2957642.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire :
Un groupe d’ados en quête d’identité et d’indépendance défient les codes sociaux sur fond d’amours interdites, de pressions familiales et de secrets partagés. Lasses de leur univers huppé qui n’est que paraître, Ludovica et Chiara entament une vie secrète qui n’obéit à aucune règle… Histoire librement inspirée d’un fait divers survenu à Rome il y a quelques années.

« Baby » est après « Elite » la nouvelle série phénomène sur Netflix. On y reprend des ingrédients déjà vu dans cette dernière, mais avec un côté plus sombre, plus adulte en somme. Porté par des acteurs/actrices tous excellents, notamment la charismatique Benedetta Porcaroli (qui interprète Chiara), ou bien encore Alice Pagani (dans le rôle de Ludovica) et Riccardo Mandolini (Damiano), on se surprend à aimer cette série italienne de six épisodes seulement. L’histoire s’inspire d’un fait divers qui avait défrayé la chronique en Italie il y a quelques années. Deux jeunes filles, en apparence sans histoire, s’étaient prostituées dans un nightclub pour s’offrir des vêtements de luxe, des parfums et tout ce qui peut apparaître comme très étant très cher et clinquant. On est décontenancé (c’est le moins que je puisse dire) par ce nouveau rapport à l’argent. Il est aussi question de drogue disponible absolument partout. Les réseaux sociaux sont omniprésents, surtout sur les smartphones et les réputations des jeunes filles se font et se défont à coup de rumeurs, de vidéos qu’on s’échange. C’est cette instantanéité, cette hyper-connexion, ce grand déballage des vies de ces adolescent(e)s sur leurs smartphones qui montre combien le monde à changer ces vingt dernières années.. Si vous avez aimé « Elite » vous aimerez à coup sûr « Baby » qui a le grand mérite d’aborder des sujets de société qui existent qu’on le veuille ou non. Benedetta Porcaroli est à mon sens la révélation de cette série tant son jeu est nuancé, intelligent.. Je vous recommande chaudement cette série Netflix.

Ma note:5/5.

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0850449.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire : Les meilleures intentions finissent souvent par se retourner contre vous… Dans MISSION : IMPOSSIBLE – FALLOUT, Ethan Hunt accompagné de son équipe de l’IMF – Impossible Mission Force et de quelques fidèles alliées sont lancés dans une course contre la montre, suite au terrible échec d’une mission.

« Mission Impossible Fallout » a un soucis, un seul, c’est celui d’arriver après l’excellent « Rogue Nation » (sorti en 2015). Tom Cruise ne démérite pas en héros qui ne prend pas une seule ride. Son sourire Colgate blancheur ébloui surtout en Bluray4K, sa coiffure (ah cette mèche..) reste parfaite même dans les situations les plus extrêmes. Car oui notre agent se démène une nouvelle fois contre un complot visant à faire exploser des bombes nucléaires. Tout semble perdu.. mais heureusement Tom Cruise est là. Il est parfait dans son rôle et il nous sert au menu ce que nous attendons de lui. Les séquences d’action, notamment celle se déroulant à Paris sont spectaculaires tout comme la séquence de la poursuite entre les deux hélicoptères dans la dernière demi heure. Il manque sans doute un ingrédient dans la recette (et non des moindres) : une pointe d’humour qui eût rendu le film moins convenu. Au final, on obtient un « Mission Impossible Fallout », certes efficace, mais auquel il manque ce qui avait fait le charme de son prédécesseur. Je pense à Rebecca Ferguson, excellente dans « Rogue Nation », elle semble traverser « Fallout » en fantôme. Dommage aussi de ne pas avoir creuser la piste Henry Cavill. Lui aussi n’est qu’un faire-valoir au service de Tom Cruise. Christopher McQuarrie fait le boulot honnêtement mais sans ce supplément d’âme nécessaire. Reste pour les fans de la saga, des séquences dantesques d’action mais c’est à mon sens trop peu. Un Tom Cruise en mode mineur.

Ma note:3/5.

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0837726.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire : Sète, 1994. Amin, apprenti scénariste installé à Paris, retourne un été dans sa ville natale, pour retrouver famille et amis d’enfance. Accompagné de son cousin Tony et de sa meilleure amie Ophélie, Amin passe son temps entre le restaurant de spécialités tunisiennes tenu par ses parents, les bars de quartier, et la plage fréquentée par les filles en vacances. Fasciné par les nombreuses figures féminines qui l’entourent, Amin reste en retrait et contemple ces sirènes de l’été, contrairement à son cousin qui se jette dans l’ivresse des corps. Mais quand vient le temps d’aimer, seul le destin – le mektoub – peut décider.

Abdellatif Kechiche filme le désir comme personne. Son cinéma est vibrant, incandescent et « Mektoub My Love : Canto Uno« , son dernier film, le prouve une nouvelle fois. Que l’on aime ou pas, Kechiche a ce mérite de creuser film après film son sillon sans jamais renoncer à ce qui fait la force de son art. Boudé par le public son dernier long métrage est sorti dans un quasi anonymat. La critique, elle, y a vu un très bon cru. Pour ma part, je soutiendrais l’idée que Kechiche maîtrise sa partition, qu’il filme la lumière comme personne, que son film « Mektoub My Love » n’a rien à envier à ces précédentes œuvres de ce point de vue là. Qu’il filme la naissance d’un amour, l’effervescence des corps, les nuits festives et agitées, Kechiche est capable de fulgurance qui offre à nos yeux de spectateurs de purs moments de grâce. Je pense notamment, à la séquence de la naissance de l’agneau qui est absolument sublime. Kechiche nous parle de sentiments amoureux qui s’envolent un peu comme les papillons butinent le nectar de fleur en fleur. Le réalisateur célèbre ici la vie, la jeunesse, l’amour, le sexe.. sa beauté mais aussi son caractère fugace, éphémère. Le casting est, une nouvelle fois, très bien choisi et les acteurs/actrices sont tous excellents. Oui mais voilà, Kechiche possède aussi quelque travers, quelques tics de cinéma qui peuvent rendre ce dernier presque agaçant. J’émets des réserves sur le fond. Le film est très long. Plus de deux heures et cinquante minutes. Kechiche choisit les long plans séquences, ce qui peut donner l’impression de scènes interminables. Filmer la beauté des corps et des visages à quelque chose qui est de l’ordre de la vacuité. Kechiche a une véritable obsession pour les jeunes femmes et pour les gros plans des corps (surtout les fesses) et des visages. Le procédé peut être lassant car assez répétitif et obsessionnel. On notera aussi son goût pour les spaghettis bolognaises déjà présente dans « La vie d’Adèle ». Au final, nous obtenons un long métrage d’une grande maitrise formelle mais qui peine à captiver sur la longueur. Son regard sur les élans amoureux de la jeunesse est plutôt pertinent. Les acteurs sont brillants mais pourtant certaines obsessions propres au cinéaste viennent gâcher le potentiel du film et l’empêchent d’accéder à une autre dimension. Pourquoi faire suivre cette si belle séquence sur la naissance de l’agneau avec des scènes de boîtes de nuit qui filmées par d’autres auraient été jugées au minimum vulgaires ? Au fond Kechiche adopte un regard très hétéronormé tout au long du récit avec des fantasmes et des obsessions purement masculines. Les scènes où ils filment les fesses de ces jeunes femmes sont innombrables et répétitives. J’ai trouvé « Call Me By Your name » ou « Désobéissance » bien plus intéressant dans leur propension à décrire l’amour, le désir. Un Kechiche en mode mineur en somme où le réalisateur séduit autant qu’il agace.

Ma note:4/5.

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