Avant de commencer cette toute première note de l’année 2018, laissez moi vous souhaiter mes meilleurs vœux ! Que 2018 soit riche en partages, découvertes, débats !

597734.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire : En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie. L’officier K est un Blade Runner : il fait partie d’une force d’intervention d’élite chargée de trouver et d’éliminer ceux qui n’obéissent pas aux ordres des humains. Lorsqu’il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c’est à son tour d’être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies…

1982.. Ridley Scott sortait « Blade Runner« , adaptation d’un livre de Philip K Dick. Une oeuvre visionnaire, un enchantement pour les cinéphiles qui ont très vite offert à ce dernier le statut de long métrage culte s’il en est. Trente cinq années ont passé et après de multiples hésitations, le choix de confier la suite de ce chef d’œuvre à Denis Villeneuve s’est imposé aux yeux des décideurs. Le réalisateur canadien a prouvé qu’il était un très bon cinéaste, mais l’on pouvait légitimement s’interroger sur ce « Blade Runner 2049« .. Denis Villeneuve allait-il réussir à imposer sa patte sur ce projet ou bien au contraire poursuivrait-il le travail effectué par Ridley Scott dans une sorte d’hommage un peu stérile, où son identité en matière de cinéma serait quelque peu dilué sous la pression des studios ? A la vue de « Blade Runner 2049 », il n’en est rien. Ce qui saute aux yeux dès les premières minutes c’est combien le réalisateur a su nous proposer un geste de cinéma envoûtant, bâtissant une œuvre dans la continuité directe du film originel mais sans en perdre l’éclat. L’esthétique globale de « Blade Runner » est jumelle de son frère aîné. La musique signée Hans Zimmer s’inscrit dans cette volonté de coller au pas du premier film. Le travail sur les plans extérieurs est prodigieux. Les teintes de couleurs empreintes directement au « Blade Runner » de 1982. Le choix de Ryan Gosling est pertinent tout comme celui de Jared Leto. Le retour d’Harrison Ford enfin nous réserve de beaux moments également. Jamais stérile, l’hommage se mue en un souhait, celui de coller au plus près des éléments qui font, aujourd’hui encore, la force de « Blade Runner ». Le rythme du film est volontiers contemplatif, lent ce qui a pu indisposer les spectateurs « pop corn » qui ne savent plus prendre le temps de laisser s’installer une atmosphère. 2h40mn certes, mais jamais ennuyeux ou assommant. « Blade Runner 2049 » n’est pas un pensum fumeux de science fiction et Denis Villeneuve n’est pas le Terrence Malick de « Song to Song ». En prenant son temps, le film distille des moments précieux qui sont autant de scènes marquantes. L’émotion est belle et bien présente. Ne chercher pas dans « Blade Runner 2049 » des cascades ou autres scènes d’action trépidante.. ce n’est pas ça « Blade Runner ».. Denis Villeneuve privilégie la forme qui est sublime. C’est un choix que l’on peut critiquer. On peut lui reprocher son manque d’audace à trop vouloir coller au mythe. Pour ma part, j’ai trouvé « Blade Runner 2049 » profondément touchant, beau, réussi. C’est très certainement, le meilleur film de son réalisateur.
Ma note:5/5.

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