Everything_Now

Y aurait-il une malédiction touchant les groupes indies condamnés, le succès venant, à perdre leur âme au profit d’une plus large exposition médiatique ? L’universalité, Arcade Fire l’a atteint dès ses deux premiers albums, « Funeral » et « Neon Bible« , d’authentiques chefs d’oeuvres rock de ce début de XXIème siècle. La suite, vous la connaissez, « The suburbs » puis le phénomène « Reflektor » avec des titres devenus des hymnes. Un immense succès, des tournées sold out.. Cependant, on peut dire que le vers était, sans doute, déjà dans le fruit pour ce quatrième Lp qui me parassais plus inégal que les précédents. Ce cinquième album « Everything Now » était attendu comme le Messie par une foule d’amateurs de musique. La presse s’en ait largement fait l’écho. Impossible de passer à côté du phénomène de cet été 2017. La campagne de promotion orchestrée par Columbia Sony pour Arcade Fire a été tonitruante mais qu’en ait-il du contenu de ce « Everything Now » ? Hélas, le déclin est certain pour la formation canadienne qui perd son inspiration au gré d’un disque inégal et trop produit. La production confiée aux Daft Punk n’est pas la meilleure idée qu’ils aient eue. Trop de titres sont gâchés par des choix hasardeux. « Creature Comfort« , « Signs Of Life« .. L’album sonne le creux au milieu avec « Peter Pan » et « Chemistry » qui ne sont guère plus que des faces B indigne d’un groupe de ce niveau. « Electric Blue » souffre du même soucis déjà énoncé plus haut. Trop d’effets tuent l’effet. Le Lp est vite lassant avec ce côté disco, dansant irritant au possible. Les différents titres sont taillés pour les stades, ce qui en soit n’est pas un crime, mais le groupe gagne en puissance ce qu’il perd en subtilité. Il faut attendre la toute fin pour trouver un titre à la hauteur de leur réputation avec « We Don’t Deserve Love« , La pépite de l’album. L’ensemble, n’est pas honteux loin de là, mais le mot « déception » résonne à l’esprit lorsque l’on achève l’écoute de « Everything Now. » Une cruelle désillusion pour les amateurs du groupe. La grenouille est devenu un boeuf qui a perdu son âme au passage. A trop vouloir contenter tout le monde, on se retrouve avec un disque bancal, commun, quelconque en somme. C’est une triste nouvelle pour le monde du rock, déjà moribond et supplanté de plus en plus par le rap, le R’n B, l’électro.. Arcade Fire est en crise. Reste à savoir si celle-ci est passagère ou signe d’un profond manque d’inspiration. L’avenir nous le dira.

Ma note:♥♥♥1/2   /5.

Polaar-2

Maud Geffray livre « Polaar« , un Lp pleins de talent et de maîtrise. Une odyssée électro aux confins d’influences multiples et savamment distillées au gré des titres qui défilent. C’est beau, mystérieux, entêtant à souhait. On voyage, on rêve, on lâche prise avec la réalité et on s’embarque avec Maud pour une étoile polaire de notre choix. « Ice Teens » est un titre marquant. Un travail d’orfèvre.

Ma note:♥♥♥♥♥/517309775_729314693896966_7023907500163422801_n