Ma chronique :

Chaque sortie d’un Astérix est un événement majeur pour les libraires et les lecteurs tombés dans la marmite de potion magique. Par Toutatis, le miracle opère toujours et rassemble une foule de lecteurs/lectrices. On parle d’un tirage de deux millions d’exemplaires rien que pour la France et d’une sortie mondiale dans dix-neuf pays à cinq millions d’exemplaires. Trois semaines après sa sortie, Astérix caracole toujours en tête des ventes avec un million d’exemplaires écoulés rien qu’en France. L’œuvre de Goscinny et d’Uderzo est comme un petit trésor que l’on se transmet de génération en génération. Aujourd’hui, pour ce tome quarante et un, nous retrouvons le scénariste et dialoguiste Fabcaro et aux dessins Didier Conrad. « Astérix en Lusitanie » nous offre tout ce que l’on peut attendre d’un Astérix : des jeux de mots, des calembours, des clichés et des stéréotypes sur le pays visité, une franche camaraderie entre nos deux héros Astérix et Obélix et des baffes distribuées aux Romains qui ont le malheur de passer par là (je ne parle même pas de ces pauvres pirates). Nous sommes en Lusitanie (le Portugal actuel) et Astérix et Obélix vont devoir sauver et innocenter un Lusitanien nommé Mavubès, injustement accusé d’avoir voulu empoisonner César et menacé de finir dans l’estomac des lions. Ils devront affronter le traître Pirespès. L’aventure commence sous les chapeaux de roues, le texte de Fabcaro est très drôle imaginant des Lusitaniens fataliste et mélancolique face aux affres de la vie. Cette mélancolie est un clin d’œil au genre musical populaire portugais, le fado. Bien sûr, la morue est partout et les jeux de mots nous offrent des noms que l’on n’oublie pas. Si le rythme baisse un peu dans la seconde partie, j’ai aimé, malgré tout, les situations cocasses et les baffes distribuées aux Romains. Les illustrations de Conrad ne sont pas en reste. Le miracle, c’est de ne pas changer le goût de la potion magique, ne pas renier l’héritage, tout en le faisant évoluer par toutes petites touches. Au final, on obtient un très bon cru avec des personnages truculents à souhait. La Lusitanie réussit à nos deux héros intemporels, les Gaulois Astérix et Obélix, qui continuent de résister encore et toujours à l’envahisseur romain. Je ne peux que vous conseillez la lecture de ce quarante et unième tome d’Astérix, en tout point réussi.

Mon avis :

Note : 5 sur 5.

Date de publication : 23 octobre 2025 ; Éditeur : Hachette ; Nombre de pages : 48 p.