3794567.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire : Un metteur en scène et sa femme, comédienne, se débattent dans un divorce exténuant qui les pousse à des extrêmes…

Décidément, Netflix nous gâte en ce mois de décembre avec le dernier film du réalisateur Noah Baumbach, le sublime « Marriage Story« . La réussite de ce dernier tient en deux noms : Adam Driver et Scarlett Johansson. Ils sont tous les deux incroyables de justesse que ce soit dans les registres de l’émotion, de la colère, du doute qui assaille chacun de ces deux êtres qui après s’être aimés, décident de se séparer. Ils ont un enfant. Charlie (Adam Driver) travaille à New York et est metteur en scène. Nicole (Scarlett Johansson) est comédienne et décide de partir à Los Angeles en Californie pour son travail et retrouver sa famille. Pour obtenir la garde de leur enfant, ils vont être amenés à s’affronter sur le terrain juridique (l’excellente Laura Dern avocate de Nicole). C’est une chronique douce amère, mélancolique et belle, magistralement mise en scène et interprétée avec deux acteurs au sommet de leur art. On sourit, on est ému, notre petit cœur de spectateur se déchire entre ces deux êtres qui ont chacun leurs qualités et leurs défauts. La musique de Randy Newman est belle et participe à la réussite de l’ensemble. Merritt Wever est toujours aussi brillante dans un petit rôle où elle crève l’écran. Le cinéma semble si simple lorsque l’on réunit de tels talents. Beaucoup de tendresse et d’amour dans ce long métrage qui arrive à ne pas être manichéen. Netflix prouve s’il en était besoin qu’elle est devenue un acteur incontournable en matière de cinéma avec ce « Marriage Story » bouleversant de sincérité. Un grand film assurément.

Ma note: 5/5

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L’Histoire : Deux ans après le road trip déjanté de James et Alyssa, une femme sort de prison. Obsédée par l’homme qu’ils ont tué, elle est déterminée à le venger.

Véritable sensation sur Netflix il y a deux ans de cela, « The End Of The F***ing World » est de retour pour notre plus grand bonheur. Cette seconde saison se regarde en une soirée tant la qualité est une nouvelle fois au rendez-vous. On y retrouve James et Alyssa interprétés respectivement par Alex Lawther et Jessica Barden. Ce duo est toujours aussi percutant, étonnant, véritable détonateur d’une histoire à la fois drôle, décalée, émouvante, intelligente avec toujours ce côté british qu’on aime tant. S’ajoute à eux Bonnie (excellente Naomi Ackie), l’amoureuse du professeur de philosophie pervers tué dans la première saison. Elle veut se venger et va tout faire pour les éliminer. Débordant d’imagination, inventif, rythmé, cette seconde saison me semble même au dessus de la première, ce qui n’est pas un mince exploit. Les huit épisodes de 20mn s’enchainent sans temps mort. « The End Of The F***ing World 2 » s’est LA série à ne pas manquer en ce moment sur Netflix. Culte.

Ma note: 5/5

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L’Histoire : Lassées de leur famille et de leurs camarades, deux ados issues des beaux quartiers de Rome entament une double vie dans l’univers sombre de la ville.

La série italienne « Baby » revient pour une saison 2 aussi réussie que la première. Cette dernière avait créé la polémique l’année dernière, car elle était accusée de véhiculer un message tendancieux sur la prostitution des adolescentes. Un sujet grave s’il en est sur un phénomène qui prend de l’ampleur un peu partout en Europe malheureusement. Je vous avais confié mon désaccord quand à ce procès d’intention fait à Netflix. Ce que je trouve intéressant dans « Baby » c’est que, justement, rien n’est éludé sur ce qui peut conduire ces jeunes filles à se prostituer. L’histoire suscite une réflexion sur le rapport qu’entretiennent ces jeunes filles avec l’argent, avec le fait de vendre leurs corps en utilisant les réseaux sociaux, les applications de rencontre.. On est sidéré de voir avec quelle facilité ces filles sont mises en contact avec nombre d’hommes mûrs aux portefeuilles bien garnis, des politiques, des chefs d’entreprises, des, avocats, des juges, des médecins etc.. Une mauvaise rencontre comme un petit ami manipulateur qui devient proxénète, suffit pour franchir le pas, ou bien cela peut-être l’absence des parents qui délaissent leurs enfants, cela concerne autant les milieux défavorisés que ceux qui vivent dans les beaux quartiers. Bref « Baby » brise les tabous en nous dépeignant une jeunesse en quête de repères, de valeurs aussi puisque ces jeunes filles n’ont pour seul souhait que celui d’acquérir un I Phone et autres portables, vêtements, produits de luxe. Vendre leurs corps devient un moyen « comme un autre », un « job » pour assouvir leur soif de consommer mais pas que car c’est un problème complexe. On est dérouté c’est peu de le dire par cette évolution sociétale. On y parle aussi de ce qui touche la jeunesse : la drogue, la question de l’homosexualité, le harcèlement. On retrouve toujours la charismatique Benedetta Porcaroli dans le rôle de « Chiara », une jeune fille sans soucis financier, entourée, aimée, mais qui mène cette double vie avec son amie « Ludovica », Alice Pagani, excellente elle aussi. Toutes deux se prostituent. A ce duo se rajoute Damiano interprété par Riccardo Mandolini, jeune homme paumé, fils d’un ambassadeur. Le regard porté sur cette jeunesse est sans concession. C’est avant tout une série pour adolescent(e)s avec tout ce que cela signifie comme cahier des charges pour Netflix. Si vous avez aimé la saison 1 nul doute que la saison 2 vous plaira. La Bo est belle et il se murmure que la saison 3 est d’ors et déjà dans les tuyaux. Dans la lignée directe « D’élite », « Baby » ne déçoit pas. A découvrir.

Ma note: 4/5

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