Ma chronique :

J’avais déjà trouvé très intéressant le travail en commun de James Tynion IV et Martin Simmonds pour la BD « The Department of Truth tome 1 : au bord du monde ». Alors, quand au hasard de mes pérégrinations en librairie, j’ai vu qu’ils avaient collaboré à nouveau pour un des mythes horrifique les plus fascinants, « Dracula », j’ai sauté sur l’occasion. L’idée de me replonger dans l’œuvre de Bram Stoker me plaisais. Attention, ce n’est pas une adaptation littérale du Dracula de Stoker, mais bien une adaptation libre. En effet, l’histoire débute à Londres où Renfield est enfermé dans un asile. Servile et esclave de son « maître », Dracula, Renfield est interrogé par le professeur John Seward qui souhaite comprendre la folie de cet homme dévorant mouches, araignées et même des rats. Renfield est un des personnages principaux de cette histoire, à l’inverse d’autres personnages ne sont pas présents. On apprend qu’un navire est arrivé à Londres avec quatorze hommes morts à bord. Cette nouvelle sème l’effroi. Nous sommes dans l’Angleterre victorienne et Dracula a jeté son dévolu sur une jeune femme de bonne famille. Pourra-t-on la sauver à temps des griffes du seigneur des ténèbres ? On a beau connaître par cœur cette histoire gothique, on se laisse prendre au jeu. Le scénario de James Tynion IV va à l’essentiel, l’intrigue se passant uniquement à Londres. Le personnage de Renfield est au cœur de cette histoire et c’est un parti pris scénaristique plutôt réussi. James Tynion IV est très talentueux et je possède plusieurs BD fruit de son travail scénaristique. Mais ce que j’ai préféré dans cette adaptation, ce sont les illustrations de Martin Simmonds. Le rouge, couleur du sang et le noir, couleur de la nuit, des ténèbres, sont omniprésents. Dracula se transforme en chauve souris ou en loup et il sème la terreur. Les dessins et le choix des couleurs sont tout droit sortis des cauchemars provoqués par la créature diabolique. James Tynion IV est un auteur incontournable du genre horrifique. J’apprécie son travail. Si vous ne connaissez pas les dessins et illustrations de Martin Simmonds, cette BD parue chez Urban Comics est un excellent moyen de les découvrir. Au final, on obtient une BD de grande qualité, son seul défaut étant qu’elle est trop courte. Si le cœur vous en dit, n’hésitez pas.

Date de publication : 18 octobre 2024 ; Éditeur : Urban Comics ; Nombre de pages : 128 p.

Mon avis :

Note : 4 sur 5.