Synopsis : Plusieurs générations après le règne de César, les singes ont définitivement pris le pouvoir. Les humains, quant à eux, ont régressé à l’état sauvage et vivent en retrait. Alors qu’un nouveau chef tyrannique construit peu à peu son empire, un jeune singe entreprend un périlleux voyage qui l’amènera à questionner tout ce qu’il sait du passé et à faire des choix qui définiront l’avenir des singes et des humains…

Ma chronique : Dixième film de la saga, « La Planète des singes, le nouveau royaume » voit Wes Ball poursuivre dans la lignée de ces prédécesseurs. On creuse le même sillon, celui de l’anthropomorphisme et de la mise en abîme d’une humanité déchue de ses pouvoirs et de ses oripeaux de grandeur. Désormais, ils sont perçu par les singes supérieurement intelligents, comme étant des chapardeurs, des animaux vivant en troupeau et bon à voler leur maigre pitance. César, le prophète des singes est mort depuis plusieurs générations déjà, et certains singes ont souhaité usurper ses mots et ses volontés en devenant des despotes. L’un d’entre eux envoie ses troupes attaquer un village de singes vivant en harmonie avec les aigles qu’ils élèvent. Le village est pillé, brûlé et leurs habitants emmenés en esclavage. Seul parmi ses semblables à être sauvé, un jeune singe prénommé Noa va tout faire pour les retrouver. Sur son chemin, il va rencontrer une jeune femme humaine sachant parler et dotée d’une grande intelligence. Elle aussi a une mission, laquelle ? Vous le découvrirez en voyant le film au cinéma. Le film démarre très lentement, prenant le temps d’instaurer une atmosphère. Les effets spéciaux sont grandioses avec ces vestiges de la civilisation humaine dévorés par la végétation ou l’oxydation. Certaines scènes sont franchement poétiques comme lorsque le jeune singe découvre un télescope géant lui permettant de voir les étoiles. Méfiant des humains, il va apprivoiser, peu à peu, sa défiance pour bâtir une relation de confiance avec la jeune humaine. Les singes ont reproduit les mêmes erreurs que les humains, la soif de pouvoir, la violence, loin des préceptes de César. C’est une longue métaphore sur les dérèglements de la planète, les abus du pouvoir, etc. Finalement, c’est un film qui s’apprivoise, davantage que les précédents. Le récit est linéaire avec un faux rythme qui par moment pourrait nous faire décrocher. Mais il n’en est rien, car visuellement c’est beau. Ce n’est sans doute pas le meilleur film de la saga car certains pourront lui reprocher de ne pas raconter grand chose. Néanmoins, il serait dommage de se priver d’un récit sachant ménager des moments intenses. La dernière demi-heure est épique et jette les bases pour la suite de l’histoire. Pas exempt de défauts quant à son rythme et certaines péripéties prévisibles, j’ai néanmoins aimé ce nouvel opus de la saga pour ses décors, ses effets spéciaux et l’émotion dégagée par certaines scènes. Le film fonctionne bien en salle, preuve de l’attachement à cette saga dont j’attends le prochain volet avec impatience.

Mon avis :

Note : 4 sur 5.