MA CHRONIQUE :

Romain Renard signe les textes et les illustrations de la BD « Revoir Comanche ». L’auteur s’inspire de l’œuvre de Greg et Hermann. Red Dust vit avec les fantômes de son passé de tueur à gage. Il entend et voit les cadavres des hommes qu’il a assassinés. Une jeune femme enceinte le sort de sa planque, lui qui est encore recherché dans quatre États. Red Dust est à présent un homme âgé hanté par son histoire personnelle. Ils partent dans un périple en voiture. Red Dust et Vivienne vont vouloir retrouver celle que Red n’a jamais oubliée : Comanche. Lorsque Vivienne retrouve la trace de Red Dust en 1930, une légende parmi les tueurs à gage du Wyoming, leurs deux destins vont se retrouver intimement liés. Une histoire de rédemption se déroulant en Californie au début du XXe siècle. Les couleurs qui composent l’ensemble des illustrations sont le noir et le gris et elles rappellent les photographies sépia ou noir et blanc. Une BD sombre et désenchantée, un univers inspiré de William Faulkner et John Steinbeck. Des illustrations splendides avec des pages entières sans dialogue. La poussière des tempêtes du désert, ces immensités, la pauvreté crasse qui n’est pas sans rappeler celle dépeinte dans « Les raisins de la colère » de Steinbeck qui se déroule au même moment. J’ai adoré « Revoir Comanche », son regard ténébreux sur les affres de l’âme humaine, son questionnement sur la rédemption et le poids du passé, des remords sur une vie d’homme. Une magnifique BD que je recommande.

Date de publication : 11 octobre 2024 ; Éditeur : Lombard ; Nombre de pages : 152 p.

MON AVIS :

Note : 5 sur 5.