1122497.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire :
Une jeune femme juive-orthodoxe, retourne chez elle après la mort de son père. Mais sa réapparition provoque quelques tensions au sein de la communauté lorsqu’elle avoue à sa meilleure amie les sentiments qu’elle éprouve à son égard…

 

Il y a dix ans, presque jour pour jour, je sortais de la salle de cinéma très ému. Je venais de voir « Two lovers » de James Gray. Un film d’une justesse, d’une émotion rare, un chef d’oeuvre selon mes critères très subjectifs. Dans mon panthéon personnel, il fût rejoint bien des années plus tard par le film canadien de Maxime Giroux « Felix et Meira » qui traitait là encore d’un amour impossible. Tout comme ce dernier, « Désobéissance » se déroule dans le milieu juif orthodoxe. Sebastian Lelio signe un film porté par la grâce de deux comédiennes exceptionnelles : Rachel Weisz et Rachel McAdams. Ronit, interprétée par Rachel Weisz, est une femme libre, photographe de profession qui vit à New York. Elle apprend la mort de son père, rabbin d’une communauté juive orthodoxe vivant en Angleterre. Elle n’a pas vu sa famille depuis des années.. Ronit retrouve là-bas un vieil ami du nom de Dovid Kuperman (Alessandro Nivola, formidable lui aussi), qui est perçu comme étant le digne successeur du père de Ronit en tant que rabbin . Ce dernier a épousé Esti jouée par Rachel McAdams, la meilleure amie de Ronit. Ce retour va attiser les braises d’une passion enfouie depuis leur adolescence respective. Un amour fou lie ces deux femmes. Face aux convenances, face au poids des traditions, face aux devoirs que l’ont nous imposent, aux regards de l’autre, aux jugements, ces deux femmes vont vivre un amour impossible. C’est un film sublime et je pèse mes mots, le plus beau vu cette année. Rachel Weisz et Rachel McAdams mais aussi Alessandro Nivola, ils (elles) sont toutes et tous formidables. On est ému, les larmes coulent et l’on se laisse porter par ce miracle. J’ai été subjugué par « Désobéissance », par son propos sans manichéisme où l’on souffre tour à tour pour chacune de ces trois personnes. Quand le cinéma atteint une telle puissance d’évocation formelle, une telle justesse dans les émotions exprimées par des acteurs/actrices incandescents, l’on peut dire que le cinéma est à son pinacle, son acmé. Les blogs servent aussi à cela, on est un peu comme un petit caillou lancé et qui par ricochet sur la surface de l’eau touche d’autres personnes, d’autres univers qui ont en commun de vouloir porter dans un souffle leurs coups de cœur ! « Désobéissance » mérite que l’on parle de lui. Un immense film et un véritable coup de cœur !

Ma note:5/5.

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