Je remercie chaleureusement Albin Michel et sa si belle collection « Terres d’Amérique » pour cette lecture enrichissante !

Synopsis : Issue de la bourgeoisie juive new-yorkaise, la famille Wilcox n’a plus guère en partage que son nom. Membre d’un cabinet d’avocats huppé, Sandy, qui ne s’est jamais remis de son divorce, est la proie de pensées suicidaires. Son ex-femme, Naomi, géophysicienne de renom, vit recluse dans un laboratoire avec sa compagne. Patrick, le fils aîné, s’est installé au Népal où il est devenu moine bouddhiste. Sa sœur, Winter, avocate qui défend les sans-papiers, en veut à leur mère de leur avoir longtemps caché l’identité de son père biologique. Tous sont hantés par la disparition tragique de Bering, la cadette, militante pacifiste morte à vingt et un ans en Cisjordanie sous les balles d’un soldat israélien.
Comment les Wilcox ont-ils bien pu en arriver là ? Cette fracture entre eux tous est-elle irrémédiable ?

Ma chronique :

Jess Row signe avec « Un monde nouveau », un roman foisonnant et d’une densité rare. Profondément intelligent, avec des références dénotant une culture embrassant des thématiques riches et variées, une éloquence et une qualité d’écriture propre à intimider quelque peu le lecteur, peu habitué à ce style de pensum. Car il y a un mais, j’ai trouvé ce roman assez vain, car il touche trop de thèmes bien dans l’air du temps : l’homosexualité, le conflit israelo palestinien, l’immigration, le racisme et j’en passe. J’ai peiné à m’attacher aux différents protagonistes. J’aurais souhaité une intrigue plus resserrée qui aurait offert davantage d’émotions. On reste ici à la frontière des émotions. L’auteur, on le sent, écrit magnifiquement bien, mais il semble par moment vouloir trop en faire. Ce qui fait que je suis resté à la surface de cette histoire aux multiples protagonistes et facettes. On s’y perd dans cette temporalité non linéaire. Alors oui, l’auteur écrit quelques fulgurances qui rendent ce roman parfois attachant, mais le plus souvent, c’est très subjectif, bien sûr, agaçant. On suit la famille Wilcox, issue de la bourgeoisie juive new-yorkaise. Elle est déchirée en multiples chapelles et clans. Chacun porte ses failles, ses fêlures, son mal-être. Tous ont des professions élevées et gagnent très bien leur vie, alors j’ai peiné à éprouver de l’empathie pour ces personnages de la classe supérieure. Leurs errements existentiels m’ont fatigué. Je n’ai pas ressenti d’émotion. Au final, j’ai trouvé ce roman très bien écrit, érudit, mais, il m’a seulement laissé en surface des choses. Il n’était sûrement pas fait pour moi. D’autres lecteurs/lectrices ont adoré. Vous pouvez donc lui offrir sa chance, vous ne serez peut-être pas déçu comme moi.

Date de publication : 20 août 2025 ; Éditeur : Albin Michel ; Nombre de pages : 608 p.

Mon avis :

Note : 3 sur 5.