L’Histoire : Après l’assassinat de John Kennedy, tout a changé aux États-Unis. La société est devenue plus violente, la musique plus forte, les drogues plus puissantes que jamais. L’Amérique a compris qu’il n’y avait plus un chef, un leader du pouvoir exécutif, mais une puissance invisible. Et si celle-ci pouvait éliminer leur président en plein jour, c’est qu’elle avait tous les pouvoirs. C’est dans cette Amérique en crise que Daniel Ford a grandi. Et c’est là, en Caroline du Sud, qu’il a été accusé d’avoir tué Nathan Vernet, son meilleur ami. Nous sommes maintenant en 1982 et Daniel est dans le couloir de la mort. Quelques heures avant son exécution, un prêtre vient recueillir ses dernières confessions. Bien vite, il apparaît que les choses sont loin d’être aussi simples qu’elles en ont l’air. Et que la politique et l’histoire des sixties ne sont pas qu’une simple toile de fond dans la vie de Daniel, peut-être lui aussi victime de la folie de son temps.
« Papillon de nuit » est le tout premier roman de RJ Ellory (auteur que je ne présente plus) et il est publié par Sonatine. On y retrouve déjà les prémices de ce qui fera le succès de son auteur, le tout avec bien sûr les scories, les manques inhérents à une toute nouvelle œuvre. Oui ce premier ouvrage est on ne peut plus emblématique dans sa façon d’aborder en toile de fond les événements qui ont secoués les États-Unis des années 1960 au début des années 1980 : les frères Kennedy, le racisme, la lutte pour les droits civiques, le Klu Klux Klan et ses relents nauséabonds, la guerre du Vietnam, le Watergate mais aussi les drogues psychédéliques, les hippies, la corruption policière et judiciaire, bref vous l’aurez compris cela couvre un large spectre de cette histoire. C’est l’élément le plus intéressant chez Ellory qui revisite les grands mythes Américains. Néanmoins, il convient de relativiser quelque peu les talents de maître conteur hors pair du maître du thriller. Ici, les défauts sont visibles à mon sens car c’est un premier roman. Le récit manque parfois de rythme et les personnages de réel profondeur psychologique. J’ai vu mieux chez lui. Reste que l’atmosphère de cette période est parfaitement rendu et je dois avouer que la fin (quoique je l’ai deviné) est efficace à défaut d’être transcendante. Ce « Papillon de nuit » ne tient pas toutes ses promesses mais il reste cependant suffisamment bien ficelé pour nous faire passer un bon moment. On y devine quelques fulgurances qui déjà annoncent les promesses de ses futurs écrits. Ma note:4 /5.
J’aime bien l’œuvre d’Ellory, même si l’auteur lui-même me laisse indifférent par ses frasques. Il a la capacité de créer des personnages aux multiples facettes et il réussit à nous garder en haleine. Quand même drôle que 2 auteurs aux patronymes similaires (lui et James Ellroy) sont capables de ressasser l’Histoire des États-Unis pour nous captiver autant…
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Salut longeyesamurai ! oui c’est vrai que Ellroy est sacrément frappé mais quel talent. J’aime ces deux auteurs pour ce qu’ils nous permettent de percevoir de cette Amérique. @plus tard sur wordpress 🙂
Frédéric.
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