Noël approche à grand pas et voici venu l’heure des bilans pour cette année 2019 qui s’achève ! J’adore faire ces notes qui nous rappellent les émotions ressenties au cinéma ou devant le petit écran. J’ai choisi cette année encore de faire un bilan pour les films regroupant ceux sortis au cinéma et ceux sortis directement sur Netflix. Il n’y a plus de frontière selon moi entre les deux. Au programme Todd Phillips et son Joker avec l’incroyable Joaquin Phoenix mais aussi Xavier Dolan, Noah Baumbach, James Gray et Martin Scorsese..

Je vous souhaite de joyeuses fêtes ! Merci pour votre fidélité à ce blog. Je prends un plaisir fou à m’en occuper et à partager avec vous ! Bises bretonnes. Ps: Malzenn se joint bien évidemment à moi ! 😉

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1. « Joker » de Todd Phillips

L’Histoire : Le film, qui relate une histoire originale inédite sur grand écran, se focalise sur la figure emblématique de l’ennemi juré de Batman. Il brosse le portrait d’Arthur Fleck, un homme sans concession méprisé par la société.

« Joker » réalisé par Todd Phillips était l’un des films les plus attendus de l’année. La réputation qui précédait le long métrage était exceptionnellement positive avec notamment ce Lion d’Or à Venise. Mais c’était surtout l’interprétation de l’immense Joaquin Phoenix qui concentrait les avis dithyrambiques. Je m’attendais donc à un film hors norme emmené par un acteur au sommet. Le moins que l’on puisse dire c’est que mes souhaits ont été exaucés au delà de mes espérances les plus folles. Réjouissons nous car ce « Joker » est bel et bien le signe qu’il y a encore de l’espoir quand à l’avenir du cinéma américain. Nous doutons parfois du bon vouloir des studios américains qui préfèrent bien souvent miser sur des films qui n’incarnent plus grand chose : des suites sans âmes mais aussi des préquels du même acabit. C’est un triste constat mais pour le cinéphile, les temps sont durs alors là pour le coup, je vous le dis, faisons un triomphe à ce « Joker » qui enterre une décennie de films en un peu plus de deux heures de temps. L’idée de génie de Todd Phillips et de DC Comics, c’est de n’avoir pas fait un énième ersatz sans âme mais bien un film indépendant dans l’esprit, dans sa liberté de ton, dans son incroyable virtuosité. Alliant le fond et la forme avec un talent redoutable, « Joker » est un véritable brûlot politique, un cocktail détonnant mêlant fureur de vivre et aspirations suicidaires d’une société à bout de souffle. Mais cette réussite éclatante c’est à l’interprétation hors norme d’un Joaquin Phoenix amaigri, au rire dément et torturé, aux hallucinations effrayantes, qu’on la doit. L’acteur y incarne un Arthur Fleck luttant contre le mal qui l’assaille, cette folie qui le ronge de l’intérieur depuis si longtemps déjà. Son agression, son sentiment d’inutilité, sa dépression et sa psychose sont le point d’orgue d’une violence qui n’avait que deux échappatoires : se retourner contre lui avec cette idée du suicide qui est sous-jacente dans son histoire, ou