Zaho de Sagazan à Saint Nazaire le 7 mars 2023

Ma chronique : Impossible depuis deux semaines de faire l’impasse sur une artiste prénommée Zaho de Sagazan dont le visage couvre l’essentiel des couvertures des journaux et magazines culturels les plus pointus comme Télérama qui lui consacre une une. Le Monde, Libération, les Inrocks, tous saluent une artiste phénoménale, fille d’un artiste plasticien reconnu, Olivier de Sagazan. En écoutant « La symphonie des éclairs« , il y a une forme d’évidence, Zaho réunit la mélancolie d’une Barbara ou d’un Brel à laquelle s’ajouterais des sonorités électro inspirées des nuits berlinoises techno, à l’image aussi du duo Aaron ou encore d’un Christophe pour les synthés très 80’s donnant à l’ensemble une énergie euphorisante permettant l’association entre des textes sombres et mystérieux chantant les désillusions amoureuse et la jeunesse mélancolique d’une jeune fille découvrant le piano à l’âge de 13 ans, après avoir arrêté la danse. Un instrument qu’elle ne quittera plus et avec lequel elle éprouva dès ses débuts le besoin irrépressible de créer. Une voix grave, une diction parfaite et étonnante, ce qui en fait un ovni de la scène française. Erudite mais aussi profondément dansante, le mélange des saveurs de sa musique imprègnent et cristallisent son univers pointus et arty. Un monde des songes, des rêves comme elle le chante sur ce titre sublime « Je Rêve. » La hype autour de beaucoup d’artistes semblent bien souvent surestimée, loin des Juliette Armanet, Clara Luciani, Angèle et autres Pomme, l’originalité de l’univers musical de Zaho de Sagazan est à des années lumières des chanteuses nommées précédemment. A mon sens, elle a un avenir qui peut se transformer d’étoile en comète. « La symphonie des éclairs » est un disque rare et personnellement, je n’ai pas eu un tel coup de cœur depuis le premier album de Christine and the Queens en 2014, soit presque une décennie. Les titres sont tous écrits, composés et interprétés par Zaho de Sagazan. Originaire de Saint Nazaire, elle va jouer au Trianon à Paris, date d’ores et déjà sold-out. En novembre elle sera à l’Olympia. Une trajectoire phénoménale et amplement mérité. Elle conçoit la création d’une chanson comme la résolution d’une équation. Enormément de travail mais une présence charismatique innée. Elle a créée son propre label pour conserver une intégrité et une liberté créative totale. Elle est en tournée dans de petites salles intimistes. Elle est passée à Lorient dans la salle de musiques nouvelles, l’Hydrophone en Février. Malheureusement, je ne la connaissais pas encore à cette date. Je l’ai découverte avec la couverture de Télérama. J’ai acheté l’album dans la foulée. Elle est à l’affiche de plusieurs festivals et c’est une artiste que je veux absolument découvrir en live. Son énergie sur scène est criante de vérité, presque théâtrale et surtout fascinante. C’est un énorme coup de cœur. N’hésitez pas à l’écouter et à me livrer votre sentiment sur Zaho de Sagazan.

Mon avis :

Note : 5 sur 5.