Le disque du Mois : Norah Jones « Little Broken Hearts »

10 ans déjà que Norah Jones nous enchante avec ses compositions douces amères et sa voix suave. 40 millions de disques vendus n’auront rien changé, miss Jones reste insaisissable, discrète sur sa vie privée, ne se montrant qu’avec goût et parcimonie, elle est l’anti-star par excellence, elle qui pourtant pourrait jouer les divas. Cette simplicité alliée à un talent hors norme, sa beauté qui ne fait que grandir les années passant, tout cela fait de Norah Jones une artiste à part dans ce monde très formaté de la musique pop. « Little Broken Hearts » marque à n’en pas douter un tournant dans sa carrière. 12 chansons magnifiquement interprétés et produites, fruit du travail conjoint de Norah et du fameux producteur Danger Mouse alias Brian Burton. Ces deux là ce sont rencontrés lors de la conception du projet conceptuel Rome, hommage aux Bo d’Ennio Morricone, LP sur lequel la belle posait sa voix sur trois titres dont le très réussi « Black ». Suite à cette expérience plus que concluante artistiquement et humainement parlant, les deux compères ont choisi de rejoindre un studio pour composer à quatre mains les titres de ce LP. C’est la première fois que Norah Jones travaille de la sorte. Le résultat est à la hauteur de nos espérances les plus élevées. C’est à mon sens, le disque le plus abouti de Norah Jones, sa voix sublime des mélodies riches et mélancoliques. Si Brian et Norah ont voulu écrire la bande son d’une rupture amoureuse, le moins que l’on puisse dire c’est que c’est amplement réussit. C’est suffisamment rare pour le noter, mais aucun titre de « Little Broken Hearts » ne sent le remplissage. La production de Danger Mouse fait des merveilles, le disque est à la fois richement orchestré et incroyablement épuré. Le titre « Good Morning » qui ouvre le disque est juste sublime, tout comme « Travelin’ on », l’entêtante et excellent premier single la bien nommée « Happy Pills » et puis ce qui constitue selon moi le sommet de ce disque, la poignante « Miriam » aux paroles si chargées émotionnellement. « Miriam » symbolise la nouvelle Norah Jones, osant un texte qui en surprendra plus d’un. Qu’on se le dise, Norah Jones a aujourd’hui 33 ans et elle souhaite avec ce « Little Broken Hearts » ouvrir un nouveau chapitre à la fois dans sa vie personnelle et dans celle de l’artiste de talent qu’elle est incontestablement. Un album mélancolique mais néanmoins jamais plombant, une réussite indéniable qui je l’espère rencontrera le plus large public possible.

Ma note :5/5.

Electric Guest, La nouvelle sensation californienne de Los Angeles selon nos chers médias culturels. Il aura suffi d’un titre « American Daydream » pour que pointe l’orgasme. Alors tout ça pour quoi ? un disque majeur du XXIème siècle ou un énième piège à bobo prêt à dépenser leur substantifique argent pour 10 titres pondus en cinq années tout de même ? mon cœur penche sans l’ombre d’un doute pour la seconde affirmation. Comment peut on crier au génie alors que le chanteur chante comme un pourceau que l’on croirait à l’agonie, une voix de ch..tte sur des accords d’une platitude qui laisse pantois. Non désolé, Electric Guest n’est pas le sauveur du rock us, juste une pâle et très lointaine copie d’un MGMT qui serait sans talent. Aussitôt écouté, aussitôt oublié, je prends d’ailleurs les paris que dans six mois à peine plus personne ne parlera de ce groupe bon à jeter à la poubelle d’une pop électro us décidément bien faiblarde. Un conseil, n’écouter pas la Fnac et consort et ne vous ruinez pas à dépenser le moindre centime pour un groupe qui n’en vaut tout simplement pas la peine.

Ma note :1/5.

Face aux flots de critiques toutes plus dithyrambiques les unes que les autres (n’est ce pas les Inrocks..) j’ai prêté une oreille plus qu’attentive au nouvel album de Spiritualized « Sweet Hearts Sweet light ». Je n’ai rien contre Jason Pierce qui est apparemment passé par quelques galères niveau santé ces dernières années, mais ces cris célébrant unanimement ou presque (merci Rock and Folk sur ce coup) la venue de cet album m’ont paru quelque peu déplacé surtout si j’en juge par la qualité du présent disque. Mea-culpa, Jason Pierce ne s’est pas vendu aux diablotins des maisons de disque, l’auteur n’a en rien transigé sur les formats de ces titres qui font pour certains d’entre eux plus de 6mns, voir le single « Hey Jane » et ces près de 9mns, on peut tout lui reprocher mais pas ça et je trouve courageux en ces temps de formats pop 3mns maxi de faire un album aussi peu commercial. La sincérité de l’artiste n’est pas à remettre en cause tout comme sa volonté de bien faire. Certes son Lp contient quelques beaux moments mais et c’est là où je voulais en venir, pas de quoi non plus crier au génie à l’écoute de ce disque assez soporifique et rébarbatif. Qu’on apprécie Jason Pierce, soit, qu’on aime Spiritualized, soit, mais qu’on nous vende ce dernier Lp comme étant le disque ultime de l’année il ne faudrait pas pousser le bouchon trop loin. A force de crier au génie toutes les semaines dans des magazines type Inrocks et Télérama, on risque de passer à côté d’un disque qui pour le coup sera véritablement génial. Seul Rock and Folk m’a semblé être suffisamment intègre et honnête pour mettre un 3/5 « seulement » au dernier disque de Spiritualized. Cela tombe plutôt bien c’est la note que je souhaitais lui mettre sur ce blog.

