C’est en passant devant la librairie religieuse « La Procure » que j’ai été saisi d’un tressaillement. Renversant, apaisant, tels pouvaient être les qualificatifs que je pouvais employer à l’endroit des petites sculptures dressées derrière la vitrine tout en face de moi. Je suis entré une première fois pour les voir de plus près et demander de plus amples renseignements. Il s’agissait d’œuvres de l’atelier d’art Martin en Bretagne. Fondé par le père de famille, c’est aujourd’hui la fille, Véronique Martin qui a repris le flambeau. Toutes les œuvres de la collection Atelier d’Art Martin sont entièrement réalisées à la main. Ils se composent d’un subtil mélange de matières minérales et de granites perlés bretons. Je suis ressorti dans la rue avant de me raviser et de revenir vers le magasin, c’était décidé je ne pouvais laisser cette sculpture derrière moi. Elle est aujourd’hui bien au chaud sur ma bibliothèque. Si vous voulez découvrir plus en détail la merveilleuse collection de l’Atelier d’Art Martin je vous invite à aller à cette adresse : http://www.atelier-martin.fr/index.php

Ma sculpture provient de cette collection-ci : http://www.blanchedebretagne.com/ Elle mesure 21 cm et se rapproche du modèle suivant

http://blanchedebretagne.atelier-martin.fr/FR/collections-details.php?r=11&pg=1&id=270

L’on peut l’interpréter de diverses façons, y voir une Vierge à l’enfant (ce que je pense personnellement) ou plus simplement une femme tenant son jeune enfant dans ses bras, ne laissant dépasser que sa petite tête de poupon.

L’Histoire : George Smiley est l’un des meilleurs agents du « Cirque », quartier général des services secrets britanniques. Alors qu’il vient à peine de prendre sa retraite, le cabinet du premier ministre fait de nouveau appel à lui.

Tomas Alfredson nous livre un très grand second film, confirmant par la même qu’il est l’un des cinéastes les plus intéressants de sa génération. De facture très classique, ce merveilleux film d’espionnage vaut pour le jeu de ces acteurs tous au diapason d’un scénario machiavélique tiré d’un roman de John Le Carré. Inutile de déflorer ici l’histoire riche et dense de notre film, mais juste la volonté chez moi de vous conseiller d’aller voir en salle une œuvre qui renoue avec un certain cinéma avant tout psychologique et sans effets spéciaux à tout va. Encore une fois, le choix des acteurs, notamment Gary Oldman parfait dans son rôle qui lui a valu une nomination aux Oscars, est l’atout maître de ce film complexe certes, mais maîtrisé de bout en bout.

Ma note :5/5.

DVD/Blu-Ray

L’histoire : Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec…

« Polisse » de Maïwenn a été encensé par la critique et je dois dire que pour une fois c’est franchement mérité. Cette plongée dans le quotidien de la Brigade de Protection des Mineurs m’a fait l’effet d’un coup de poing dans l’estomac. Impossible de rester de marbre face à de telles situations présentés ici sans fausse pudeur. Le film doit beaucoup à ces comédiens tous au diapason d’une œuvre qui ne manque pas de nous faire réfléchir sur ce qu’est devenu notre société. Coup de chapeau notamment à Joey Starr qui arrive à procurer une émotion sur le fil du rasoir pendant toute la durée du film, mention spéciale aussi au duo Karin Viard, Marina Foïs. J’avais manqué ce film au cinéma, je me suis rattrapé depuis avec cette sortie DVD-Blu-Ray qui rend l’achat de ce film juste indispensable. Ma note :5/5.

L’Histoire : Montaillou un petit village de montagnards et de bergers en haute Ariège, à 1 300 mètres d’altitude. En 1320, Jacques Fournier, évêque de Pamiers, plus tard pape d’Avignon, y déploie ses talents d’inquisiteur. Il finit par déterrer tous les secrets du village. Rien n’échappe à cet évêque fureteur, ni les vies intimes, ni les drames de l’existence quotidienne. En s’appuyant sur cet extraordinaire document de Jacques Fournier, sorte de roman vrai du petit peuple du XIVe siècle, Emmanuel Le Roy Ladurie ressuscite, en utilisant les méthodes historiques et ethnographiques les plus actuelles, la réalité occitane et cathare d’il y a six cent cinquante ans.

A mi-chemin entre l’histoire, l’ethnographie et le roman l’on retrouve ce classique parmi les classiques, le célébrissime « Montaillou village occitan 1294-1324 » d’Emmanuel Le Roy Ladurie, sorti il y a presque quarante ans et qui demeure un voyage toujours aussi impressionnant dans l’intimité des habitants de ce petit village perché à 1300m d’altitude. Que vous soyez passionné d’histoire comme moi ou tout simplement curieux d’en connaître un peu plus sur la vie de nos ancêtres de la toute fin du XIIIème siècle au premier quart du XIVème siècle, ce livre est truffé d’anecdotes savoureuses. Mêlant à l’image d’un Georges Duby, érudition et qualité d’écriture propre à nous faire entrer de plein pieds dans cette époque particulièrement saisissante, c’est avec un réel plaisir que je me suis replongé dans ces pages savoureuses qui à mon sens n’ont pas vieillis.

Léonard Cohen nous revient en cette fin d’hiver avec un nouvel album intitulé « Old Ideas ». D’anciennes idées.. à 77 ans passé Cohen est un mythe qui use certes de ces artifices légendaires, ce timbre de voix inimitable, ce son acoustique et délicatement ciselé, ces chœurs éthérés comme on aimerait en entendre plus souvent, rien de bien neuf sous le ciel de ce cher Cohen  mais quel plaisir de l’entendre encore et encore. Un disque qui procure un profond sentiment d’apaisement, à ce titre « Amen » second titre du LP est emblématique de ce que l’artiste a souhaité pour ce disque. Un son feutré, des titres qui résonnent comme des classiques instantanés. 10 titres pour ce qui constitue à n’en pas douter un des disques de ce début d’année 2012. A l’écouter, on se rend compte du nombre d’artistes qui se sont inspirés du maître sans jamais lui arriver à la cheville. Tranquillement, Léonard Cohen poursuit son bonhomme de chemin et quelque chose me dis qu’il n’a pas fini de nous enchanter avec des disques aussi abouti. A écouter d’urgence « Different Sides » le titre qui clôt l’album, entêtante à souhait.

Ma note :4,5/5.

Charlotte Gainsbourg a choisi un album concept « Stage Whispers » pour sortir les premiers titres live de sa toute jeune carrière musicale. Ce LP regroupe en effet 8 nouveaux titres signés entre autres de Beck avec qui elle avait déjà collaboré pour le précédent « IRM », et 11 titres live regroupant surtout des titres de sa dernière tournée. Une nouvelle fois le public se scindera en deux clans, l’un aux anges de retrouver cette fille attachante chanter des titres studios vraiment réussis, je pense à « Terrible angels » et « All the rain », surtout et ô surprise des titres live loin de sonner faux tant ils se rapprochent des versions studios déjà entendu, la voix frêle est tout de même là, prise dans un souffle, comme chuchotée, l’autre restera totalement hermétique une nouvelle fois. Loin d’être le désastre pressenti par certaines mauvaises langues, je dirais pour ma part que j’ai pris un certain plaisir à écouter ce LP tant l’on ressent les prémices d’une réelle prise de plaisir à chanter chez charlotte Gainsbourg. Enfin. Ma note :3,5/5.