L’Histoire : Minnesota, 1990. L’inspecteur Bruce Kenner enquête sur un crime révoltant dont la jeune Angela accuse son père, John Gray. Lorsque John avoue sa culpabilité de façon tout à fait inattendue et sans garder le moindre souvenir des faits, le docteur Raines, un célèbre psychologue, est appelé à la rescousse. Il va devoir aider John à retrouver la mémoire, mais ce qu’ils vont découvrir cache un terrifiant mystère qui concerne le pays tout entier…
Alejandro Amenabar nous revient avec « Regression« , un thriller teinté d’épouvante sur les apparences, les faux semblants, les manipulations de l’esprit, bref un retour aux sources pour celui qui c’est avant tout fait connaître avec le film « Les Autres ». Retour gagnant ? c’est un sentiment mitigé qui habite le spectateur durant la séance. Non pas que l’ensemble soit désagréable mais une fois les éléments mis en place pour cette histoire, l’on peine à ne pas se dire la fin arrivant, « tout cela pour ça ». L’atmosphère du film est angoissante mais là encore, bien loin de ce que le réalisateur a pu faire par le passé. La faute sans doute à un casting bancal avec Emma Watson (toujours excellente) et un Ethan Hawke toujours aussi peu inspiré (un faux air à Ben Stiller.. c’est dire). Les effets fantastiques semblent tout droit sorti du manuel de farces et attrapes inhérent au genre. L’ensemble de facture très classique pêche par un manque de caractère. Du Amenabar d’opérette en mode série B de luxe. Le sujet était pourtant intéressant, la paranoïa de cette Amérique prête à s’emflammer à la première rumeur venue, mais las, c’est à une compostion somme toute banale auquelle nous assistons. Ma note:3 /5.