Ma chronique :

« Son odeur après la pluie » de Cédric Sapin-Defour est un roman absolument magnifique qui m’a touché au plus haut point. En effet, j’ai perdu ma chienne croisée Golden le 14 août 2024. Elle s’appelait Malzenn et elle avait quatorze ans et huit mois. Ce fût une véritable déchirure et la source d’un profond désarroi. Je cherchais donc une lecture pour m’aider dans cette période de deuil. C’est un roman qui est une célébration de la vie, une source d’espérance emplie d’un cri d’amour pour nos compagnons à quatre pattes. L’auteur écrit vraiment bien, le style m’a tout de suite plu et je ne suis pas surpris par le succès de ce livre traduit en plusieurs langues. On y raconte la belle histoire entre Cédric et son Bouvier bernois prénommé Ubac, de son adoption tout petit chiot à son décès. Cédric a un regard si juste sur les chiens, ce qu’ils nous apportent, leur amour inconditionnel, leurs facéties, tous ces moments de la vie où ils sont là à nos côtés, leurs bêtises qui nous font tant rire et que nous avons tous connu quand nous avons eu un chien. Des situations mises en perspective avec une analyse très fine du comportement animal.

J’ai aimé son ouverture d’esprit, sa sensibilité, son absence de jugement et ces mots qui touchent au cœur. Des premiers rendez-vous anodins où votre chien est jeune et sans souci de santé jusqu’aux derniers rendez-vous de la vieillesse où notre animal souffre de multiples bobos et même de maladies graves, tout y est narré. On ne s’ennuie pas et l’on suit Ubac dans ses promenades, ses habitudes du quotidien, l’amusement et le bonheur de Cédric et de sa compagne d’avoir cette chance de côtoyer Ubac. Pour nous qui avons des chiens ou qui en avons eu, chaque chien est unique, le tout formant une histoire entre un maître et son chien qui ne ressemble à aucune autre. L’auteur met des mots sur ce que l’on ressent et il nous emporte dans cette histoire jamais mièvre. La peur de perdre son chien est latente, mais toujours présente. On le sait, un chien vieillit beaucoup plus vite qu’un humain. On sait que l’on risque de le perdre avant nous-même et c’est une souffrance véritable. J’ai aimé ce qu’il dit sur le deuil d’un animal. Car c’est un deuil que de perdre son chien, même si les jugements de certaines personnes font parfois mal, en ne considérant pas la perte de notre compagnon à quatre pattes comme un deuil comme un autre. Ce roman fait du bien, on y respire l’odeur de notre chien après la pluie, la sagesse de ces êtres vivants qui ont beaucoup à nous apprendre quoiqu’on en dise. On le dit très souvent, mais c’est une vertu cardinale chez eux : leur amour est total et sans contrepartie.

Au final, « Son odeur après la pluie » est un roman qui fait du bien à l’âme, au cœur. L’auteur écrit merveilleusement bien et il arrive à faire du chemin de vie d’Ubac, un instantané de la vie de nos chiens et une source d’espérance. S’il est forcément mélancolique, c’est un livre qui nous fait aussi rire, car les chiens sont souvent très drôles. Si vous cherchez une lecture réconfortante, alors ce roman est pour vous. Si vous aimez nos compagnons à quatre pattes, vous allez vous régaler. C’est un coup de cœur.

Mon avis :

Note : 5 sur 5.

Date de publication : 21 août 2024 ; Éditeur : Le Livre de Poche ; Nombre de pages264 p.