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L’Histoire : Une jeune femme de confession juive ultra-orthodoxe quitte New York pour vivre sa vie de femme libre à Berlin. Bientôt, son passé la rattrape.

Voilà pourquoi Netflix a toujours un temps d’avance sur ces concurrents et cela malgré les effets d’annonce de ces derniers. La plateforme de streaming est la seule à nous présenter des série aussi peu commune que la sublime « Unorthodox » qui signifie littéralement « peu orthodoxe ». Cette mini-série dramatique allemande en quatre épisodes de cinquante cinq minutes a été créée par Anna Winger et Alexa Karolinski. Il s’agit de l’adaptation de l’autobiographie Unorthodox: The Scandalous Rejection of My Hasidic Roots de Deborah Feldman. Nous sommes donc à Brooklyn aux Etats-Unis et plus précisément à Williamsburg, un quartier juif ultra orthodoxe où vit Esty, une jeune fille juive de dix-neuf ans. Esty décide de fuir un mariage arrangé par sa famille ultra-orthodoxe avec Yanky Shapiro, un jeune homme qu’elle a seulement vu une fois avant son mariage. Jetez vous sur « Unorthodox » vous ne le regretterez pas car cette série est absolument géniale, addictive. On y découvre beaucoup d’éléments de la vie de ces familles juives ultra-orthodoxe où les rites sont nombreux et font partie intégrante de leur quotidien du lever au coucher. La femme doit être avant tout une épouse obéissante pour son mari et elle doit enfanter, son rôle de mère étant lui aussi prépondérant. Mais Esty (et on la comprend) ne veut pas de cette vie. Yanky n’est pas méchant mais elle ne l’aime pas d’amour. Comment le pourrait-elle ? On assiste à son impuissance face à l’omniprésence de la famille du mari. Esty n’en pouvant plus décide de fuir pour Berlin en Allemagne. Après avoir appris la grossesse d’Esty, son mari Yanky décide de partir lui aussi pour l’Allemagne avec son cousin Moische dans le but de la retrouver et de la ramener au pays. On est captivé par la grâce, le talent inouï, l’expressivité du visage d’une toute jeune actrice Shira Haas qui en jouant Esty nous propulse véritablement dans une autre dimension où la vie semble ressembler à ce qu’elle pouvait être il y a deux mille ans.. C’est LA révélation de cette série, véritable phénomène sur Netflix. Beaucoup d’émotions, de justesse, une tension de tous les instants pour savoir si oui ou non Esty va pouvoir vivre la vie qu’elle souhaite mener en femme libre. J’ai également beaucoup apprécié le jeu tout en subtilité de Amit Rahav, formidable en jeune homme, Yanky, sur qui pèse le poids de la tradition, de la famille qui exige que sa femme se conforme à la règle. Le procédé est presque sectaire. Ils vivent entre eux, sans se mêler au reste de la population. Il y a des scènes si touchantes, si pleines d’émotion comme lorsque Esty se baigne pour la première fois dans un lac à Berlin. Comme un symbole elle y laisse la perruque qu’elle portait jusque là en tant que femme mariée dont les cheveux sont rasés (autre scène poignante) pour convenir à ce rôle d’épouse et de mère qui est au cœur de ce que l’on attend de ces femmes juives ultra orthodoxe. Le combat pour son émancipation est magnifique. Esty est un symbole. J’ai été très touché, ému par « Unorthodox » qui est LA série Netflix à ne manquer sous aucun prétexte !
Ma note: 5/5

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0400929.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire : Après le meurtre de leur père dans d’étranges circonstances, les frères et sœurs Locke emménagent avec leur mère à Keyhouse, leur maison ancestrale, où ils découvrent des clés magiques potentiellement liées à la mort de leur père. Alors que les enfants Locke explorent les pouvoirs uniques de ces clés, un mystérieux démon s’éveille et ne reculera devant rien pour les leur voler.

