4782700.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire : Un voyage dans l’esprit et l’univers d’un homme qui, malgré le scepticisme, le ridicule et la maladie, a créé l’une des œuvres les plus incroyables et admirées au monde. Sans être une biographie officielle, le film s’inspire des lettres de Vincent van Gogh, d’événements de sa vie, de rumeurs et de moments réels ou purement imaginaires.

Julian Schnabel signe « At Eternity’s Gate« , une œuvre foisonnante et flamboyante où comment s’immiscer, pénétrer dans les méandres de l’esprit d’un peintre qui fait figure de mythe : Van Gogh. Loin de démêler le vrai du faux, les rumeurs et les légendes, Schnabel nous fait rencontrer un Van Gogh habité, presque christique dans son dénuement, sa force créatrice iridescente, son exaltation, sa pureté.. L’expérience est ici tout autant visuelle que sonore car le point de vue adopté est celui de Van Gogh dans ce qu’il a de plus intime. Willem Dafoe est juste exceptionnel. Il irradie et il exprime à merveille la folie de Van Gogh. Le long métrage est entrecoupé pour signifier chaque crise psychique traversé par l’artiste. Les lumières sont sublimes, les paysages participent à la mythologie de Van Gogh. Schnabel s’intéresse au processus créatif de l’artiste.. « Je peins pour ne plus penser » dit celui-ci. Sa folie, ses désordres psychiques, ses visions, ses voix qu’il entend, ont fait de lui l’artiste qu’il est devenu, c’est tout du moins le parti pris du film (car les dernières recherches sur Van Gogh nous montre qu’il fût un immense artiste non pas « à cause » de sa maladie mais « malgré » sa maladie). Ils sont son matériau car le regard que porte Van Gogh sur le monde qui l’entoure est unique. Ainsi, le récit alterne entre période créatrice et crise, les deux étant intimement mêlés, comme lorsqu’il peint 75 tableaux et 100 croquis à Auvers-sur-Oise, un petit village, le tout en 70 jours.. Le célèbre épisode de l’oreille qu’il s’est tranché lui-même est lui aussi conté.. comment aurait-il pu en être autrement. Et puis, à 37 ans seulement, sa mort énigmatique.. est-ce un suicide, un meurtre, un accident ? Le réalisateur nous laisse nous faire notre propre idée. Mais il y a un « mais » car malheureusement le film ne tient pas toute ces promesses. Si Willem Dafoe est incroyable, il n’en est pas de même de certains des acteurs l’entourant. Emmanuelle Seigner se demande ce qu’elle fait là et nous aussi je dois le reconnaître tandis qu’Oscar Isaac en Gaugin déçoit. Le film use aussi de certains tics du cinéma d’auteur. On lorgne ainsi parfois du côté du Terrence Malick des mauvais jours. Malgré ces écueils qui empêchent le film d’atteindre les sommets, il me reste à vous dire que la performance de Willem Dafoe à elle seule justifie le fait que vous regardiez ce film sorti sur Netflix. Une nouvelle preuve de la capacité de Netflix à sortir des films de qualité, même si « At Eternity’s Gate » ne tutoie pas les sommets d’un « Roma ».

Ma note: 4/5.

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1451897.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx.jpgL’Histoire : La vie est devenue un numéro d’équilibriste pour Adonis Creed. Entre ses obligations personnelles et son entraînement pour son prochain grand match, il est à la croisée des chemins. Et l’enjeu du combat est d’autant plus élevé que son rival est lié au passé de sa famille. Mais il peut compter sur la présence de Rocky Balboa à ses côtés : avec lui, il comprendra ce qui vaut la peine de se battre et découvrira qu’il n’y a rien de plus important que les valeurs familiales.

Les Inrockuptibles, Télérama et Le Monde n’ont pas aimé « Creed II« .. Lorsque l’on se rend sur Allociné, c’est assez drôle de voir le décalage entre l’opinion de la presse spécialisée et l’avis des spectateurs sur « Creed II ». Un peu comme si les premiers n’avaient rien pigé de ce qu’était la saga « Rocky » et de ce qu’elle est devenu à présent avec cette nouvelle aventure. Des acteurs/actrices attachants comme Michael B. Jordan qui joue de façon très juste Adonis Creed et Tessa Thompson, touchante, dans le rôle de sa femme. Mais celui qui obtient tous les suffrages c’est Sly ou Sylvester Stallone, jamais aussi bon que lorsqu’il joue ces types blessés, cabossés par la vie. Le poids des ans n’y fait rien, son cabotinage est rassurant car il nous replonge inconsciemment dans ce qui a bercé notre enfance et adolescence, à savoir ces films. Revisitant le mythe, on retrouve le fils d’Apollo Creed et le fils de Drago. Drago étant celui qui a tué le père d’Adonis Creed lors d’un combat de boxe dans « Rocky IV ». Stallone surfe sur la légende de Rocky et c’est sacrément plus inspiré que les tentatives Disney avec Star Wars.. Les mauvaises langues pourront trouver l’ensemble moins réussi que le premier Creed. Ce n’est pas mon cas. J’ai trouvé pour ma part le film inspiré, sans surprise certes car on s’attend à tout ce qui se passe à l’écran mais sans ennui et ça, c’est à mettre au crédit du réalisateur qui signe un film de facture très classique, sans pour autant sentir la poussière ou la naphtaline. Les fans de Rocky retrouveront des scènes très touchantes comme lorsque Rocky s’assoit sur sa chaise pour parler à sa défunte femme Adrienne.. une mythologie qui s’achève avec Adonis Creed présentant sa fille devant la tombe de son défunt père Apollo Creed. Entre ces deux moments, des combats de boxe impressionnants et surtout pas ennuyeux, car je dois bien le reconnaître, je déteste la boxe en temps normal mais Rocky et Creed c’est plus que de la boxe.. « Creed II » à les défauts et les qualités de ces glorieux aînés. 40 ans après le premier Rocky, la magie opère toujours et la saga de se transmettre de génération en génération. Un beau film à la BO toujours aussi prenante. Alors laissons la presse spécialisée ergoter sur la couleur du short de Drago et ne boudons pas notre plaisir de retrouver, peut-être pour la dernière fois dans son rôle de Rocky, l’immense Sylvester Stallone.

Ma note: 4/5.

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