266314.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’Histoire : Le récit de la fameuse évacuation des troupes alliées de Dunkerque en mai 1940.

Christopher Nolan n’en finit plus de repousser les limites de son art. « Dunkerque » est son tout premier film historique et pour un essai c’est un véritable coup de maître. Le point de vue adopté est celui des Britanniques. On ne voit jamais l’ennemi allemand. C’est un parti-pris fort intéressant. Ne reste donc plus que trois éléments : la plage, le ciel et l’océan. Trois théâtres d’opérations qui s’entrecroisent dans un montage prodigieux ne laissant que peu de répit au spectateur. Nolan réussit à faire un film et une histoire qui ne suit pas la trame habituelle. On suit tantôt des soldats sur la plage ou bien encore des pilotes d’avion ou des marins. Chacun essaie d’accomplir son devoir. Nulle volonté chez Nolan, de glorifier l’héroïsme ou à l’exact opposé de vilipender la lâcheté, la peur et les tourments de l’âme du soldat au sortir d’une campagne de France désastreuse pour les alliés. La force de « Dunkerque« , c’est la multiplicité de ces approches de la bataille. Nolan est un perfectionniste qui ne laisse rien au hasard. Spectaculaire et contemplatif, virevoltant et ascétique, le cinéma de Nolan s’exprime ici avec une justesse sans égal. Jamais, son cinéma n’a semblé aussi dénué d’artifice, aussi puissant jusque dans l’évocation de cette échappée de Dunkerque par voie de mer des Britanniques et de quelques forces françaises. Audacieux dans la forme, servit par des acteurs talentueux et une bande originale signée Hans Zimmer qui transcendent l’ensemble, « Dunkerque » n’est rien de moins qu’un formidable film de guerre. L’expérience cinématographique est saisissante. Au sommet de son art, Nolan confirme qu’il est bien Le cinéaste de sa génération qui conjugue à merveille esthétique, spectacle et émotion. Magistral.

Ma note:♥♥♥♥♥/5.

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