Ma chronique : « Yannick« , de Quentin Dupieux, voit le réalisateur maître de l’absurde, nous raconter une nouvelle histoire dont il a le secret : un soir, dans un petit théâtre parisien, trois acteurs/actrices tentent de rendre un texte insipide et sans saveur, potable pour un public aux abonnés absent. Oui mais voilà, l’un d’entre eux va, soudain, se lever pour dire tout le mal qu’il pense de cette pièce. Il est gardien de nuit et il est interprété par Raphael Quenard (récent vainqueur du César de la Révélation masculine) qui est absolument exceptionnel dans son rôle. On peut dire que tout repose sur lui, avec son accent traînant, sa diction si particulière, reconnaissable entre toute. Il va user d’un pistolet pour prendre en otage public et acteur et, surtout, il va vouloir écrire un nouveau texte que les acteurs devront jouer séance tenante. Les dialogues sont excellents, le comique de situation fonctionne bien, même si le concept est risqué avec un seul et unique décor : cette salle de théâtre. Un peu plus d’une heure qui passe en météore. La folie douce est accompagnée par une Blanche Gardin et un Pio Marmai intenable en acteur/actrice de théâtre de boulevard voulant à tout prix démontrer leurs qualités, alors qu’ils jouent une pièce d’un niveau affligeant. Quentin Dupieux questionne le rapport à l’écriture, au théâtre, à l’art. L’art est-il à la portée de tous ? Peux t’on tout dire d’une œuvre ? Le public a t’il tous les droits ? A l’heure des réseaux sociaux, Quentin Dupieux imagine cet homme qui n’attend pas d’être chez lui, derrière un écran, pour donner son opinion sur la pièce à laquelle il assiste. J’ai beaucoup aimé. Des acteurs/actrices formidables et une réflexion sur l’art en toile de fond d’un humour délirant. Du Quentin Dupieux comme on l’aime. Je recommande.

Mon avis :

Note : 4 sur 5.

Ma chronique : « Une année difficile » du duo Eric Toledano et Olivier Nakache, porte très bien son nom. J’ai passé un moment difficile moi-même devant ce film qui s’éternise et dont on peine à comprendre ce qui le sous-tend. Si c’est une comédie, elle est ratée en long et en large et si c’est un film sur le mouvement écologiste et libertaire, là encore c’est un affreux gâchis. On n’arrive pas à trouver le bon rythme tant le tout sonne artificiel ici. Les écologistes sont vus comme des pieds nickelés d’une naïveté confondante. Cela doit exister, mais de là à en faire une généralité avec une génération bisounours se faisant des câlins et mangeant des produits avariés. J’ai connu le duo de réalisateurs plus inspirés. Critique de la surconsommation ? Je ne sais vraiment pas où le duo a t’il voulu nous entraîner. L’absurdité du scénario est confondante, le manque de rythme criant, on s’ennuie ferme. Les acteurs ne sauvent pas l’ensemble du marasme et du cloaque où le film s’est enferré. Pio Marmai, Jonathan Coen et Noémie Merlant font ce qu’ils peuvent, hélas le scénario n’offre que de rares éclaircies. J’avais beaucoup aimé les précédents films du duo. Celui-ci est malheureusement raté. A vous de vous faire votre opinion. Peut-être que d’autres ont apprécié ?

Mon avis :

Note : 2 sur 5.