Ma note :3/5.

L’Histoire : Son père ? Assassiné. Sa mère ? Assassinée. Pour Jay Novacek, la semaine commence à être chargée. D’autant qu’en terme d’héritage, à part un drapeau américain, un médaillon nazi et un agent du Mossad à ses trousses, ce n’est pas l’Eldorado. Pire, il semblerait qu’on se dispute sa tête à grands coups de revolver… Peu habitué à danser avec les balles, Novacek va devoir apprendre. Et vite, s’il veut survivre. Venue des heures les plus sombres de l’Histoire, une terrible machination se met en branle, menaçant l’humanité tout entière. N’est-il pas déjà trop tard pour l’arrêter ?

Pour un premier roman policier c’est un coup de maître. David S. Khara retenez bien ce nom car il risque fort de devenir incontournable tant il nous prouve avec maestria sa capacité à s’approcher du meilleur des productions américaines. Si vous aimez les thrillers au complot machiavélique visant à détruire la planète, si vous voulez ajouter à cet ingrédient un savant fou, des nazis, un agent du Mossad, une organisation secrète, la CIA et un pauvre Trader sur qui vient de glisser le monde en son entier, alors « Le projet Bleiberg » est fait pour vous. Emportez par un rythme qui jamais ne retombe, vous voici embarqué dans une histoire qui reprend avec brio les codes du genre en démontrant de la meilleure des manières que les Français savent aussi faire des thrillers qui tiennent la route. On passe un excellent moment, je vous le recommande vivement.

Ma note :4/5.

L’Histoire : Après la fête de fin d’année à l’université, Emma et Dexter passent une nuit ensemble. Elle est pauvre, bourrée de principes, de complexes et de convictions politiques. Il est beau, riche, dilettante et frivole. Le destin va les réunir et les séparer pendant près de vingt ans, au fil d’une amitié improbable et d’une drôle d’histoire d’amour, pleine de surprises..

« Un jour » de David Nicholls, loin d’être la simple bluette sentimentale que l’on peut craindre à la vue de la couverture, nous dépeint en réalité toute la complexité d’une relation faite d’amour et d’amitié sur près de 20 années. Il n’épargne aucun de ses personnages comme pour mieux souligner leur force et leur faiblesse d’êtres humains. Tour à tour mordant, émouvant voir franchement drôle par moment, ce roman vous fera passer par toute une palette d’émotions en vous décrivant la vie d’Emma et de Dexter, une vie dans ce qu’elle a de beau, de vraie mais aussi de superficielle, et de cruelle. On s’attache terriblement aux deux personnages principaux, à leurs péripéties, leurs échecs, leurs désillusions, leurs réussites et leurs interstices de bonheur. « Un jour » est un condensé de vie, un roman qui vous emporte comme une lame de fond, une réflexion avisée sur l’amour, sur nos errements, sur nos occasions gâchées qui jamais plus ne reparaîtront, sur notre soif de goûter au bonheur sans parfois remarquer qu’il est là, si près de nous qu’on ne le voit pas.  Ma note :4/5.

L’Histoire : Dans le Vieux Sud sauvage des années 40, Laura et Henry luttent pour élever leurs enfants sur une terre ingrate. Laura sait qu’elle ne sera jamais heureuse dans cette ferme isolée et sans confort. Lorsque deux soldats rentrent du front, elle se sent renaître peu à peu. Empoisonné par le racisme, cet univers de boue, de désirs et de mort verra la sauvagerie tout emporter

Premier roman d’une auteure américaine prénommée Hillary Jordan, « Mississippi » est une brillante réussite tant par sa forme que par son fond. La forme tout d’abord, le style de l’écriture n’est pas sans rappeler, toute proportion gardée, l’immense William Faulkner, lui-même né sur cette terre du Mississippi. Chaque chapitre prend le point de vue d’un des personnages principaux de l’histoire se déroulant vous l’aurez compris dans l’état du Mississippi. Dans les années 40, dans le Sud traditionnel des Etats-Unis, Laura quitte la confortable maison en ville où elle vivait avec Henry son mari pour rejoindre une ferme isolée sans confort moderne achetée par ce dernier qui souhaite ainsi réaliser son rêve : cultiver sa propre terre. Ils louent une partie de ces dernières à des familles noires. L’une d’entre elle, voit son jeune fils partir à la guerre en tant que tankiste tandis que le frère d’Henry lui-même, s’engage comme pilote d’avion dans le second conflit mondial. Le destin de ces deux familles est lié, lorsque les deux jeunes hommes reviennent de la guerre, transformé par l’expérience traumatisante. Dans ce vieux Sud rongé par le racisme intégral du Ku Klux Klan, plus rien ne sera jamais comme avant.. « Mississippi » est une tragédie emporté par les personnages forts qui le composent, impossible de lâcher cet ouvrage avant d’en connaître la fin.

Ma note :5/5.

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