L’Histoire : Cinq ans après la fin de la Guerre de Sécession, le capitaine Jefferson Kyle Kidd, sillonne le pays de ville en ville en qualité de rapporteur publique. En traversant les plaines du Texas, il croise le chemin de Johanna, une enfant de 10 ans capturée 6 ans plus tôt par la tribu des Kiowa et élevée comme l’une des leurs…

Ma Note :

Note : 5 sur 5.

« La Mission » de Paul Greengrass avec Tom Hanks et Helena Zengel est un western absolument sublime, porté par la grâce de deux acteurs au sommet. Tom Hanks est comme à son habitude excellent mais la révélation de ce long métrage c’est la très jeune Helena Zengel absolument exceptionnelle dans le rôle d’une enfant qui a perdu ses parents, des colons allemands tués par les Kiowas, et qui fût élevée pendant six ans par ces mêmes amérindiens. Tom Hanks joue un capitaine démobilisé de l’armée nordiste, cinq ans après la fin de la Guerre de Sécession qui opposa le Nord industriel au Sud esclavagiste. Il va de villes en villes lire les nouvelles des journaux aux populations encore largement analphabètes du Sud. La rencontre avec Johanna, une enfant de dix ans, rescapée de l’attaque du camps indien des Kiowas, va bouleverser sa vie. C’est la rencontre de deux âmes esseulées, de deux solitudes, de deux êtres traumatisés par leurs expériences de la guerre, de la vie. Les paysages sont splendides et la mise en scène très inspirée. Un western contemplatif qui ménage quelques belles scènes d’affrontement. Mais le cœur de cette histoire, cette mission c’est celle d’emmener cette jeune enfant jusqu’à sa nouvelles famille. Pour cela, il faudra traverser six cents kilomètres de plaines plus ou moins désertiques et affronter les aléas du climat, les attaques de bandits et autres péripéties. Le film dure deux heures mais on ne trouve pas long une seule seconde. C’est du grand cinéma avec un côté Terrence Malick par certains plans. Il va falloir suivre cette jeune actrice qui a un potentiel phénoménal tant elle est émouvante, juste dans son interprétation. Une enfant sauvage qui ne connaît que la langue Kiowas tant elle a oublié croit-elle le monde d’avant le massacre de sa famille. Elle est doublement orpheline. Il y a des scènes déchirantes dans ce film. Les décors, la musique, l’interprétation exceptionnelle, la mise en scène, c’est un très grand western dans la lignée de « Hostiles ». Paul Greengrass signe, sans aucun doute, son meilleur film. C’est une nouveauté Netflix à ne pas manquer. Netflix qui prouve encore une fois ce saut qualitatif aperçu depuis quelques mois en matière de cinéma. Un coup de cœur total !