bien encore le choix de retourner cette colère et cette rancœur contre la société, les élites, les journalistes, tous ceux qui l’empêchent à ses yeux, d’être celui qu’il devrait être : un comique à succès. Toujours sur le fil, tel un funambule, le spectateur progresse dans l’esprit du Joker, dans ce monde réenchanté par ses fantasmes, ses pulsions de vie et de mort, sa volonté de détruire ce monde qui n’a pas su l’accepter avec sa différence. Ce rire fou qui est une sorte de tare qu’il porte honteusement au début du film, devient par la suite son signe de ralliement à des aspirations profondes visant à semer la mort.. Comment ne pas y voir une plongée cathartique dans la psychés de nombre de « ratés » qui faute d’une reconnaissance suffisante à leur égo, se sont laissés entraîner dans les plus grands crimes contre l’humanité, les actes les plus cruels et décadents. Comment ne pas y voir le message adressé à l’heure où Trump sévit outre Atlantique, à l’heure où des hommes et des femmes se font exploser au nom de cette même pulsion de mort, à l’heure où des discours radicaux rallient les masses un peu partout dans le monde. La polémique autour de la violence du film et du message adressé par ce dernier, est à mon sens, un faux débat car Gotham c’est le miroir de notre société en déliquescence, en perte de repères moraux et sociaux. Le Joker est la fois un être repoussant car déviant et dans le même élan c’est aussi cette part que nous tentons de dissimuler aux autres ainsi qu’à nous-mêmes. Car c’est quand le Joker s’assume pleinement qu’il devient monstrueux. Il réinvente la norme, fait bouger les règles, les codes créant le chaos. Robert De Niro incarne cette élite coupée des réalités, infatuée d’elle même et de ses valeurs. Faute d’être accepté dans leur monde, le Joker plonge dans ses délires hallucinatoires, cédant à ses instincts primaires. Joaquin Phoenix apporte une densité incroyable à ce personnage misérable dont on a pitié avant d’en avoir singulièrement peur. Questionnant les frontières de la folie, interrogeant notre capacité à endurer les coups sans y répondre, « Le Joker » installe un malaise tout au long de son récit car ce Joker avant d’être un fou, est aussi un homme avec ses failles, ses doutes, ses aspirations.. Son rire incontrôlable, les larmes qui ne manquent pas de couler sont autant de signes donnant chair à un personnage à la fois hors norme et dans un même élan terriblement humain. Joaquin Phoenix rentre dans l’histoire du cinéma avec ce rôle qui va marquer une génération de spectateurs comme Jack Nicholson, Heath Ledger.. Un film d’une sincérité désarmante, au propos intelligent et loin du manichéisme ambiant, le tout emmené par un acteur qui marque de son empreinte l’histoire même du septième art, c’est peu dire que j’ai été emporté par ce « Joker » stratosphérique. Ne boudons pas notre plaisir, et comme je vous le disais en préambule, réjouissons nous qu’un tel film puisse rencontrer le succès aujourd’hui ! Un pari réussi pour un authentique chef d’œuvre du cinéma.

