0d6bcbddd218094ab9113a3e34e13f66b9ec26b8Honneur tout d’abord à une artiste féminine et pas n’importe laquelle : Cat Power, qui est en couverture cette semaine des Inrockuptibles, à l’occasion de la sortie de son nouvel album « Wanderer« . Six ans de silence discographique pour l’une des voix les plus incroyables de la scène folk/indé. Cette fêlure, cette magie, ces sons tout droit sortis des accords d’une simple guitare sèche, et de quelques arpèges de piano.. c’est doux, délicat, à l’image de cette femme à la sensibilité exacerbée, d’une sincérité et d’une lignée artistique qui la voit côtoyer les plus illustres interprètes féminines de notre époque. Son ancien label Matador voulait qu’elle refasse son album pour adopter un son à la Adèle.. c’est sans compter sur le caractère de l’artiste qui décide de quitter ce label pour d’autres cieux. L’album n’a pas été modifié et Cat power de triompher à l’heure de rendre le verdict critique sur cet album sublime qui renoue avec la grâce des premiers lp de la Chan Marshall. Un grand cru qui nous fais nous apercevoir combien Cat Power nous avait manqué !
Ma note:5/5.

Anna-CalviCe mois-ci, au rayon musique de la Fnac, nous retrouvons aussi deux autres sorties qui sont pour moi aussi incontournables, deux femmes qui partagent cette même volonté de faire bouger les lignes du genre masculin/féminin, de nous interroger sur nos désirs et notre sexualité, deux phénomènes sur scène, j’ai nommé l’Anglaise Anna Calvi et la Nantaise Chris(tine And The Queens). Anna Calvi sort son troisième album « Hunter« . Elle transcende les amateurs de rock depuis presque 10 ans déjà et ce n’est pas « Hunter » qui va faire chuter le thermomètre. Sa voix est plus féline et envoûtante que jamais sur des rythmes et des compositions très solides. Son premier extrait « Don’t beat the girl out my boy » est d’ors et déjà un classique de son répertoire. Varié, « Hunter » est un grand disque qui de « Indies or paradise » et ses riffs de guitares hallucinés aux douces envolées vocales de la belle sur « Swimming Pool » et « Away », nous font littéralement tomber sous son charme mystérieux. Celle qui rebat les cartes en revendiquant haut et fort son amour pour les femmes, accomplit ici la prouesse de creuser dans un même sillon rock sans jamais se répéter. Magique.
Ma note:5/5.

3.DPI_72Autre artiste qui brandie sa différence avec cette volonté farouche de rebattre les cartes de ce qui est habituellement vu comme propre aux hommes ou aux femmes, celle que vous devez désormais appelée Chris avec ce disque éponyme de celle qui se défini comme une « femme phallique ». Résultat de cette mutation, un disque parfaitement produit (trop sans doute pour certain(e)s) avec des morceaux pêchus, enlevés et cette voix. On songe au « Dangerous » de Michael Jackson pour les sonorités et le groove des titres « Comme si », le single « Damn Dis-moi » ou bien encore « L’étranger (voleur d’eau). Si elle montre les muscles sur ces trois titres, Chris c’est aussi se faire fragile pour les titres « Machin-Chose » et « Les yeux mouillés » qui rappellent les sonorités de son premier disque. « 5 Dollars » et « La marcheuse » sont autant de morceaux imparables de ce nouveau cru qui n’égale malheureusement pas la qualité artistique de « Chaleurs humaines ». Moins touchant que son précédent album, avec des textes plus faibles.. Chris a gagné en puissance ce qu’elle a perdu en terme d’émotion. Chris(tine And The Queens) signe seulement un « très bon album » mais pas un cru de l’excellence de « Chaleurs humaines ». L’écueil du second Lp est franchi mais attention à ne pas faire primer la communication au détriment de la musique.
Ma note:4/5.