Ma Note :

Note : 5 sur 5.

Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Unique Héritage Média pour cette lecture et leur confiance !

Thierry Lentz, directeur de la Fondation Napoléon, nous rappelle dans sa belle préface combien l’empereur a inspiré musiciens, peintres, sculpteurs, écrivains, cinéastes et maintenant, pour la toute première fois, est créé un roman graphique sur Napoléon. Une œuvre intitulée « Moi, Napoléon  » et paru chez Unique Héritage MédiaVincent Mottez y signe des textes concis et néanmoins riches en détails passionnants pour chacun des chapitres de ce livre. Ce qui fait la force de ce roman graphique, ceux sont ses illustrations résolument audacieuses et actuelles. Pour les illustrations et la création graphique de Bruno Wennagel on songe aux comics américains dans la lignée de « 300 ». C’est très réussi et cela dépoussière, si j’ose le dire la figure du personnage historique le plus fascinant et emblématique avec Alexandre le Grand. Napoléon au début de l’ouvrage est en 1820, en exil à Sainte-Hélène et il se remémore, alors qu’il est gravement malade, les grandes étapes de sa vie politique, militaire et même sentimentale. Là encore, ce choix est des plus pertinents. On entre dans l’esprit de Napoléon, son intimité, ses forces et ses blessures, son narcissisme, ses ambitions, ses victoires, ses défaites, ses doutes et ce qu’il pense léguer à la postérité. le Napoléon de Longwood House, en exil depuis octobre 1815, étroitement surveillé par les Anglais, se remémore sa vie, ses drames, ses échecs, ses victoires. Austerlitz, le 2 décembre 1805, un an jour pour jour après son sacre en tant qu’Empereur des français, la bataille décisive et ce fameux soleil. La bataille des Trois Empereurs : François II, l’autrichien et le tsar de Russie Alexandre. le génie tactique de l’empereur à son apogée. Napoléon prononce ses mots restés dans la postérité : »Soldats je suis content de vous. Il vous suffira de dire j’étais à Austerlitz pour que l’on vous réponde voilà un brave ! » Il y aura bien d’autres victoires mais aussi des boucheries comme Eylau face aux Russes. En 1807, le traité de Tilsit avec la Russie mettra un terme à la Quatrième Coalition. Mais déjà en 1808, l’Espagne est à feu et à sang. Cinq semaines avant Wagram où l’empereur et sa Grande Armée écrasent les Autrichiens, le fidèle parmi les fidèles, Lannes meure dans une bataille. C’était la Cinquième Coalition. L’empereur est contraint à la guerre de façon incessante pour tenir le fragile équilibre de son empire. En amour, il répudie Joséphine pour épouser Marie Louise fille de l’empereur d’Autriche qui lui donnera un fils. Mais en 1812, le désastre de la campagne de Russie scelle le sort de l’empire. En 1814, la Sixième Coalition envahit la France et oblige Napoléon 1er à abdiquer en avril 1814. Exilé à l’île d’Elbe, il ne se résigne pas et revient pour les Cents jours en 1815. Waterloo mettra un coup d’arrêt final aux ambitions de l’empereur. C’est à Sainte-Hélène qu’il mourra en 1821. A l’occasion du bicentenaire de sa mort, ce roman graphique ne manque pas de souffle et la qualité des textes et des illustrations sont les points forts de ce « Moi, Napoléon » qui, vous l’aurez compris, m’aura totalement séduit. Un bien beau roman graphique à offrir ou à s’offrir. Profondément original dans son approche visuelle, laissez vous tenter par cette lecture divertissante à souhait. C’est l’objet idéal pour une première approche du personnage historique, ou comment rendre accessible l’histoire au public adolescent qui est, par définition, très féru de romans graphiques. Mais rassurez vous, les plus âgés, dont je fais partie, y trouveront aussi leur compte. A découvrir absolument !

Éditeur : Quelle Histoire Editions (7 avril 2021)

Broché : 150 pages