Ps: A noter la bande originale de Hildur Guðnadóttir qui est absolument fantastique.

Ma note: 5/5

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2. « Ma vie avec John F. Donovan » de Xavier Dolan

L’Histoire : Dix ans après la mort d’une vedette de la télévision américaine, un jeune acteur se remémore la correspondance jadis entretenue avec cet homme, de même que l’impact que ces lettres ont eu sur leurs vies respectives.

Xavier Dolan sortait, en mars dernier, une semaine avant son trentième anniversaire, une mise en abîme parfaite de son œuvre cinématographique absolument prodigieuse. « Ma vie avec John F. Donovan » est certainement sur le plan formel son film le plus abouti. Il n’y a qu’à voir la façon dont il nous fait pénétrer dans son histoire, celle d’un jeune acteur qui se remémore, lors d’une interview, la correspondance qu’il a entretenue avec une vedette de la télévision américaine. Xavier Dolan ne laisse personne indifférent. Il trace son sillon film après film et en ce sens « Ma vie avec John F. Donovan » est la quintessence de son cinéma, de ses thématiques qui reviennent ici encore le hanter : la relation fils-mère, la question de l’homosexualité, son rapport au succès, à la célébrité, sa jeunesse, la mort, les affres de la création artistique.. Alors qui mieux que le ténébreux Kit Harington, acteur mondialement célèbre, pour interpréter cette star d’une série à succès. Harington est parfait dans ce rôle bâti sur mesure pour son charisme qui est immense, sa gravité, son regard d’être tourmenté, habité par son art et ses démons intérieurs. Il est d’une vérité de tous les instants. Je ne tarirais pas d’éloge non plus sur le tout jeune Jacob Tremblay, d’une maturité dans son jeu et d’une présence face à la caméra qui m’ont fortement impressionné. Dans le rôle de ce petit garçon martyrisé par ses camarades de classe, sans père, avec une mère qu’il adore (interprétée par une Natalie Portman parfaite) mais dont il peine à comprendre les décisions et ce qu’il ressent comme un manque d’ambition. Lui veut être acteur, le cinéma est sa vie, l’écriture et ses échanges épistolaires avec cet homme dont il envie la célébrité et le talent. On imagine le Xavier Dolan enfant contemplant les affiches de films de sa chambre, se gavant de façon compulsive de films, de séries. Il y a tellement à apprendre sur lui dans ce « Ma vie avec John F. Donovan ». Comment ne pas mentionner l’immense Susan Sarandon qui est magnifique elle aussi dans son rôle de mère de John F. Donovan. J’ai également beaucoup aimé la Bande originale qui comme à chaque fois joue un rôle très important dans l’émotion procurée par son cinéma, avec notamment le tonitruant « Rolling in the Deep » d’Adèle ou bien encore un « stand by me » signé John Lennon et revisité par Florence and The Machine. Ce film avait divisé la critique à sa sortie. Pour moi, il n’y a pas de doute possible : cet écrin de Xavier Dolan incarne un cinéma ambitieux visuellement mais aussi passionnant sur le fond. Toutes les thématiques chères à Xavier Dolan sont là alors si, comme moi, vous adorez son univers courez vous procurer son dernier film en Bluray et Dvd. Du grand Dolan.

Ma note: 5/5

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3. « Marriage Story » de Noah Baumbach (NETFLIX)

L’Histoire : Un metteur en scène et sa femme, comédienne, se débattent dans un divorce exténuant qui les pousse à des extrêmes…

 

Décidément, Netflix nous gâte en ce mois de décembre avec le dernier film du réalisateur Noah Baumbach, le sublime « Marriage Story« . La réussite de ce dernier tient en deux noms : Adam Driver et Scarlett Johansson. Ils sont tous les deux incroyables de justesse que ce soit dans les registres de l’émotion, de la colère, du doute qui assaille chacun de ces deux êtres qui après s’être aimés, décident de se séparer. Ils ont un enfant. Charlie (Adam Driver) travaille à New York et est metteur en scène. Nicole (Scarlett Johansson) est comédienne et décide de partir à Los Angeles en Californie pour son travail et retrouver sa famille. Pour obtenir la garde de leur enfant, ils vont être amenés à s’affronter sur le terrain juridique (l’excellente Laura Dern avocate de Nicole). C’est une chronique douce amère, mélancolique et belle, magistralement mise en scène et interprétée avec deux acteurs au sommet de leur art. On sourit, on est ému, notre petit cœur de spectateur se déchire entre ces deux êtres qui ont chacun leurs qualités et leurs défauts. La musique de Randy Newman est belle et participe à la réussite de l’ensemble. Merritt Wever est toujours aussi brillante dans un petit rôle où elle crève l’écran. Le cinéma semble si simple lorsque l’on réunit de tels talents. Beaucoup de tendresse et d’amour dans ce long métrage qui arrive à ne pas être manichéen. Netflix prouve s’il en était besoin qu’elle est devenue un acteur incontournable en matière de cinéma avec ce « Marriage Story » bouleversant de sincérité. Un grand film assurément.

Ma note: 5/5

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4. « Ad Astra » de James Gray

L’Histoire : L’astronaute Roy McBride s’aventure jusqu’aux confins du système solaire à la recherche de son père disparu et pour résoudre un mystère qui menace la survie de notre planète. Lors de son voyage, il sera confronté à des révélations mettant en cause la nature même de l’existence humaine, et notre place dans l’univers.

