« Une femme à Berlin » est un témoignage autobiographique unique et profondément poignant, celui d’une femme prise dans l’étau d’un Berlin proprement apocalyptique. L’action se déroule en effet entre le 20 Avril et le 22 Juin 1945. Après avoir lu de nombreux récits sur la bataille en elle-même, ainsi que sur les derniers moments des dignitaires du IIIème Reich qui n’avaient pas encore quitté la ville, je trouve très intéressant le point de vue qui est adopté ici. L’on y découvre la chute de Berlin et son occupation par les Russes par le prisme des civils. Des derniers combats à la chute proprement dite de la ville, de l’arrivée des « Ivans » aux viols à répétition, tout y est retranscris avec une acuité saisissante. La femme qui a écrit ce journal voulait rester anonyme et l’on ne peut que la comprendre à la lecture du récit qu’elle nous dévoile. En 2003, deux années après sa mort, son identité est révélée. Elle s’appelait Martha Hillers, elle était journaliste et avait 34 ans au moment des faits rapportés ici. Impossible de sortir indemne d’une telle lecture, impossible également de relâcher son attention tant chacune de ses lignes sont lourdes de sens. Une lecture indispensable et salvatrice afin de mieux saisir les affres vécus par toutes ces femmes durant l’occupation soviétique de la ville de Berlin en 1945. Ce texte bouleversant a par ailleurs été adapté au théâtre avec dans le rôle de la narratrice, l’actrice Isabelle Carré. Je ne peux qu’appeler à lire cet ouvrage, véritable plongée en apnée dans un Berlin année zéro, territoire vaguement humain aux cratères lunaires. Pour ne pas oublier. Jamais.

Ma note :5/5.

Ce mois-ci, j’ai également pu lire deux ouvrages de l’auteur Italien Erri de Luca : « Tu, Mio » et « Au nom de la mère ». Le premier raconte l’histoire d’une rencontre qui va bouleverser la vie d’ un adolescent, un été au milieu des années cinquante, sur une île de la mer Tyrrhénienne. Inutile de déflorer davantage cette histoire ici. Ce récit se veut toujours empreint d’une certaine naïveté affichée. Ce dernier élément est à prendre en compte car l’accepter est une condition nécessaire afin d’entrer dans son univers. La vraisemblance n’est pas à rechercher. Peu importe au fond tant l’on est saisi par ce récit d’un amour « filial » par delà la guerre et la mort. L’on est pas très éloigné ici de l’atmosphère surréaliste d’un cinéaste comme Roberto Begnini. S’il n’est pas un grand roman au sens premier du terme, il dispense néanmoins suffisamment d’amour dans ses lignes pour que l’on ressorte de cette lecture avec un léger un pincement au cœur.

Ma note :3,5/5.

Dans « Au nom de la mère », Erri de Luca nous conte le récit de la nativité en adoptant le point de vue des seuls Joseph et Marie. Nulle trace de divinisation ici, seulement le récit d’un amour entre un homme et une femme, certes transcendé par le miracle de l’Annonciation. L’aborder par ce prisme de la profonde et désarmante humanité faite de chair et de sang, de Joseph, Marie et du Christ, est profondément touchant. Le style d’écriture se veut volontiers dépouillé ce qui sert le texte qui nous invite ainsi dans l’intimité de la famille Trinitaire. Une nouvelle fois, à défaut d’être une inoubliable pépite, l’auteur réussit à nous transmettre des émotions qui nous font passer un agréable moment le lecture, même si, n’est pas Pär Lagerkvist qui veut. Ma note :3,5/5.

