse montent alors un plan machiavélique pour régner sur le trône, jusqu’à en perdre la raison.
« Macbeth » est une nouvelle fois adaptée au cinéma, cette fois c’est le réalisateur australien Justin Kurzel qui s’y colle. Présenté à Cannes, l’ensemble ne peut pas laisser indifférent tant la vision de cette œuvre universelle par Kurzel interpelle. Les images sont sublimes, l’esthétique est très travaillée, les couleurs, les costumes, le choix des ralentis lors des combats, tout ceci nous donnent un film à l’ambition formelle folle. Autre point positif, l’interprétation magistrale de Michael Fassbender qui campe ici un Macbeth saisissant, l’âme torturée, le regard habité, la folie en bandoulière et la violence comme exutoire. Il y a un peu du Klaus Kinski d' »Aguirre, la colère de Dieu » chez Fassbender. Mais il y a un mais.. malheureusement l’interprétation de Marion Cotillard n’est pas exempte d’un côté « Actor studio » qui affaiblit le propos de ce « Macbeth ». Je n’ai jamais cédé à cette mode visant à la critiquer à tout va pour le plaisir de la critiquer. Le soucis ici, c’est que l’on ne croit pas une seconde au couple machiavélique qu’elle est sensée former avec Fassbender. Les parti pris esthétisants s’ils peuvent être perçus comme un atout pour le film, sont à l’inverse pour d’autres un écueil difficilement franchissable. Au final, l’on obtient un film bancal au rythme très Malickien, à l’esthétique flamboyante et à l’interprétation trop inégale pour en faire plus qu’une œuvre assez hermétique il faut bien le reconnaître. Audace ou vanité ? Ma note:3 /5.