0089085.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire :
Apparaissant sous un drap blanc, le fantôme d’un homme rend visite à sa femme en deuil dans la maison de banlieue qu’ils partageaient encore récemment, pour y découvrir que dans ce nouvel état spectral, le temps n’a plus d’emprise sur lui. Condamné à ne plus être que simple spectateur de la vie qui fut la sienne, avec la femme qu’il aime, et qui toutes deux lui échappent inéluctablement, le fantôme se laisse entraîner dans un voyage à travers le temps et la mémoire, en proie aux ineffables questionnements de l’existence et à son incommensurabilité.

Avec « A Ghost Story » de David Lowery, oubliez tout ce que vous avez déjà pu voir comme film fantastique sur le thème des fantômes. Nulle trace ici de surenchère dans les effets spéciaux, ni dans la volonté de faire peur aux spectateurs. Ce que l’on ressent devant le long métrage de David Lowery, c’est une terrible sensation du vide abyssal vécu par cet être qui n’en est plus un. L’idée de couvrir Casey Affleck d’un drap blanc, percé de deux yeux noirs peut apparaitre comme déroutante mais c’est un véritable coup de maître. Le rythme est extrêmement lent et contemplatif. On adopte ici le point de vue du spectre qui se voit confiner dans une incapacité presque totale à agir. Au lieu de cela, il est condamner à regarder la femme qu’il aimait, vivre, puis déménager de cette maison qu’il aimait tant alors qu’il était encore en vie. Les plans séquences sont très long. Il faut accepter de rentrer dans cet univers poétique, allégorique où la mort est réduite à l’expérience du néant, du rien. On a pitié de ce fantôme. On mesure combien la vie continue malgré tout, combien nos existences et notre mort semble réduite à un éternel recommencement, à une absurdité totale, à une absence de sens.. On est troublé, cueillit par l’émotion qui se dégage du film. Rooney Mara et Casey Affleck (même si on voit peu celui-ci) sont au diapason d’un film profondément mélancolique, troublant, un petit écrin de fragilité où l’on nous donnent à voir mais aussi à comprendre l’ineffable. Nos vies s’envolent sans un bruit telles les feuilles mortes emportées par le vent d’Automne. On naît, on vit et puis un jour on s’éclipse. Ne reste que le temps.
Ma note:5/5.

127456.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx0147555.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx0249861.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx

5056097.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire : Après un accident avec un accélérateur à particules, une station spatiale américaine découvre que la Terre a disparu. Les résidents de la station vont alors être confrontés à l’étrange présence d’une autre station spatiale tout près de leur position.

« The Cloverfield Paradox » est le troisième volet de la saga Cloverfield. Il a la particularité d’être sorti, ce mois-ci, sur Netflix et non pas au cinéma comme cela était prévu. Après l’avoir vue, je comprends qu’il fallait surtout sauver ce qui pouvait encore l’être. Après un début plutôt efficace, qui soulève des questionnements et qui aurait pu nous conduire vers une suite digne de ce nom, nous voilà perdu dans un trou noir scénaristique. On prend assez vite le choix de rire devant tant d’invraisemblances. C’est à se demander, si le réalisateur lui-même, à compris le scénario fait de bric et de broc vu et archi revu dans les films de Science fiction de ces 40 dernières années. On oscille au choix entre grotesque et élucubrations pseudo scientifiques dont on ne comprend ni les tenants et encore moins les aboutissements. Las, le spectateur doit en plus affronter les grimaces des acteurs et actrices qui, c’est une certitude, ne brilleront pas aux Oscars 2018.. La fin est abracadabrantesque au possible. Reste pour nous, le choix de rire ou de conspuer un tel gâchis. C’est dommage, parce que Cloverfield Lane, le précédent épisode de la saga était très bien. Un quatrième film est d’ors et déjà prévu. A voir au second degré.
Ma note:  2/5.

1104319.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx

2289725Le Vendredi 23 Février, NETFLIX diffusera une nouvelle série qui a tout pour me plaire. « Seven Seconds » qui raconte l’histoire suivante : Les tensions s’exacerbent à Jersey City lorsqu’un adolescent de la communauté afro-américaine est grièvement blessé par un policier. La Bande Annonce fait drôlement envie ! La voici pour vous :

Excellent Weekend à toutes et à tous ! Merci d’être là. Bises bretonnes 🙂