« Revenants » de Patrice Lelorain sortira à la fin du mois d’Août. Je décrirais cet ouvrage comme une plongée dans le milieu rock underground parisien des 70’s et 80’s. L’auteur nous conte ses déboires professionnels, sentimentaux, ainsi que ceux de ses ami(e)s, des antihéros dopés à la drogue, ultra présente et dévastatrice, à l’alcool et ses rêves qui s’écroulent les uns après les autres. Il nous dépeint des personnages haut en couleur qui ont tous en commun leur part d’échec. Je songe aux mots de Souchon :  « Moi aussi j’en ai rêvé des rêves. Tant pis. Tu la voyais grande et c’est une toute petite vie », ces derniers résonnent comme le leitmotiv de « Revenants. » On pourrait s’attendre à un ouvrage à l’atmosphère glauque et plombante mais c’est tout le contraire qui se déroule ici. L’humour y est en effet omniprésent. Patrice Lelorain nous dépeints ce milieu sans aucune concession mais sans omettre une part de légèreté qui agit comme une respiration indispensable dans ce récit. Bien sûr ce livre n’est pas exempt de défauts. Certains passages sont franchement longs voir carrément ennuyeux. La seconde partie souffre de la comparaison avec la première mais il subsiste néanmoins suffisamment de passages tordant pour nous permettre d’apprécier ce dernier pour ce qu’il est. Un livre sans prétention sur un milieu rock critique qui pourtant n’en manque pas.

Ma note :2,5/5.

Enfin ! l’interminable attente a cessé pour les millions de fans d’Harry Potter de part le monde. David Yates est toujours à la réalisation et il semble pour une fois s’être démené pour nous donner une conclusion à la hauteur de la saga. Comme prévu, c’est bien un véritable feu d’artifice visuel qui nous ait offert : dragons, combats magiques et même histoire d’amour.. (et oui ils ont bien grandis nos bambins du premier Potter). Nul doute, nous sommes belle et bien en présence du meilleur exercice qu’il nous a été donné de voir. Il ne fallait pas se rater pour contenter les fans assidus des livres de Rowling et les amateurs cinéphiles de films fantastiques. Cette seconde partie des reliques de la mort ne présente quasiment pas de temps mort et Yates semble enfin s’être lâché pour nous offrir des scènes de combat dans un Poudlard en ruine qui sont du plus bel effet. Tous les enjeux de l’intrigue se dénouent peu à peu, sans trop de grosses ficelles. Les séquences avec Voldemort sont parmi les plus réussies du film, l’affrontement final avec Potter ne manquant pas de scènes épiques. Mais me direz-vous, ce film serait-il parfait au point de supplanter et de loin tous les autres films de la saga. Je répondrais par l’affirmative en omettant néanmoins un des gros écueils de ce dernier volet et pas des moindres.. la fin de la fin.. oui parce qu’il y a deux fins qui se fondent en une seule. La première avec le choix décisif qui est fait par Potter me semble la plus à même de clore le film. Mais c’est alors que je m’apprêtais à me lever, croyant le film fini qu’apparaissent à l’écran ces mots « 19 ans après » et moi de me dire, ils ont osé ! Comme si le happy end ne se suffisait pas à lui-même, il a fallut qu’il nous montre cette séquence ridicule de Potter, Hermione et Ron amenant leurs enfants pour la rentrée à Poudlard. Le problème n’est pas tant qu’ils aient des enfants.. mais bien plutôt qu’ils n’aient pas vieillis d’un pouce malgré les 19 années écoulées.. sans cette fin que je qualifierais de grotesque le film eût été presque parfait. Ne boudons néanmoins pas notre plaisir, ce Potter constitue un très bon divertissement et il termine en beauté la saga.

Ma note :4/5.

Sebastian sort son premier album sur le très hype label de Pedro Winter Ed Banger. Un LP qui démarre fort mais faiblit néanmoins au fil des morceaux s’écoulant. La sensation d’une bulle de savon explosant sans effet notable telle pourrait être la métaphore de ce disque qui souffre incontestablement de la comparaison avec Justice. De bonnes idées par ci par là, des ébauches de mélodies mais rien d’enthousiasmant. Un non événement en somme.

Ma note :2/5.

Toutes les news de Noel Gallagher, (les dates de tournée etc..) sont présentes sur son tout nouveau site web :  www.noelgallagher.com Le 21 août « The Death of You and Me », le premier single extrait de l’album de Noel Gallagher, sortira le 21 août . Ce premier single est dans la parfaite continuité d’un titre d’Oasis comme « The Importance of being idle. » C’est entêtant à souhait, la mélodie est chouette, bref du bon boulot de la part de Noel. J’attends à présent la sortie du LP « Noel Gallagher’s High Flying Bird » le 17 octobre.