Je remercie chaleureusement les éditions Anacharsis ainsi que Babelio pour ce service presse !

Ma chronique : Pier Antonio Quarantotti Gambini (1910-1965) est un auteur italien né en Istrie. « Premières armes » est publié aux éditions Anacharsis et traduit par Muriel Morelli. Il faut savoir que Gambini était séduit durant sa jeunesse par les idées irrédentistes visant à restituer à l’Italie les territoires où ces derniers étaient majoritaires mais faisaient néanmoins partie d’Etats étrangers. Le roman se déroule à la fin de la Grande Guerre en Istrie, dans le golfe de Trieste. Les Autrichiens ont été chassés de ces terres. Un enfant, Paolo, qui a 10 ans, assiste à l’arrivée de soldats italiens sur la propriété de son riche et puissant grand-père. C’est un roman d’apprentissage. Paolo va être confronté aux relations ambiguë et triviales de ces hommes pour qui chacune des femmes est une proie potentielle au service de leurs pulsions sexuelles. Le rapport homme/femme est, à cette période, clairement défavorable à ces dernières. L’écriture est ciselée et au service d’une histoire sombre où Paolo va tenter de démêler les fils de l’assassinat d’une toute jeune enfant prénommée Nerina. La thématique du consentement, celle de la violence sexuelle est intéressante et nous parle plus que jamais, aujourd’hui encore. C’est également une satire du monde militaire italien, à cette période, avec les rapports de hiérarchie bousculés par un climat latent de tensions sociales. J’émet tout de même une réserve sur ce roman de Gambini, j’ai trouvé l’ensemble quelque peu suranné, pour ce qui concerne le style d’écriture qui est extrêmement « classique. » L’histoire est aussi parfois brouillonne et l’on se perd entre les noms des différents personnages. Bien sûr, cela n’est que mon ressenti, il est forcément très subjectif.

Mon avis :

Note : 3 sur 5.