Le cinéma de James Gray a toujours divisé les spectateurs en deux camps irréconciliables : ceux, dont je fais partie, qui y voient un réalisateur de génie, à l’image d’un Christopher Nolan, Terrence Malick, et ceux qui ne comprennent pas grand chose à son œuvre et considèrent ses films comme des « errances » d’un cinéma où l’on s’ennuie.. Je caricature un peu mais dans l’esprit, il s’agit de cela. En allant voir les notes obtenues sur Allociné par le film, ce constat est criant : les critiques ont adorés alors que les 3/4 des personnes l’ayant vu lui mettent la note de 3/5 ou moins. Cette césure entre un public gavé de films popcorn, plus vraiment prêt à réfléchir, à prendre le temps d’apprécier un voyage est un bilan fataliste que je pose et qui me navre. Car, selon moi, James Gray signe avec « Ad Astra » le chef d’œuvre que l’on attendait de lui depuis ses débuts en tant que réalisateur prodige. Financé par Plan B, la société de production de Brad Pitt, « Ad Astra » est une odyssée, une tragédie aux confins de l’espace. Une véritable plongée cathartique dans les abysses de la psyché d’un fils astronaute, interprété de façon magistrale par Brad Pitt, recherchant son père disparu, joué par un Tommy Lee Jones impressionnant. Brad Pitt n’a jamais semblé aussi fragile, sensible, à fleur de peau. Il est de tous les plans, magnétique, son regard se perdant dans le vague, obnubilé par cette quête à la recherche de ses origines. James Gray et sa recherche du père dans ses films, c’est déjà une longue histoire. Ces questionnements font partie de l’ADN de son œuvre. « Ad Astra » est un anti-blockbuster car James Gray prend le contre pied de ce que beaucoup attendent : un film bourrés d’effets spéciaux et d’actions.. si vous voulez voir ça, alors vous vous méprenez sur James Gray car le bougre a de la ressource et du talent à revendre. Là où d’autres se seraient laissez aller à ces facilités stylistiques, James Gray ne transige pas et transpose son univers New-yorkais, ses obsessions dans l’espace. Un lieu qui est source de plans prodigieux et d’une beauté à couper le souffle. La façon qu’il a de filmer Brad Pitt, ce qu’il arrive à capter dans son regard, c’est juste magnifique et d’une grande justesse. Les 2h que dure le film on semblé passer à la vitesse de la lumière pour reprendre la métaphore spatiale. Le futur qu’il imagine est redoutable et on le touche presque du doigt tant la reconstitution est belle. « Les réponses que nous cherchons n’ont jamais été aussi proches » dit l’affiche. C’est ce que j’ai adoré dans « Ad Astra », cette idée qu’on puisse allez aux confins de l’univers pour finalement se dire que le plus beau est à nos pieds, à porter de main et que nous ne l’avions pas vu alors qu’il était là tout près. Si vous avez aimez « Interstellar », allez y car ces deux films sont dans la même veine. Nolan et Gray héritiers de Kubrick, c’est un peu l’idée en somme. Passionnante, envoûtante, emmené par un Brad Pitt au sommet de son art, c’est peu dire que ce « Ad Astra », signé James Gray, m’a séduit. C’est un immense film qui mérite que vous lui laissiez sa chance.

Ma note: 5/5.

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5. « The Irishman » de Martin Scorsese (NETFLIX)

L’Histoire : Cette saga sur le crime organisé dans l’Amérique de l’après-guerre est racontée du point de vue de Frank Sheeran, un ancien soldat de la Seconde Guerre mondiale devenu escroc et tueur à gages ayant travaillé aux côtés de quelques-unes des plus grandes figures du 20e siècle. Couvrant plusieurs décennies, le film relate l’un des mystères insondables de l’histoire des États-Unis : la disparition du légendaire dirigeant syndicaliste Jimmy Hoffa. Il offre également une plongée monumentale dans les arcanes de la mafia en révélant ses rouages, ses luttes internes et ses liens avec le monde politique.

