Je remercie chaleureusement les Editions Libretto ainsi que Babelio pour ce service presse.

Ma chronique : Pour la première fois, les éditions Libretto publient « La Dame à la Licorne et le Beau Chevalier« , le tout dans une collection fort soignée avec la très belle couverture représentant une partie de la tapisserie de « La Dame à la Licorne » exposée au musée de Cluny. Ce roman de chevalerie fût copié en 1349 pour être offert en cadeau de mariage à Blanche de Navarre (1331-1398)Nathalie Koble est archiviste paléographe et grande spécialiste de la littérature du Moyen-âge. Elle nous livre une traduction du moyen français, une introduction et une postface passionnante et riche en enseignement sur ce texte et le contexte où il fût rédigé. Son érudition est impressionnante tout en demeurant plutôt accessible pour qui s’intéresse à la littérature de cette période. Ce manuscrit a dû inspirer ce qui sera, plus d’un siècle après, le très célèbre cycle des six tapisseries de « La Dame à la Licorne. » La préface de l’autrice Leonor de Récondo est riche également. Nous retrouvons dans cette histoire tout ce qui a nourrit l’idéal courtois mais dans un contexte où la guerre de Cent Ans, ses rivalités, ses batailles, ses épidémies, le met en danger. On s’immerge dans un autre monde, une autre façon de l’appréhender, de le comprendre. La traduction renvoie admirablement à la beauté du texte, à cet univers médiéval qui se déploie sous nos yeux avec différentes facettes : le merveilleux, l’amour, la musique, la poésie, etc. le synopsis voit une jeune et Belle Dame, mariée mais néanmoins éprise d’un Beau Chevalier, être l’objet de médisance, obligeant son amant à fuir en quête d’aventures et d’honneur pour sa belle. La Licorne est un animal magique qui est le gardien de son honneur. Les deux amants vont être confrontés à différentes épreuves afin de prouver la puissance de leur amour. On y retrouve tout un bestiaire médiéval, des guerres, de la magie, tout ce qui peut instruire, une jeune demoiselle, sur ce qui l’attend une fois l’épouse d’un puissant. Bien sûr, il faut aller au delà des apparences, à l’image de ce qui formera plus tard les contes. Chaque épisode de l’histoire relève d’une leçon à retenir pour la promise. Une façon habile de faire passer des messages. Bien sûr, personne n’était dupe sur la réalité du monde tel qu’il était, sa violence, ses mensonges, ses maladies. Si vous aimez la littérature médiévale ou si vous vous intéressez à cette période historique (l’histoire des mentalités notamment), alors nul doute que vous apprécierez « La Dame à la Licorne et le Beau Chevalier », le tout dans une édition richement illustrée.

Mon avis :

Note : 4 sur 5.