1117374.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire :
Après des mois sans que l’enquête sur la mort de sa fille ait avancé, Mildred Hayes prend les choses en main, affichant un message controversé visant le très respecté chef de la police sur trois grands panneaux à l’entrée de leur ville.

« 3 Billboards, Les Panneaux de la vengeance » est signé Martin McDonagh. Un drôle de titre pour un film dont on a beaucoup parlé ces dernières semaines notamment parce que son actrice principale, Frances McDormand, a obtenu l’oscar de la meilleure actrice cette année. A l’heure où les films de super héros triomphent, récompenser Frances McDormand c’est aussi défendre une certaine idée, éthique du cinéma. Avec peu de moyens, de décors, « 3 Bilboards » nous assènent un uppercut avec ses acteurs époustouflants : Frances McDormand, mère pleine de colère, est habitée par le désir de comprendre qui a pu assassiner sa fille. Face à l’inaction de la police locale, elle choisit de louer trois panneaux publicitaires pour mettre le shérif local devant ses responsabilités. Face à elle, deux policiers, deux êtres en souffrance, l’un est en phase terminal d’un cancer, l’autre est affreusement raciste et vit seul avec sa mère. Un film où Frances McDormand est exceptionnelle du début à la fin. Mention spéciale également aux acteurs Woody Harrelson et Sam Rockwell qui sont très bons en policier. Le film est très académique (on peut le lui reprocher) mais l’histoire nous embarque dès les premières minutes grâce à la qualité de l’interprétation et l’implication des différents acteurs qui ont tous leurs fêlures. Pas de manichéisme ici mais une envie de réalisme qui nous offre des personnages tout en nuance. C’est le point fort de « 3 Billboards », son humanité, sa vérité, sa sincérité. La noirceur du propos est évacué par cette idée que chacun peut se racheter de ses erreurs passées. La rédemption est au cœur du questionnement du long métrage. Je suis heureux de voir que de tels films peuvent encore être récompensé aux Oscars. Je vous le recommande. Coup de cœur absolu.

Ma note:5/5.

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3892363.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire : En 2003, Tommy Wiseau, artiste passionné mais totalement étranger au milieu du cinéma, entreprend de réaliser un film. Sans savoir vraiment comment s’y prendre, il se lance … et signe THE ROOM, le plus grand nanar de tous les temps. Comme quoi, il n’y a pas qu’une seule méthode pour devenir une légende !

Raconter l’histoire du plus grand nanar de tous les temps sans faire soi-même un nanar était une gageure, pourtant brillamment relevé par un James Franco réalisateur de « The Disaster Artist » et acteur avec ce rôle délirant de Tommy Wiseau. « The Disaster Artist » est une mise en abîme sur ce que c’est que d’être artiste, sur le succès, les feux de la rampe, la frontière si mince entre un film dit réussi et un « nanar ».. Le parcours incroyable de cet homme dont on ne sait à aucun moment d’où provient ses fonds pour créer ou plus trivialement pour payer toute la machinerie nécessaire au tournage et à la promotion d’un film, fait notre bonheur car « The Disaster Artist » nous réserve des scènes à pleurer de rire. Si vous aimez les ovni, les films atypiques, l’humour décalé, « The Disaster Artist » est un excellent film sur un très mauvais film.. James Franco et Dave Franco sont au diapason d’un univers underground et complètement dingue. Biopic, comédie, drame, le film oscille entre ces trois genres qui communient ici pour notre plus grande joie. Le film réserve ces moments touchants avec cette idée qu’il faut croire en ces rêves coûte que coûte. Ce rêve américain a un prix, il y a peu d’élus mais il arrive parfois que des personnages comme Tommy Wiseau, qui bouscule le système en se frayant un passage afin d’avoir l’espace d’un instant un peu de cette lumière qui fait tourner tant de têtes, trouvent leur place au soleil ! Doit-on nécessairement créer pour avoir du succès ? doit-on bâtir une œuvre de qualité pour être célèbre ? les questions sont multiples et ce film interroge la part de fantasmes entretenus en chacun d’entre nous sur ce qui fait ou non de nous des artistes, des créateurs. On approche, on frôle le mystère de la création. Et nous de songer aux mots de l’artiste culte Andy Warhol : « A l’avenir, chacun aura son quart d’heure de célébrité mondiale. » On peut pleurer ou en rire c’est au choix.

Ma note:4 /5.

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