« The Irishman » de Martin Scorsese est, sans aucun doute possible, LE film qu’attendait la firme américaine Netflix pour franchir le cap qualitatif qu’elle peinait à dépasser. Car oui, on se le disait bien souvent, les séries Netflix sont géniales mais leurs films sont.. je vous laisse imaginer la suite. Là pour le coup, l’événement numéro un avant les fêtes, avec la sortie du Star Wars chez l’adversaire Disney (en attendant Disney+ le 31 mars prochain), c’est bien l’arrivée de ce nouveau Scorsese qui apporte à Netflix son aura et sa qualité de réalisateur qu’on ne présente plus. Sous sa direction, Scorsese a réuni ce qui se fait de mieux en terme de nostalgie des films sur la mafia avec Robert De Niro, Al Pacino et Joe Pesci. 3h30mn, quelques longueurs mais surtout un dernier tiers de film absolument fantastique. « The Irishman » est la mise en abîme de tout un pan du septième art de ces cinquante dernières années. Ce dernier tiers est grandiose car c’est un Scorsese qui s’interroge sur le temps qui passe, sur l’horloge biologique qui tourne et sur cette mort qui approche à grand pas. Voir De Niro, dans un fauteuil roulant, choisir son cercueil a quelque chose de cathartique mais aussi de déchirant. Car les icônes disparaissent elles aussi, les faits sombrent dans l’oubli, de nouvelles générations en remplaçant d’autres et ainsi va la vie depuis la nuit des temps. Cette infirmière soignant De Niro jouant un Franck Sheeran au crépuscule de sa vie, et qui lui demande qui est Jimmy Hoffa.. Nous sombrons dans l’oubli, des prénoms, des noms en remplaçant d’autres. The Irishman ou la quintessence du cinéma Scorsesien. Robert De Niro interprète un ancien soldat, vétéran de la seconde guerre mondiale qui va devenir, peu à peu, un des principaux tueurs à gages de la mafia italo-américaine sous les ordres d’un Joe Pesci remarquable d’ambiguïté en ponte mafieux. On y croise toute l’histoire du XXème siècle jusqu’au début des années 1990 : L’affaire des missiles de Cuba, l’échec de la baie des cochons, l’assassinat de Kennedy, le watergate.. le tout à l’aune de ce qu’en perçoit Franck Sheeran, un homme bon père de famille mais dénué de scrupule, de remord, prêt à tout pour gravir les échelons de Cosa Nostra. « The Irishman » est à Scorsese ce qu' »Il était une fois en Amérique » est à Sergio Leone, un film testamentaire où il revient une dernière fois sur les terres qu’il a tant aimer arpenter. Il y est aussi question de Jimmy Hoffa, magistral Al Pacino, de son ascension jusqu’à sa chute et sa disparition. Les deux premières heures sont moins surprenantes, un peu comme si Scorsese sûr de son chef, gardait le meilleur pour une dernière heure et demi d’anthologie. Voir ces hommes distribuant la mort comme les prêtres donnent les hosties à quelque chose d’effrayant. Les hommes d’honneurs comme on les appelaient, n’en ont en fait aucun. Tous les coups bas sont permis et la vie bien souvent ne tient qu’à un fil. C’est tout un système qui est décortiqué à l’aune de la corruption, du meurtre, du vol, des détournements de fonds.. Avec Robert De Niro, Al Pacino, Joe Pesci et Scorsese aux manettes on ne pouvait s’attendre qu’à un grand film et c’est le cas. Bien sûr, tout n’est pas parfait et l’ensemble souffre de quelques longueurs mais quel plaisir de voir ces monstres sacrés, sans doute pour la dernière fois, ensemble. La réflexion sur la mort et le temps est passionnante. Les effets numériques pour rajeunir les acteurs dans certaines parties du film ou les vieillir dans d’autres, sont réussis. « The Irishman » c’est un cadeau de noël avant l’heure pour tous les cinéphiles un peu nostalgiques qui se disent que décidément rien ne vaut un film de Scorsese avec des acteurs légendaires en prime. A l’heure où les Marvels et autres DC Comics font la loi au box office, Scorsese nous fait voir et comprendre que le cinéma n’est pas qu’une question de dollars mais qu’il faut avant tout des idées, des acteurs talentueux et une dramaturgie propre à réveiller les mythes du septième art.
Ma note: 5/5