1349272.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire : Cette saga sur le crime organisé dans l’Amérique de l’après-guerre est racontée du point de vue de Frank Sheeran, un ancien soldat de la Seconde Guerre mondiale devenu escroc et tueur à gages ayant travaillé aux côtés de quelques-unes des plus grandes figures du 20e siècle. Couvrant plusieurs décennies, le film relate l’un des mystères insondables de l’histoire des États-Unis : la disparition du légendaire dirigeant syndicaliste Jimmy Hoffa. Il offre également une plongée monumentale dans les arcanes de la mafia en révélant ses rouages, ses luttes internes et ses liens avec le monde politique.

« The Irishman » de Martin Scorsese est, sans aucun doute possible, LE film qu’attendait la firme américaine Netflix pour franchir le cap qualitatif qu’elle peinait à dépasser. Car oui, on se le disait bien souvent, les séries Netflix sont géniales mais leurs films sont.. je vous laisse imaginer la suite. Là pour le coup, l’événement numéro un avant les fêtes, avec la sortie du Star Wars chez l’adversaire Disney (en attendant Disney+ le 31 mars prochain), c’est bien l’arrivée de ce nouveau Scorsese qui apporte à Netflix son aura et sa qualité de réalisateur qu’on ne présente plus. Sous sa direction, Scorsese a réuni ce qui se fait de mieux en terme de nostalgie des films sur la mafia avec Robert De Niro, Al Pacino et Joe Pesci. 3h30mn, quelques longueurs mais surtout un dernier tiers de film absolument fantastique. « The Irishman » est la mise en abîme de tout un pan du septième art de ces cinquante dernières années. Ce dernier tiers est grandiose car c’est un Scorsese qui s’interroge sur le temps qui passe, sur l’horloge biologique qui tourne et sur cette mort qui approche à grand pas. Voir De Niro, dans un fauteuil roulant, choisir son cercueil a quelque chose de cathartique mais aussi de déchirant. Car les icônes disparaissent elles aussi, les faits sombrent dans l’oubli, de nouvelles générations en remplaçant d’autres et ainsi va la vie depuis la nuit des temps. Cette infirmière soignant De Niro jouant un Franck Sheeran au crépuscule de sa vie, et qui lui demande qui est Jimmy Hoffa.. Nous sombrons dans l’oubli, des prénoms, des noms en remplaçant d’autres. The Irishman ou la quintessence du cinéma Scorsesien. Robert De Niro interprète un ancien soldat, vétéran de la seconde guerre mondiale qui va devenir, peu à peu, un des principaux tueurs à gages de la mafia italo-américaine sous les ordres d’un Joe Pesci remarquable d’ambiguïté en ponte mafieux. On y croise toute l’histoire du XXème siècle jusqu’au début des années 1990 : L’affaire des missiles de Cuba, l’échec de la baie des cochons, l’assassinat de Kennedy, le watergate.. le tout à l’aune de ce qu’en perçoit Franck Sheeran, un homme bon père de famille mais dénué de scrupule, de remord, prêt à tout pour gravir les échelons de Cosa Nostra. « The Irishman » est à Scorsese ce qu' »Il était une fois en Amérique » est à Sergio Leone, un film testamentaire où il revient une dernière fois sur les terres qu’il a tant aimer arpenter. Il y est aussi question de Jimmy Hoffa, magistral Al Pacino, de son ascension jusqu’à sa chute et sa disparition. Les deux premières heures sont moins surprenantes, un peu comme si Scorsese sûr de son chef, gardait le meilleur pour une dernière heure et demi d’anthologie. Voir ces hommes distribuant la mort comme les prêtres donnent les hosties à quelque chose d’effrayant. Les hommes d’honneurs comme on les appelaient, n’en ont en fait aucun. Tous les coups bas sont permis et la vie bien souvent ne tient qu’à un fil. C’est tout un système qui est décortiqué à l’aune de la corruption, du meurtre, du vol, des détournements de fonds.. Avec Robert De Niro, Al Pacino, Joe Pesci et Scorsese aux manettes on ne pouvait s’attendre qu’à un grand film et c’est le cas. Bien sûr, tout n’est pas parfait et l’ensemble souffre de quelques longueurs mais quel plaisir de voir ces monstres sacrés, sans doute pour la dernière fois, ensemble. La réflexion sur la mort et le temps est passionnante. Les effets numériques pour rajeunir les acteurs dans certaines parties du film ou les vieillir dans d’autres, sont réussis. « The Irishman » c’est un cadeau de noël avant l’heure pour tous les cinéphiles un peu nostalgiques qui se disent que décidément rien ne vaut un film de Scorsese avec des acteurs légendaires en prime. A l’heure où les Marvels et autres DC Comics font la loi au box office, Scorsese nous fait voir et comprendre que le cinéma n’est pas qu’une question de dollars mais qu’il faut avant tout des idées, des acteurs talentueux et une dramaturgie propre à réveiller les mythes du septième art.
Ma note: 5/5

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L’Histoire : Dans le Tokyo du début des années 90, deux femmes tombent amoureuses du même homme, et de dangereuses conséquences en découlent.

« L’Oiseau-tempête« , un titre énigmatique pour un long métrage qui ne l’est pas moins. Adapté du roman éponyme de Susanna Jones, c’est Wash Westmoreland qui le réalise avec en tête d’affiche la belle et talentueuse Alicia Vikander. Nous sommes au Japon au début des années 90, Lucy joué par Alicia Vikander noue une relation amoureuse avec un étrange photographe japonais du nom de Teiji. Ce dernier la fascine. Lucy parle couramment Japonais, sa vie semble enfin prendre un tournant positif mais c’est sans compter sur la mort qui la poursuit. Elle rencontre une américaine Lily, une fille délurée, libérée. Au début, elles sont amies mais peu à peu Teijy et Lily semblent inexorablement attirés l’un par l’autre. Trahi, Lucy décide de commettre l’irréparable.. Ce qu’elle voit, ce qu’elle entend, est-ce la réalité ou un fantasme liée à une structure psychotique ? Vous l’aurez compris on marche entre deux versants d’une même montagne. Alicia Vikander porte sur ses frêles épaules ce rôle complexe. Elle est parfaite et c’est l’atout majeur de ce film qui souffre de quelques longueurs, ainsi que d’un manque d’ambition sur le plan de la photographie. L’adaptation du roman est assez monotone. Si vous aimez Alicia Vikander, vous pourrez y trouver un certain plaisir car l’actrice y est à son avantage. Pour les autres, cela risque d’être long. Il manque quelque chose, une âme à ce film Netflix pour nous emporter totalement.

Ma note: 3/5

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