Mon avis : Un tome 2 « Le Messie de Dune », encore plus ésotérique, philosophique et religieux. Le Jihad s’est propagé dans toute la Galaxie et Paul n’a pu mettre fin aux massacres en son nom par les légions de Fremen. Considéré comme un Dieu, il se perd de plus en plus dans ses visions sans se soucier d’esquiver cet avenir terrible qui l’attend. De complots en complots, l’usure du pouvoir se fait sentir chez Paul. Les massacres commis par les légions Fremen en son nom, l’on définitivement coupé du monde qui l’entoure. Sa propre sœur l’intrigue, elle qui semble posséder des pouvoirs supérieurs à Paul en tant que Benne Gesserit.

Note : 5 sur 5.

Le Tome 2 de la saga de « Dune » de Frank Herbert s’intitule « Le Messie de Dune. L’action se situe douze ans après la victoire sur Arrakis de Paul, surnommé par les Fremen « Muad-Dib. » Paul comme il le pressentait déjà grâce à ses pouvoirs sans limite, a semer le Jihad, le chaos avec ses légions de Fremen dans toute la galaxie. Il est seul, terriblement seul, hanté par ses visions, sa connaissance quasi parfaite du destin qui l’attend. Refusant catégoriquement tout contact avec la fille de l’ancien empereur, Paul est uniquement tourné vers son amour inconditionnel pour Chani. C’est elle seule qui donnera au Muad-Dib une descendance. Mais pour cela, Paul doit en payer le prix. Sa sœur Alia est une Benne Gesserit aux pouvoirs encore jamais inégalé. Descendante direct de Dame Jessica, elle même Benne Gesserit, elle possède un caractère différent de Paul. Sa propension à la colère, à la violence contre tous ceux qui se trouveraient sur son chemin, ses songes, ses pressentiments, sa lectures de tous les futurs mais aussi sa constitution psychique l’amenant à concentrer en son pouvoir le passé, le présent, le futur de tout l’héritage Benne Gesserit. Pris au piège, paranoïaque et en grande souffrance face aux génocides commis par ses légions de Fremen, en son nom, lui qui est considéré comme le messie de Dune, incarnation vivante du Dieu attendu depuis des milliers d’années. Une machination se trame, on chuchote, on complote dans le plus grand secret. Des créatures mortes sont réincarnés notamment Duncan Idaho, lui qui fût tant aimé par Paul. Mais qui sont véritablement ces constructions, ces abominations recelant en leur cœur, en leur sein, un programme les dépassant, sorte de bombe à retardement ayant pour objectif de tuer Paul. Seulement Duncan est différent, Alia le perçoit, Paul aussi. Muad-Dib doit choisir le chemin à suivre, il en pressant l’issue, il la voit. Il ne cherche pas à entrer en opposition avec sa destinée. Il la suit, près au sacrifice, lui le Messie de Dune. Un ouvrage majeur de la saga Dune, l’aboutissement des perspectives entrevues dans le premier tome. C’est absolument formidable, brillant, intelligent, véritable réflexion sur la foi, la religion conduisant au jihad, au combat pour asseoir le pouvoir omnipotent de Paul. La foi conduit-elle de façon inévitable au chaos, à la guerre sainte, à la destruction des populations et planètes refusant d’admettre la foi sacrée en Muad-Dib. La réflexion à laquelle nous conduit Frank Herbert est universelle et on ne peut plus actuelle. Pour ceux qui ne l’ont pas encore lu, c’est à découvrir absolument. Place au tome 3 que je viens de commander.

La critique du Tome 3 « Les enfants de Dune », très bientôt !