L’Histoire : Le débarquement allié en Normandie, le 6 juin 1944, passe à juste titre pour un des grands tournants de la Seconde Guerre mondiale – à tel point que, dans l’esprit de nombreux Français, le reste de la guerre ne fut qu’une formalité. Or il n’en est rien. La bataille de Normandie fut longue, difficile, émaillée d’atrocités – et décisive. D-Day et la bataille de Normandie est le premier livre d’historical narrative à l’anglo-saxonne sur ces trois mois de guerre totale publié en France depuis Le Jour le plus long de Cornelius Ryan. Antony Beevor a pu consulter des archives récemment ouvertes aux États-Unis et en Angleterre, mais aussi des documents inédits allemands, français et canadiens, et retrouver des enregistrements originaux, dont les debriefings des soldats américains sur le terrain, nous offrant ainsi une reconstitution entièrement nouvelle et à rebours des mythes dominants.
« D Day et la bataille de Normandie » couvre les événements du débarquement le 6 juin 1944 à la libération de Paris le 25 août 1944. Comme à chaque fois avec Antony Beevor, le style est limpide et se lit comme un roman de l’horreur des combats qui ont secoué la Normandie durant ces trois mois. La rigueur historique n’est pas non plus omise et l’ensemble de dégager à la fois de l’érudition et du plaisir de lecture. Rarement les faits auront été racontés avec une telle précision en usant d’une échelle multi-scalaire. De la grande histoire avec ces mythes à la plus infime partition jouée par les combattants de l’ombre, ces soldats Américains, Anglais, Polonais, Canadiens et bien sûr Français avec la fameuse 2ème DB du général Leclerc, Allemands, « Hiwis » ou Russes blancs. Le récit de ce que beaucoup d’historiens appelleront le « Stalingrad en Normandie », le chaudron du bocage et cette lutte héroïque d’hommes et de femmes broyés par la réalité d’un conflit où l’indicible se conjuguait chaque jour, du matin au soir, pendant ces nuits de bombardements incessants à rendre fou les hommes comme les bêtes. Il n’est pas un village, pas un bois, un champ qui n’ait eu son lot d’abominations et de pertes effroyables dans les deux camps. A l’heure ou l’on célèbre le 70ème anniversaire du débarquement et de la bataille de Normandie, il est à mon sens vital de nous replonger dans ces moments où le sort de l’humanité tout entière se jouait. La liberté chèrement acquise face à la barbarie nazie était à ce prix et nous de mesurer que cette dernière n’est pas un acquis tombé du ciel mais bien un combat de chaque instant afin de conserver pour nos enfants et petits enfants l’espérance d’un monde libre.
Ma note:5/5.
très belle critique de ce livre. tu me donnes envie de le lire !!!!!!!!
le choix des images me touchent aussi ; merci Fred
J’aimeJ’aime
j’ai vraiment été passionné par ce récit historique signé Beevor. Je le recommande chaudement ! merci à toi pour ton commentaire @plus tard sur wordpress ! bisous 😉
Frédéric.
J’aimeJ’aime
un livre offert à mon mari qui se passionne sur le sujet. Il apprécie beaucoup. Il en lit d’ailleurs d’autres de cet auteur.
J’aimeAimé par 1 personne
Antony Beevor est un historien britannique que j’apprécie beaucoup. Ces descriptions de la « chute de Berlin », de « Stalingrad » ou encore de « la bataille de Normandie » sont des classiques que tout passionné d’histoire se doit de posséder. Une foule de détails et un style qui embrasse autant l’anecdotique que les grands mouvements de la guerre. J’adore 🙂
ps: celui sur la guerre d »Espagne est très bien aussi
J’aimeJ’aime