Mon avis : Si le versant historique, avec cette quête de vérité sur l’identité d’un Hidalgo présent sur un tableau du Greco, est fort intéressant, j’ai été totalement déconnecté du récit de l’amitié entre l’auteur Yves Harté et Pierre Veilletet, écrivain et journaliste disparu.

Note : 3 sur 5.

Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Le Cherche Midi pour ce service presse.

Yves Harté écrit merveilleusement bien. « La main sur le cœur » est à mi-chemin entre le roman et le récit narré qui est d’ordre biographique. Ce mélange des genres est à la fois séduisant et, dans un même élan, il brime l’intérêt du lecteur qui aimerait en apprendre davantage sur chacune des parties constituant « La main sur le cœur. » J’ai trouvé fort intéressante l’enquête historique menée sur un tableau du Greco « Le chevalier à la main sur la poitrine » afin de découvrir l’hidalgo présent sur cette toile, sa vie au Siècle d’or sous Philippe II d’Espagne. On en profite pour voyager en Espagne et au Portugal, au Maroc, pour comprendre la vie palpitante de cet aventurier qui cherchera toute sa vie à s’attirer les bonnes grâces du roi d’Espagne. Ce dernier le considère comme un hidalgo de seconde zone, un simple courtisan à qui l’on offre des postes et des missions sans importance. L’érudition de Yves Harté fait merveille. Malheureusement, je me suis totalement désintéressé du récit en forme d’hommage de son ami Pierre Veilletet qui était journaliste et écrivain. Je suis resté à la surface des choses sans saisir vraiment l’intérêt de mêler le récit historique et celui d’une amitié vécue par Yves Harté. Si la forme est remarquable, le fond, lui, m’a terriblement ennuyé. Néanmoins il est certain que « La main sur le cœur » saura plaire à d’autres.