L’Histoire :
A 48 ans, Alain Evrard est obligé de retourner habiter chez sa mère. Cohabitation forcée qui fait ressurgir toute la violence de leur relation passée. Il découvre alors que sa mère est condamnée par la maladie. Dans ces derniers mois de vie, seront-ils enfin capables de faire un pas l’un vers l’autre ?

Stéphane Brizé signe une nouvelle œuvre pleine d’émotion, après « Mademoiselle Chambon » le voici nous revenant avec ces « Quelques heures de Printemps » formé autour d’un trident d’acteurs tous au diapason. Vincent Lindon y est absolument formidable de justesse, tout en colère tantôt contenu tantôt éruptive. Ce personnage d’homme brisé par la vie lui sied à merveille. Mais celle qui transcende véritablement le film, lui conférant un indéniable parfum de film référence, c’est Hélène Vincent, incroyable de vérité dans le rôle de cette femme condamnée par la maladie. Attention, ce film est particulièrement éprouvant et je le déconseille fortement à celles et ceux qui n’ont pas trop le moral en ce moment, pour les autres vous passerez à coup sûr un très beau moment de cinéma. Je voudrais signaler également le second rôle très beau d’Emmanuelle Seigner qui nous permet de mieux cerner les blessures du personnage de Vincent Lindon, cette incapacité à se dire les choses, ses regrets ravalés comme autant de sanglots ne pouvant se frayer un chemin. Le premier grand film de cet automne.

Ma note :5/5.

L’Histoire : Damien, professeur de civilisation chinoise, vit avec sa femme, Iva, metteur en scène de théâtre, et leur fils Noé. Leur histoire d’amour s’est enlisée dans une routine empreinte de lassitude. Pour éviter à une certaine Zorica d’être expulsée, Damien se trouve un jour piégé par Iva, qui le somme de demander l’aide de son père, conseiller d’État, avec lequel il entretient une relation plus que distante. Cette mission hasardeuse plonge Damien dans une spirale qui va bouleverser sa vie…

« Cherchez Hortense » est une comédie française avec tout ce que ce mot peut signifier dans l’imaginaire d’un cinéphile de 30 ans. « Cherchez Hortense » est encensé par toute la presse, les Inrocks en tête qui n’hésitent pas à lui mettre cinq étoiles, alors forcément on se dit qu’on peut s’attendre au pire surtout avec un sujet aussi éculé que celui-ci. « Cherchez Hortense » est une purge insupportable de vacuité, un film nombriliste sur un milieu : les bobos gauchos-libertaires membre de comités de soutien pour sans papier ou de groupes pacifistes préférant les guitares folks aux armes parce que la guerre c’est pas bien.. enchaîner « The Expendables 2 » avec « Cherchez Hortense » c’est le délicat chemin qui s’est offert à moi en ce dimanche matin. Comment un tel film a-t-il pu obtenir une telle unanimité de la presse critique ? la réponse est évidente, Jean Pierre Bacri fait du Bacri, c’est-à-dire qu’il tire la tronche durant tout le film, Kristine Scott Thomas en metteur en scène de théâtre est aussi froide que le poisson déchargé au petit matin à la criée, l’enfant de 13 ans du couple est tout simplement une tête à claque (j’ai eu personnellement envie de lui faire bouffer ses lunettes à la Harry Potter pendant toutes les séquences où il osait montrer le bout de son nez), Claude Rich est gay de chez gay (normal c’est financé par la région Ile de France) quant à Isabelle Carré elle est aussi crédible dans son rôle de Slovéno-Serbo-Croato sans papier que Thomas Dutronc face à un micro.. c’est dire. L’ennui est le leitmotiv ici car il ne se passe rien. Grand amateur des films de Terrence Malick je pensais avoir tout vu sur ce sentiment qui peut nous habiter parfois devant certains films, c’était peu compter sur ce dernier qui n’est même pas digne d’être rangé aux rayons frais des navets. Si vous avez une dent contre quelqu’un, envoyé le donc « Cherchez Hortense » ! Ma note :1/5.

Le duo Danois The Raveonettes nous revient avec un nouveau LP intitulé « Observator ». 9 titres pour 31 petites minutes de musique toujours inspirées par le rock indé et les sixties en toile de fond. Le disque s’écoute sans déplaisir aucun, j’ajouterais qu’il est même rafraichissant à plus d’un titre, je pense au très chouette « Curse the night » et sa batterie, guitare basse qui n’est pas sans rappeler les Kills. Bien sûr, on pourra leur reprocher le côté quelque peu répétitif de leur musique avec des titres qui peinent à se différencier. Un peu de patience et plusieurs écoutes attentives permettront de ne plus décrocher de ce joli album idéal pour réchauffer les cœurs à l’heure de l’automne.

Ma note :3,5/5.

http://www.deezer.com/fr/music/the-raveonettes/Observator-5200951

Lou Doillon, « encore une fille De » qui veut pousser la chansonnette, vous en avez assez ? moi aussi, pourtant accordant sa chance à ce « Places » loin d’être déméritant. La voix tout d’abord, très grave, un peu à la Faithfull (j’ai bien dit un peu) n’est pas désagréable, les mélodies ensuite, le titre « One Day after Another » se dégage ainsi en force, même si ces dernières ont tendance à être répétitives et c’est un peu là que le bas blesse. On sent une volonté certaine de bien faire mais l’ensemble peine à soulever les cœurs, ce n’est certes pas désagréable mais pas non plus transcendant comme le laisse sous entendre les nombreuses couvertures accordées à Lou Doillon. L’emballement médiatique semble une nouvelle fois disproportionné. Un album aux teintes automnales.

Ma note :3/5.

 http://www.deezer.com/fr/music/lou-doillon/places-5183541