Biographie auteurs :

Michaël Bourlet a servi dans l’Armée de terre en qualité d’officier et d’historien au Service historique de la Défense et aux Écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan de 1998 à 2018. Agrégé et docteur en histoire de Paris-Sorbonne, il enseigne désormais l’histoire et la géographie dans l’Éducation nationale. Il a publié La Belgique dans la Grande Guerre, en 2012, Les Petites Patries dans la Grande Guerre, avec Yann Lagadec et Erwan Le Gall, en 2013, L’Armée américaine dans la Grande Guerre, en 2017 et Verdun 1916 aux éditions Perrin en 2023.

Frédéric Guelton est historien et ancien officier (colonel) de l’armée française. Saint-Cyrien, il est titulaire d’un doctorat d’histoire de l’université de Paris, Panthéon-Sorbonne. Il a, pendant plus de trente ans, exercé le double métier d’officier et d’historien au sein du ministère français de la Défense. Il était, dans sa dernière fonction, chef du département de l’armée de Terre du service historique de la défense. Il y a, entre autres, enseigné l’histoire des relations internationales à l’Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences-Po.) et continue à enseigner l’histoire militaire à École spéciale militaire de Saint-Cyr. Il co-dirige également un séminaire d’histoire appliquée à la formation au management de l’EDHEC. Ancien rédacteur en chef de la Revue historique des armées, il a été, de 2013 à 2019, membre du Conseil scientifique de la Mission du Centenaire et a, à cette occasion, travaillé comme conseiller historique de nombreux documentaires dont la série Apocalypse, Première Guerre mondiale pour France Télévisions. Spécialiste de l’histoire de la guerre, principalement des deux guerres mondiales et des guerres de décolonisation, il a, sur ces questions, prononcé de nombreuses conférences, et publié tout un ensemble de livres et d’articles.

Ma chronique :

Je poursuis ma lecture de cette belle collection « la Seconde Guerre mondiale en couleur » pour le 80ᵉ anniversaire de la fin du conflit le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité. Après l’ouvrage sur le débarquement et la bataille de Normandie qui m’avait beaucoup plu, c’est un autre livre de cette collection qui m’a attiré « Le front de l’est, de l’opération Barbarossa à la chute de Berlin ». On y trouve toujours une iconographie très riche, ponctuée de courts textes et d’annotations pertinentes décrivant ces photos couleurs. Ces dernières sont souvent inédites et le fait de les coloriser nous rend cette histoire encore plus proche de nous, à l’heure où les tout derniers survivants s’éteignent. Michael Bourlet mène, avec une grande rigueur, son analyse des images ainsi que des grandes phases de ce duel titanesque entre les deux dictatures. C’est une synthèse de qualité. On éprouve une sorte de vertige à la lecture de toutes ces atrocités. Des millions de morts civils et militaires. L’atroce réalité, dès le début des opérations de Barbarossa par les Allemands, de massacres de civils et de soldats soviétiques prisonniers. La violence extrême était voulue par Hitler. Exterminer les juifs et les commissaires politiques soviétiques, les prisonniers, user d’une brutalité sans limites contre les civils et les partisans. Si au début, l’opération Barbarossa débutée le 22 juin 1941, semble être un succès, très vite le conflit s’enlise et le blitzkrieg n’aura pas lieu. Les ressources colossales en hommes et en matériels de guerre vont conduire à une défaite inéluctable des nazis. Stalingrad, Koursk, Bagration, toutes ces immenses batailles vont changer la face de la guerre et entraîner la capitulation sans condition de l’Allemagne nazie. Si vous voulez approfondir cette thématique sur le front de l’est, je vous recommande tous les livres de Jean Lopez qui est, à mon sens et c’est très subjectif, le spécialiste le plus intéressant sur la guerre à l’est. Au final, on obtient un bel objet, de moins de 200 pages, aux textes très pédagogiques et accessibles. Les photos colorisées apportent un regard différent sur cette lutte terrifiante qui a fait basculer le sort de la guerre. Je recommande cette collection « la Seconde Guerre mondiale en couleur » parue aux éditions Glénat. Une collection qui est de qualité et permet de se remettre en tête les grandes dates des batailles titanesques qui ont eu lieu à l’est. Car c’est bel et bien sur le front de l’est que les Allemands ont perdu la guerre. L’historiographie s’est considérablement enrichie depuis une décennie, notamment sous la houlette d’historiens comme Jean Lopez. Pour une première approche, ce livre est parfait.

Date de publication : 7 mai 2025 ; Éditeur : Glénat Livres ; Nombre de pages : 176 p.

Mon avis :

Note : 5 sur 5.