L’Histoire : 1165 en Occitanie. Deux cadavres déguisés en anges sont retrouvés dans deux abbayes différentes, en deux jours. Raimon de Termes, un jeune noble, est missionné pour tirer cette affaire au clair. Aloïs de Malpas est désignée comme coupable par les siens, tandis qu’un ami des victimes, Jordi de Cabestan, cherche à les venger.

« Angélus«  de François Henri Soulié nous plonge dans l’Occitanie de la seconde moitié du XIIème siècle, plus précisément en l’an de grâce 1165. C’était mon tout premier roman historique de cet auteur, et le moins que je puisse dire, c’est que j’ai été pleinement séduit. L’intrigue est redoutablement menée et pleine de rebondissements. Les ressorts de ce récit nous permettent d’apprendre et de mieux saisir les enjeux de cette époque historique. Dès les premières pages totalement hypnotiques, on est immergé dans un roman impossible à lâcher. Comparé au chef d’œuvre d’Umberto Eco, « Le nom de la Rose« , j’émets quelques réserves sur ce rapprochement qui me semble un peu hasardeux, car sans renier le talent de l’auteur, le style d’écriture d’Umberto Eco me semble être au dessus. Néanmoins, c’est un roman foisonnant, une trilogie que je vais suivre avec attention. le troisième tome de cette saga historique sort en septembre de cette année. Prix Historia, « Angelus » nous raconte l’enquête sur des cadavres découverts dans une église puis une abbaye avec le point commun morbide d’être affublé d’étranges ailes, mise en scène macabre faisant songer à des anges. Est-ce la main du diable ? Qui donc peut commettre des crimes aussi abjectes ? Nous suivrons tour à tour le jeune noble, Raimon de Termes, Jordi de Cabestan, un tailleur de pierre et enfin Aloïs de Malpas, considéré comme hérétiques par l’Eglise catholique romaine. Les Cathares sont aussi appelés les « bons hommes » terme usité la plupart du temps par les Cathares eux-mêmes pour se définir. Si vous aimez les romans historiques se déroulant à la période médiévale, je ne peux que vous recommandez cet « Angélus » signé François-Henri Soulié.

Mon avis :

Note : 4 sur 5.

L’Histoire : An 1177. La vicomtesse Ermengarde règne seule sur le riche comté de Narbonne. Elle entretient une cour raffinée dont le jeune troubadour Guilhem de Malpas est le plus brillant fleuron. Sous sa protection, il prépare un spectacle d’un genre tout nouveau : Le Jeu d’Adam. Tandis que le comte de Toulouse rêve de s’emparer du comté, les marchands de Narbonne ourdissent un complot visant à instaurer une République. L’Eglise de Rome, quant à elle, se cherche des alliés pour éradiquer l’hérésie cathare.

Le second tome de la trilogie de François-Henri Soulié a pour titre « Magnificat. » Nous n’y retrouvons que deux personnages du premier tome : Aloïs de Malpas et Guilhem. Là où « Angelus » s’inscrivait dans la veine du thriller historique pur, nous retrouvons ici un contexte assez différent dans cette suite. L’auteur s’est inspiré de personnages réels, notamment celui de la vicomtesse de la cité de Narbonne, la dénommée Ermengarde qui est au cœur de cette histoire. Nous sommes en 1177, en pays cathare, Ermengarde est menacée par un complot visant à l’éloigner du pouvoir de la cité. Derrière cette manœuvre machiavélique on retrouve le comte de Toulouse Raimon de Saint-Gilles. On découvre grâce au roman les jeux de pouvoir entre l’Eglise, les guildes de marchands de Narbonne, la soldatesque, les mercenaires qui parcourent les campagnes mettant à feu et à sang ces dernières et bien évidemment le pouvoir des nobles. Les conjurations sont nombreuses, le danger permanent. La nouveauté dans ce second tome s’est l’immersion dans le monde des troubadours avec notamment le personnage de Guilhem de Malpas. C’est l’époque de l’amour courtois qui provient de la cours d’Aquitaine à la fin du XIème siècle et notamment du grand père d’Aliénor. On est spectateur de ce mélange de cruauté, de violence endémique et dans un même élan d’essor des échanges autour des troubadours qui vont de château en château monnayer leurs talents artistiques. C’est un monde foisonnant qui revit sous la plume de l’auteur. On s’attache aux personnages, l’ensemble est toujours aussi bien écrit. « Magnificat » réussit à nous surprendre. C’est un roman où se mêle continuité du récit mais également un souffle romanesque qui fait merveille. le troisième tome « Requiem » sort début septembre. Je ne peux que vous conseiller la lecture de « Magnificat ».

Mon avis :

Note : 4 sur 5.