Ma chronique :

J’avais adoré « Celle qui pleurait sous l’eau » sur les violences faites aux femmes. On le sait, Niko Tackian est sensible à la cause des femmes et aux abus commis par certains hommes à leur encontre. Dans « La menace », il aborde la thématique des incels, ces hommes célibataires contraints et frustrés qui vouent une véritable détestation des femmes. Ils ont bâti toute une réflexion fumeuse, complètement folle, délirante, sur les rapports de force entre hommes et femmes. Je ne connaissais pas ce phénomène des incels et je dois avouer que le récit fait par Niko Tackian m’a glacé. On retrouve trois personnages, Julien, Chloé et Mickaël. Chacun à sa partie dans le livre. Julien est depuis une semaine dans un hôpital et il ne se souvient de rien. Pourquoi est-il là ? La seule chose dont il est sûr, il doit sauver Chloé qui a été enlevée par un homme qui la maintient dans un appartement souterrain factice. Ce déséquilibré a tout prévu, sauf la résistance farouche de Chloé et son courage. J’ai trouvé que la première partie de ce thriller était réussie. On se pose des questions sur cet hôpital, sur la fuite de Julien. Le personnage de Chloé est, de loin, le plus intéressant, car elle résiste de toutes ses forces à ce fou furieux. Malheureusement, le suspense s’évente vite et j’ai deviné assez facilement l’issue de cette histoire. Cette dernière est tirée par les cheveux. C’est simple, je n’y ai pas cru une seule seconde. On est très loin des meilleurs livres de Tackian. Aucune subtilité, une intrigue simpliste, un méchant caricatural, c’est vraiment dommage car le sujet aurait pu être traité d’une autre façon. La première partie ouvre des pistes, mais elles n’aboutissent pas. Elles sont laissées de côté et c’est bien dommage. Le sujet des incels ne m’a pas intéressé. Ils sont tellement caricaturaux et leur perception du monde et de la relation hommes-femmes est si folle. Le méchant du livre est prévisible et grotesque. On ne comprend pas sa façon d’agir. Au final, je ressors déçu de cette lecture, ce qui est une grande première car d’habitude j’apprécie les thrillers de Niko Tackian. D’autres ont aimé et même beaucoup aimé.

Date de publication : 5 mars 2025 ; Éditeur : Calmann Lévy noir ; Nombre de pages : 400 p.

Mon avis :

Note : 2.5 sur 5.