L’adaptation en série sur Netflix de « Locke & Key » est un évènement. Il faut dire que les comics signés Joe Hill et Gabriel Rodriguez sont cultes tant la profondeur, la richesse de leur univers, l’aspect sombre et violent du récit, procurent une expérience de lecture inédite et passionnante. Si vous n’avez pas encore lu les comics, jetez vous sur ces derniers car ils sont exceptionnels. Joe Hill a un talent incroyable pour tisser un scénario retors avec pour protagonistes cette famille Locke terriblement attachante en prise avec un mystérieux démon qui souhaitent récupérer les clés mystérieuses cachées dans la maison « Keyhouse » des Locke. Ceux-ci y emménagent suite au meurtre de leur père par un jeune homme déséquilibré. L’intrigue ne vous laissera pas soufflé. Un chef d’œuvre. Oui mais voilà, après avoir présenté les comics, il s’agit pour moi à présent de vous livrer mon sentiment sur la série qui en découle et qui est sorti sur Netflix début Février. Pour commencer, j’ai trouvé le casting très intéressant. La famille Locke est composée de Nina et de ses trois enfants : Bode est le plus jeune et il est très bien interprété par Jackson Robert Scott, Kinsey est jouée par la talentueuse Emilia Jones et l’aîné Tyler se voit incarné par Connor Jessup. Je vous le dis tout de suite, c’est LE point fort de la série, les acteurs sont excellents et très attachants car on sent une profonde complicité entre eux. Autre atout, les décors, les effets spéciaux et cette maison la « Keyhouse ». La reconstitution de l’univers est très soignée. Locke & Key est une série très réussie sur le plan esthétique. On rentre instantanément dans l’histoire même si et c’est là le soucis principal de l’adaptation Netflix, Locke & Key est considérablement édulcoré par rapport aux comics. La violence, le malaise même que l’on ressent en lisant les comics ne sont malheureusement pas de la partie. Une raison simple explique cela, Netflix a souhaité faire une série clairement destinée aux adolescents avec tout ce que cela comporte comme code. Les comics font peur mais pas la série. L’ensemble se regarde avec plaisir, mais si je veux être honnête avec vous, je dois vous dire que j’ai regretté ce côté moins sombre et parfois trop linéaire. La qualité du scénario des comics n’est pas pleinement restituée. C’est dommage car c’est priver l’univers de Locke & Key de sa substance, de ce qui faisait son originalité. Joe Hill vous le savez, est le fils de Stephen King et tout comme son père, Joe Hill a un talent inné pour tisser des univers fantastiques. Malgré cet écueil qui est tout de même important, je vous conseillerais de lire en priorité les comics qui sont, je le répète, absolument géniaux, puis dans un second temps de regarder cette série en vous disant qu’elle n’a pas la magie des comics. La saison 2 est d’ores et déjà annoncée par Netflix.

Ma note: 4,5 /5

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3762755.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire : Dans une prison-tour, une dalle transportant de la nourriture descend d’étage en étage, un système qui favorise les premiers servis et affame les derniers.

« La plateforme »  est un film espagnol sorti sur Netflix le 20 mars. Il est interdit aux moins de 18 ans du fait de sa violence psychologique et des quelques scènes gores qui parsèment ce récit d’une prison tour où une dalle transportant de la nourriture descend d’étage et en étage favorisant les premiers servis et affamant les derniers. Là où le film est une réussite, c’est qu’il met dès le départ mal à l’aise le spectateur  avec son côté « food-porn ». Les prisonniers viennent de leur plein gré dans cette prison-tour où ils subissent les outrages de la faim entre autres sévices. Je ne vous le cache pas, je ne suis pas un grand amateur de ce style de long métrage. Le film souffre de quelques longueurs mais pour ceux qui aiment les films épouvante/horreur, « La plateforme » sort son épingle du jeu avec une forme de jusque-boutisme réjouissant. A recommander pour un public averti bien entendu.

Ma note: 3/5

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