5340816.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire : Pris dans la tourmente de la Première Guerre Mondiale, Schofield et Blake, deux jeunes soldats britanniques, se voient assigner une mission à proprement parler impossible. Porteurs d’un message qui pourrait empêcher une attaque dévastatrice et la mort de centaines de soldats, dont le frère de Blake, ils se lancent dans une véritable course contre la montre, derrière les lignes ennemies.

Pour beaucoup, Sam Mendes est avant tout le réalisateur des excellents 007 Skyfall et Spectre qui furent deux énormes succès au box office, mais on connaîtra dorénavant le Sam Mendes maestro d’un « 1917 » exceptionnel tant sur le plan formel que sur le fond. Ils sont nombreux les réalisateurs à avoir cherché à laisser leur empreinte grâce à un film de guerre. Il y en a eu un paquet d’anecdotiques et quelques plus rares bijoux de cinéma. Celui-ci est un grand cru. Filmé comme un seul plan séquence, on est épaté par la technique, celle qui consiste à monter ensemble plusieurs longues prises pour donner l’impression d’une seule et unique scène. Les décors sont incroyablement réalistes. Qu’on songe à ces réseaux de tranchées, ces costumes, ces trous d’obus, ces corps d’animaux et d’hommes emmêlés qui donnent une illusion très forte de véracité. On mesure le travail colossal abattu pour en arriver à un tel degré de détail. En choisissant de nous faire suivre la mission de deux soldats anglais qui au péril de leur vie doivent passer en territoire ennemi afin de délivrer un message vital pouvant sauver près de 1600 soldats, Sam Mendes vise juste. Là où beaucoup auraient joué la carte de la surenchère, il faut attendre longtemps avant de voir l’ennemi tombé du ciel. Sam Mendes déroule sa partition avec parcimonie, préférant privilégier l’ambiance au caractère spectaculaire. Mais dans un second temps, j’ai été sidéré par la beauté des images de nuit de cette ville emflammée. Il y a là des plans dignes de toiles apocalyptiques. C’est beau, le travail de la photographie est fantastique. Les deux acteurs principaux sont excellents, Dean-Charles Chapman et surtout George MacKay qui livrent des performances de choix. Un grand film de guerre psychologique, une proposition de cinéma d’une rare intensité, un pari audacieux à l’heure des supers héros aux supers pouvoirs. En nous montrant la guerre à hauteur d’homme, Sam Mendes touche droit au cœur et vise juste. Hommage à son grand père qui lui a raconté son expérience de la Première Guerre mondiale mais surtout Sam Mendes s’attache à évoquer l’état d’esprit de ces hommes, leur courage, leur sacrifices. C’est un excellent moyen de faire découvrir aux plus jeunes ce que fût la réalité de cette Grande guerre atroce. Un des films de l’année à découvrir absolument si cela n’est pas encore fait.

Ma note: 5/5

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1992182.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire : Dans la banlieue d’un univers imaginaire, deux frères elfes se lancent dans une quête extraordinaire pour découvrir s’il reste encore un peu de magie dans le monde.

Je dois vous avouez quelque chose, je vous mentirais si je vous disais que ce nouveau projet Disney Pixar baptisé « En Avant » m’avait emballé. Dan Scanlon était derrière le film d’animation « Monstres Academy » qui est à mon sens le Pixar le plus faible. Pas une catastrophe non plus car un Pixar, même très moyen reste meilleur que la plupart de ces concurrents. Oui mais voilà, pas d’emballement et surtout le sentiment d’assister à une idée déjà vue et revue dans d’autres long métrages animés. Mais j’avais oublié des éléments importants : la magie, la capacité d’émerveillement, le sens de l’aventure, l’humour, la tendresse car « En Avant » c’est aussi et surtout ce que je viens de vous énoncer et même un peu plus encore. Nous partons donc dans une banlieue où ne règne plus la magie d’autrefois. Les fées ne volent plus, les centaures ne courent plus mais prennent la voiture, la manticore tient un restaurant où elle prépare les burgers et les elfes manquent d’imagination, bref le monde est devenu affreusement sérieux et disons le barbant. C’était sans compter sur la magie qui va opérer au fur et à mesure, de cette alchimie qui naitra entre ces deux frères elfes prêts à affronter les dangers d’une quête pour revoir leur père décédé suite à une longue maladie. A l’aide d’un bâton magique, le cadet n’arrivera qu’à faire apparaître une paire de jambe du père mais le tronc manque et le temps s’écoule déjà : ils ont vingt quatre heures pour retrouver la pierre qui doit avec l’aide du bâton magique les aider à reconstituer leur père pour pouvoir lui dire une dernière fois au revoir. « En Avant » débute plutôt moyennement, on craint le pire mais très vite on s’attache au duo formé par les deux frères et on se surprend à sourire, à rire face aux péripéties qui accompagnent leur périple. L’intensité du récit monte crescendo et la magie opère alors. C’est un joli film d’animation avec de l’émotion, de la tendresse et une morale qui m’a plu. Éloge de la fraternité, du réenchantement de notre quotidien, de l’aventure avec de nombreux passages qui m’ont fait penser à « Indiana Jones » notamment de Spielberg. On songe aussi à un univers à la « seigneur des anneaux » dans d’autres passages. Bref, vous l’aurez compris, j’ai été séduit par ce long métrage d’animation, son énergie, son humour, sa folie douce aussi. Ce n’est pas révolutionnaire, cela n’égale pas la magie des tous meilleurs Pixar, mais l’on passe tout de même un beau moment. Riches de ses imperfections, nul doute que ce dernier né de chez Pixar saura vous plaire. Réjouissant et plein de bonne humeur, des ondes positives plus que nécessaires en cette période.

Ma note: 4/5

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