L’Histoire : Dans DUNE : DEUXIÈME PARTIE, Paul Atreides s’unit à Chani et aux Fremen pour mener la révolte contre ceux qui ont anéanti sa famille. Hanté par de sombres prémonitions, il se trouve confronté au plus grand des dilemmes : choisir entre l’amour de sa vie et le destin de l’univers.

Ma chronique : La première chose que l’on constate à l’écran, c’est que « Dune deuxième partie » reprend exactement là où l’action du premier volet s’était interrompue. Denis Villeneuve avait une sacrée gageure suite au succès international du précédent film. Allait-il jouer la carte de la surenchère ? Celle du toujours plus ? C’est mal cerner le personnage. Si la bande annonce pouvait faire croire à un blockbuster bourré d’actions, il n’en est rien ou presque. La surprise réside justement dans cette volonté de tisser une trame intimiste sur les transformations de Paul Atréides en Muad’Dib, le Dieu prophète qu’Arrakis attendait depuis des millénaires. Paul a des visions et sa mère, Dame Jessica Atréides (formidable Rebecca Ferguson) va aider à convertir le peuple entier des Fremen au culte de Paul, au Jihad que son fils tente de rejeter de toutes ses forces. Il pressent la mort partout, la catastrophe qui pourrait advenir si le Jihad était lancé, telle une machine infernale, sans espoir de retour une fois enclenchée. Timothée Chalamet prend une dimension supplémentaire et son jeu s’en ressent. J’ai vu le film en VO sous titrée et sa voix porte comme jamais, il incarne un Paul qui surmonte les différentes épreuves sur son chemin vers le pouvoir suprême. Zendaya en Chani est parfaite elle aussi. Son personnage est celui qui ressemble le moins à l’original du roman « Dune. » Pour les besoins du film, Denis Villeneuve nous présente une Chani révoltée par la crédulité de son peuple, par les désirs de pouvoir de Paul. Elle l’aime pour ce qu’il est mais le destin va les séparer peu à peu. Pendant deux heures, on suit une intrigue personnelle, sans surenchère dans le spectaculaire. Néanmoins, la séquence où Paul dompte le ver des sables est l’une des plus impressionnantes du film. La plus belle aussi. La partie du film se déroulant sur la planète des Harkonnen est efficace à défaut d’être transcendante. On y voit le baron bien sûr mais aussi, et surtout, son neveu le psychotique et sociopathe Feyd-Rautha incarné par Austin Butler pour un rôle marquant. Un bémol néanmoins pour la grande bataille qui clôt « Dune deuxième partie. » J’ai trouvé qu’elle était bien trop vite expédiée et sans suspens. Bien sûr, nous savons tous que Paul triomphe mais l’élite des troupes de l’empereur Shaddam IV est balayée avec une facilité déconcertante. J’aurais souhaité une bataille immense à l’image de celle qui clôt la trilogie du Seigneur des Anneaux de Peter Jackson. Mais, je vous le disais au début, Denis Villeneuve fait ce choix de se concentrer sur les personnages au détriment du côté spectaculaire. Bien sûr, « Dune 2 », réserve son lot de scènes d’action mais elles ne sont pas le cœur du film. Je ne sais pas si vous avez eu le même ressenti que moi en le voyant ? Le casting est démentiel, le film souffre néanmoins d’un manque de rythme mais « Dune » est un roman SF qui prend son temps, Frank Herbert en a fait une œuvre plus politique qu’axé sur l’action pure. On ne peut en vouloir à Denis Villeneuve d’avoir fait ce choix. Certains critiques ont parlé (trop vite) de chef d’œuvre. A mon sens, c’est un très bon film de SF mais je ne l’ai pas trouvé meilleur que le premier. Il est à voir absolument en salle car c’est là que l’expérience sera la plus complète et entière. J’émets néanmoins quelques réserves sur cette deuxième partie.

Mon avis :

Note : 4.5 sur 5.